Khenchela/Ramadhan: le marché populaire de Z’kak Souafa, destination préférée des jeûneurs
KHENCHELA - Le marché populaire de Z’kak Souafa, à Khenchela, l’un des plus anciens de la wilaya, a toujours été, pendant le Ramadhan, la destination favorite de milliers de khenchelis et d’habitants des régions, voire des wilayas voisines. La forte affluence qui y est observée pendant le mois sacré s’explique par le fait que l’on trouve de tout à Z’kak Souafa : épices, condiments, confiseries traditionnelles et même plats cuisinés qu’il suffira juste de réchauffer et de savourer. L'origine du nom "Z’kak Souafa" (z’kak signifiant allée ou ruelle) remonte, selon M. Chadli Guellil, professeur d'histoire, à l’époque où les lieux avaient été investis (années 1960) par un grand nombre de commerçants originaires de la région d’Oued Souf qui possédaient la plupart des magasins. La disponibilité de toutes les victuailles souhaitées par les acheteurs, le bel achalandage des produits, le sourire des commerçants et les prix raisonnables pratiqués ont fait des échoppes tenues par les "Souafa" les boutiques favorites malgré l'arrivée de commerçants des wilayas de Jijel, Ghardaïa, d’Oum El Bouaghi et même de la région de Djerba, en Tunisie. Déjà animé durant toute l’année, Z’kak Souafa devient une véritable foire fourmillante lorsqu’arrive le mois du jeûne. Une cohue dont les clients s’accommodent sans trop de difficultés, même s’il faut souvent jouer des coudes pour se frayer un passage. Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle, surtout devant les spectacles qui ravissent les yeux (fruits exposés avec art, viandes agrémentées de branches d’herbes comme le persil ou le coriandre) ou font saliver comme ces irrésistibles effluves de Z’labiya, de Qalb Ellouz, de Bouzellouf m’hammar (tête d’agneau rôtie), de M’loukhia (corète) ou de Gnawiya (gambons). Les visiteurs se pressent également pour se payer des plats prêts à consommer, comme les poulets à la broche et les lapins rôtis au charbon de bois, ainsi que du lait et ses dérivés dont le célèbre fromage Bouhezza propre à la région Yousri Nsighaoui, un client rencontré par l’APS au cœur de Z’kak Souafa, soutient que c’est ici que l’on trouve les meilleurs "Ker’îne" (pieds de veau), tandis que son ami, Ferhat Hakkas, avoue n’être là "que pour se tremper dans l’ambiance si particulière du mois sacré". Pendant le Ramadhan, les commerçants de Z’kak Souafa commencent à préparer leurs marchandises dès les premières heures de la matinée et à "travailler" leur étalage pour qu’il soit le plus tentant possible. Et c’est généralement après la prière du Dhor que les lieux s’animent et se mettent à "grouiller" en particulier lorsque les conditions climatiques sont propices à une sortie. A l'approche de l'Iftar, l'activité commerciale et les allées et venues des clients atteignent leur paroxysme. Z’kak Souafa, source de revenus pour de nombreuses familles Ce marché bruyant et haut en couleurs n'est pas seulement une source de revenus pour les centaines de familles de Khenchela qui en vivent. C’est aussi une aubaine pour ces nombreux jeunes vendeurs saisonniers qui profitent du mois sacré pour y exposer toutes sortes de victuailles (diouls de bourek, galette...) Tout en promouvant l'activité commerciale, le marché contribue aussi, à bien des égards, à la préservation du patrimoine culinaire de la région. Hicham Bellaâ, par exemple, profite de l’espace qu’il s’est procuré sur le trottoir pour écouler des plats cuisinés traditionnels que beaucoup de clients s’arrachent en raison de leur saveur et du soin apporté à leur préparation. Malgré les prix élevés de certains produits de consommation dans les différents espaces commerciaux, durant le mois sacré du Ramadhan, Zkak Souafa de Khenchela reste un symbole du commerce traditionnel, alliant diversité des produits, prix compétitifs et ambiance particulière. Et c’est tout cela qui en fait une destination incontournable, tellement prisée par les habitants de la ville de Khenchela et des régions voisines.


