Youcef Ghanem, président élu de la FAAM : « J’ai les arts martiaux dans le sang »

À l’âge de 35 ans, Youcef Ghanem reste actif dans les arts martiaux, notamment le Qwan Ki Do, et a réussi à maintenir un physique et un dynamisme exceptionnels, qu’il attribue à sa passion pour cette discipline. Fraîchement élu à la tête de la Fédération algérienne des arts martiaux (FAAM), il partage avec nous ses …

Mars 8, 2025 - 08:12
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Youcef Ghanem, président élu de la FAAM : « J’ai les arts martiaux dans le sang »

À l’âge de 35 ans, Youcef Ghanem reste actif dans les arts martiaux, notamment le Qwan Ki Do, et a réussi à maintenir un physique et un dynamisme exceptionnels, qu’il attribue à sa passion pour cette discipline. Fraîchement élu à la tête de la Fédération algérienne des arts martiaux (FAAM), il partage avec nous ses connaissances accumulées, dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder.

Propos recueillis par Abdallah GUESSOUM

Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Youcef Ghanem, né le 30 août 1989 à Beni Messous, Alger. Je suis marié et père de trois enfants. J’ai obtenu mon baccalauréat en 2010, section lettres et philosophie, et une licence en gestion des ressources humaines et infrastructures sportives. Depuis 2013, je suis professeur d’éducation physique et sportive. Je suis également président du Comité de wilaya d’Alger de Qwan Ki Do, président du Comité national d’arbitrage de Qwan Ki Do, et président du club AMCA Bouzaréah. Récemment, j’ai été élu président de la Fédération algérienne des arts martiaux pour le mandat olympique 2024-2028.

Vous avez été élu président de la Fédération des arts martiaux. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
À cette occasion, je tiens à remercier les membres de l’Assemblée générale qui m’ont accordé leur confiance. Maintenant, il est temps de se mettre au travail et de mettre en place une stratégie de développement pour mener nos disciplines au sommet. Notre programme d’action est riche et chaque volet est pris en considération, notamment la formation des arbitres et des entraîneurs, qui reste une priorité. L’objectif est d’assurer aux athlètes un encadrement sain et sérieux, selon les normes universelles, en favorisant une évolution progressive et harmonieuse des jeunes talents jusqu’à ce qu’ils soient prêts à relever les défis internationaux. Nous visons également à créer de nouvelles ligues, en travaillant en étroite collaboration avec les structures sportives des différentes disciplines des arts martiaux. Je m’engage à être à l’écoute des doléances et à prendre en considération toutes les propositions ou initiatives qui peuvent apporter un plus à notre fédération.

Parlez-nous de votre palmarès d’athlète ?
Je pratique le Qwan Ki Do depuis l’âge de 15 ans, au club de l’AMCA Bouzaréah où j’ai évolué dans toutes les catégories et remporté plusieurs titres. J’ai été plusieurs fois champion d’Algérie dans les catégories juniors et seniors en combats, vainqueur de la coupe, et du tournoi national. Sur le plan international, j’ai intégré l’équipe nationale en 2011 et participé aux Championnats du monde des clubs au Brésil en 2012, où j’ai remporté deux médailles d’argent. En 2016, j’ai participé aux Championnats d’Afrique en Côte d’Ivoire et remporté deux médailles de bronze. En 2017, j’ai participé au Championnat d’Afrique des clubs au Gabon, avec deux médailles d’argent. Lors du Championnat d’Afrique des nations à Alger en 2018, j’ai remporté trois médailles d’or et une d’argent. En 2024, j’ai remporté une médaille d’or et une de bronze au Championnat d’Afrique des clubs à Dakar, et deux médailles d’argent ainsi qu’une de bronze au Championnat d’Afrique des nations à Abidjan.

Comment apprendre à atteindre ses objectifs ?
Les arts martiaux, par le passage de grades, enseignent aux pratiquants que l’atteinte d’objectifs se fait grâce aux efforts et à la discipline. Tout comme un examen scolaire, pour réussir, il faut retrousser les manches et travailler dur. Pour les athlètes, l’obtention d’une nouvelle ceinture est souvent plus motivante que la réussite scolaire. L’important pour réussir et progresser est de mettre du cœur à l’ouvrage. Les arts martiaux sont un formidable outil de développement personnel et social, permettant aux athlètes de se dépasser et de se faire confiance pour devenir de meilleures personnes.

Quelles sont les clés du succès dans les arts martiaux ?
Le succès dans les arts martiaux est le fruit de la recherche perpétuelle de l’équilibre et de l’harmonie. Une fois les bases acquises, chaque personne peut approfondir ce qu’elle affectionne tout en gardant un travail régulier sur le reste. Cela permet de développer de grandes qualités chez les pratiquants, qui disposent d’énormément de techniques complexes. Sans bases solides et une pratique sérieuse et régulière, il ne peut y avoir de résultats, car seule l’efficacité compte. Pour cela, il faut une bonne condition physique et une véritable connaissance de soi. Améliorer sa technique est essentiel ; plus vous apprenez et répétez des gestes techniques, plus vos réflexes vous permettront de réagir rapidement lors d’un combat. Grâce à des exercices spécifiques, vous développerez vos techniques et vos réflexes physiques deviendront plus rapides que vos réflexes visuels, maximisant ainsi votre temps de réaction. Pour obtenir de bons résultats, il faut un entraînement régulier et une progression sur les trois axes que sont le physique, la technique et le mental. Le fair-play et le respect de l’adversaire sont les bases de tout art martial.

On vous laisse le soin de conclure…
Je remercie le journal Planète Sport pour cet entretien et pour la chance qu’il m’a donné pour m’exprimer. Je tiens d’abord à remercier mes chers parents qui m’ont toujours soutenu, mes entraîneurs qui m’ont encadré, orienté, aidé et conseillé, et qui m’ont permis de grandir et d’apprendre en me poussant toujours à donner le meilleur de moi-même. Je remercie également tous ceux qui nous appuient sans cesse et qui nous encouragent à aller de l’avant.