Tebboune : «Préparer l’avenir des générations montantes»
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a révélé des intentions claires pour l’avenir politique du pays lors d’une entrevue accordée aux représentants des médias. Il a annoncé l’organisation du dialogue national pour fin 2025 ou début 2026, soulignant son importance pour les générations futures. Lors de cette entrevue, diffusée samedi soir par les chaînes […] The post Tebboune : «Préparer l’avenir des générations montantes» appeared first on Le Jeune Indépendant.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a révélé des intentions claires pour l’avenir politique du pays lors d’une entrevue accordée aux représentants des médias. Il a annoncé l’organisation du dialogue national pour fin 2025 ou début 2026, soulignant son importance pour les générations futures.
Lors de cette entrevue, diffusée samedi soir par les chaînes de télévision et les radios nationales, le Président a expliqué que l’organisation de ce dialogue national vise à établir une plateforme de discussion inclusive, capable de protéger le pays des ingérences étrangères et de contrer les tentatives de division qui pourraient fragiliser la cohésion nationale. Selon le président, une préparation minutieuse est essentielle, et il est impératif d’impliquer toutes les parties prenantes dans ce processus pour garantir son succès.
Un autre point que le président a révélé est la révision de la loi sur les partis politiques. Il a clairement exprimé son souhait d’associer les partis à l’élaboration des nouvelles dispositions, une démarche qui devrait contribuer à renforcer la transparence et la représentativité du système politique.
Outre la révision des lois, le président a évoqué la possibilité d’organiser des élections législatives anticipées si les circonstances l’exigent. Cependant, il a souligné que cette option ne pourra être envisagée qu’une fois les codes communal et de wilaya en place. Cette approche proactive vise à assurer que les élections se déroulent dans des conditions optimales, renforçant ainsi la légitimité des résultats. Dans le cadre de cette dynamique politique, Tebboune a également annoncé que la composition d’un nouveau gouvernement sera dévoilée avant la fin de l’année en cours. Il a exprimé son désir de rassembler les meilleures compétences du pays pour faire face aux défis économiques et sociaux pressants.
Concernant la Constitution, adoptée lors d’un référendum en novembre 2020, le président n’a pas exclu la possibilité d’une révision future mais que toute modification serait envisagée uniquement si des besoins urgents et légitimes se faisaient sentir, l’objectif ultime étant de parvenir à une Algérie véritablement démocratique, capable de défendre ses frontières et de s’occuper des différentes classes sociales.
« Nous exigeons la vérité historique »
Abordant les relations avec la France, Tebboune a rappelé que pour le travail de mémoire, il y a eu création d’une commission d’historiens algériens et français pour « dépolitiser l’histoire », mais a noté que son travail avait été entravé par des déclarations politiques hostiles. Il a insisté sur les réalités de la colonisation en Algérie, évoquant un « génocide » et des millions de victimes pendant la Révolution. « Nous exigeons la vérité historique », a-t-il martelé.
Le président a exprimé sa volonté de tourner la page avec la France sans la déchirer, tout en maintenant que l’histoire ne doit pas être falsifiée. Il a également appelé Paris à assumer ses responsabilités concernant les essais nucléaires effectués en Algérie dans les années 1960, demandant le nettoyage des sites contaminés. Il a souligné que l’Algérie souhaite vivre en paix avec la France, mais pas au détriment de sa dignité et de son histoire.
Le Président a, par ailleurs, répondu aux journalistes concernant la question de l’accord franco-algérien de 1968 sur la circulation, l’emploi et le séjour des ressortissants algériens en France. Selon lui, cet accord est un « épouvantail » utilisé à des fins politiques et a perdu de son importance au fil des révisions effectuées en 1985, 1995 et 2001. Il a dénoncé « un slogan destiné à rassembler les extrémistes ». « C’est l’étendard derrière lequel marche l’armée des extrémistes, la revanche. Ils se trompent. Nous n’entrons pas dans ce labyrinthe », a-t-il dit.
Il a affirmé que l’accord n’affecte ni l’immigration ni la sécurité en France. Il a aussi précisé que 65 % des Français n’y sont pas concernés, et que la minorité raciste qui attaque l’Algérie ne réussira pas.
S’agissant de la position de la France soutenant « le prétendu plan d’autonomie » au Sahara occidental, le président de la République a affirmé que le soutien de la France au Makhzen pour s’emparer du Sahara occidental « n’est pas nouveau, et même l’idée du soi-disant plan d’autonomie est française et pas marocaine ».
Il a, en outre, fait observer que la décision du retrait de l’ambassadeur d’Algérie à Paris n’a aucune relation avec la visite qui était programmée en France, affirmant que l’Algérie « n’ira pas à Canossa ».
Par ailleurs, le Président a affirmé que les relations sont solides entre l’Algérie et la Russie, soulignant que « ce sont des relations d’amitié et d’intérêts mutuels, caractérisées par des liens profonds et historiques».
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