KHENCHELA - Le marché populaire de Z’kak Souafa, à Khenchela, l’un des plus anciens de la wilaya, a toujours été, pendant le Ramadhan, la destination favorite de milliers de khenchelis et d’habitants des régions, voire des wilayas voisines.
La forte affluence qui y est observée pendant le mois sacré s’explique par le fait que l’on trouve de tout à Z’kak Souafa : épices, condiments, confiseries traditionnelles et même plats cuisinés qu’il suffira juste de réchauffer et de savourer.
L'origine du nom "Z’kak Souafa" (z’kak signifiant allée ou ruelle) remonte, selon M. Chadli Guellil, professeur d'histoire, à l’époque où les lieux avaient été investis (années 1960) par un grand nombre de commerçants originaires de la région d’Oued Souf qui possédaient la plupart des magasins.
La disponibilité de toutes les victuailles souhaitées par les acheteurs, le bel achalandage des produits, le sourire des commerçants et les prix raisonnables pratiqués ont fait des échoppes tenues par les "Souafa" les boutiques favorites malgré l'arrivée de commerçants des wilayas de Jijel, Ghardaïa, d’Oum El Bouaghi et même de la région de Djerba, en Tunisie.
Déjà animé durant toute l’année, Z’kak Souafa devient une véritable foire fourmillante lorsqu’arrive le mois du jeûne. Une cohue dont les clients s’accommodent sans trop de difficultés, même s’il faut souvent jouer des coudes pour se frayer un passage.
Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle, surtout devant les spectacles qui ravissent les yeux (fruits exposés avec art, viandes agrémentées de branches d’herbes comme le persil ou le coriandre) ou font saliver comme ces irrésistibles effluves de Z’labiya, de Qalb Ellouz, de Bouzellouf m’hammar (tête d’agneau rôtie), de M’loukhia (corète) ou de Gnawiya (gambons).
Les visiteurs se pressent également pour se payer des plats prêts à consommer, comme les poulets à la broche et les lapins rôtis au charbon de bois, ainsi que du lait et ses dérivés dont le célèbre fromage Bouhezza propre à la région
Yousri Nsighaoui, un client rencontré par l’APS au cœur de Z’kak Souafa, soutient que c’est ici que l’on trouve les meilleurs "Ker’îne" (pieds de veau), tandis que son ami, Ferhat Hakkas, avoue n’être là "que pour se tremper dans l’ambiance si particulière du mois sacré".
Pendant le Ramadhan, les commerçants de Z’kak Souafa commencent à préparer leurs marchandises dès les premières heures de la matinée et à "travailler" leur étalage pour qu’il soit le plus tentant possible. Et c’est généralement après la prière du Dhor que les lieux s’animent et se mettent à "grouiller" en particulier lorsque les conditions climatiques sont propices à une sortie.
A l'approche de l'Iftar, l'activité commerciale et les allées et venues des clients atteignent leur paroxysme.
Z’kak Souafa, source de revenus pour de nombreuses familles
Ce marché bruyant et haut en couleurs n'est pas seulement une source de revenus pour les centaines de familles de Khenchela qui en vivent. C’est aussi une aubaine pour ces nombreux jeunes vendeurs saisonniers qui profitent du mois sacré pour y exposer toutes sortes de victuailles (diouls de bourek, galette...) Tout en promouvant l'activité commerciale, le marché contribue aussi, à bien des égards, à la préservation du patrimoine culinaire de la région.
Hicham Bellaâ, par exemple, profite de l’espace qu’il s’est procuré sur le trottoir pour écouler des plats cuisinés traditionnels que beaucoup de clients s’arrachent en raison de leur saveur et du soin apporté à leur préparation.
Malgré les prix élevés de certains produits de consommation dans les différents espaces commerciaux, durant le mois sacré du Ramadhan, Zkak Souafa de Khenchela reste un symbole du commerce traditionnel, alliant diversité des produits, prix compétitifs et ambiance particulière. Et c’est tout cela qui en fait une destination incontournable, tellement prisée par les habitants de la ville de Khenchela et des régions voisines.