11e Séminaire sur la paix et la sécurité à Oran : L’Algérie s’engage à porter la voix de l’Afrique
Les travaux du 11e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique se sont achevés, ce lundi à Oran, après deux jours de débats et de réflexions. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie […] The post 11e Séminaire sur la paix et la sécurité à Oran : L’Algérie s’engage à porter la voix de l’Afrique appeared first on Le Jeune Indépendant.
Les travaux du 11e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique se sont achevés, ce lundi à Oran, après deux jours de débats et de réflexions. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité à faire entendre la voix de l’Afrique, à défendre ses intérêts et ses enjeux.
A l’issue des travaux, M. Mohamed Ali Youssef, ministre des Affaires étrangères de la République de Djibouti et président en exercice du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, a souligné « la demande du continent africain de deux sièges permanents » au Conseil de sécurité de l’ONU avec droit de veto, afin d’éliminer l’injustice historique qui règne sur le continent.
Globalement, il s’agit d’une vieille revendication pour la refonte des institutions de l’ONU, notamment du Conseil de sécurité, des mécanismes de son fonctionnement et de son rôle sur la scène internationale. Certaines régions de la planète sont mal ou pas représentées au sein des Nations Unies et subissent ainsi une longue injustice. L’Afrique cherche également à briser l’hégémonie des puissances au sein de l’ONU, à travers la modernisation et la réforme de ces institutions.
Il faut souligner, dans ce contexte, que l’Algérie a présenté cette demande en août dernier, par l’intermédiaire de son représentant auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Ammar Benjamea.
Dans la matinée d’hier, une session à huis clos s’est tenue, portant sur le thème de la coordination entre le Conseil de paix et de sécurité africain et les Etats africains membres du Conseil de sécurité des Nations Unies (groupe A3+) en vue de la mise en œuvre de l’agenda africain au sein des deux conseils.
Une synthèse de la réunion ministérielle des Etats africains membres du Conseil de sécurité des Nations Unies (groupe A3+) a été également présentée, ainsi qu’une intervention sur le mécanisme de coordination entre le Conseil de paix et de sécurité africain et les membres africains du Conseil de sécurité des Nations Unies. De plus, un guide sur les mécanismes d’interaction entre ces deux entités, connu sous le nom de « Processus d’Oran », a été exposé.
Lors de la première journée du Processus d’Oran 2024, deux sessions ont été consacrées aux thèmes suivants : « Renforcer les capacités intégrées de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique » et « Mise en œuvre du Pacte pour l’avenir : Focus sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies et actualisation de la mise en œuvre de la résolution 2719 (2023) du Conseil de sécurité des Nations Unies ».
Lors de l’ouverture du 11ème Séminaire, M. Bankolé Adeoye, le Commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, a déclaré que « l’actuel paysage sécuritaire mondial est préoccupant », notamment avec ce qui se passe à Gaza, au Liban et compte tenu des conflits croissants sur le continent. Une situation qui « entrave notre ambition de réaliser la Vision Afrique 2063, à savoir une Afrique unifiée, prospère et pacifique ».
La Vision Afrique 2063 est un projet continental lancé par l’Union africaine en mai 2013 à l’occasion du 50ème anniversaire de sa fondation.
Adeoye a déclaré être venu à Oran pour transmettre quatre messages du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le premier étant que « les Africains possèdent l’expérience et les capacités nécessaires pour relever tous les défis auxquels le continent est confronté, notamment dans le domaine de la paix et de la sécurité ».
Le deuxième message est que « l’Afrique dispose de mécanismes appropriés, comme le Processus d’Oran, une plateforme qui renforce la position africaine en matière de paix et repose sur des principes fondamentaux de coopération, de partenariat, de coordination et de dialogue ».
Le troisième message est inhérent, a ajouté M. Adeoye, à l’importance du groupe A3, composé des trois membres africains non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Algérie, Sierra Leone et Mozambique), accompagné de la République coopérative de Guyana, représentant l’Amérique latine et les Caraïbes.
Le quatrième message souligne la nécessité de réformer le système multilatéral, avec pour objectif de trouver des solutions africaines aux problèmes africains, tout en renforçant la solidarité contre le terrorisme et l’extrémisme.
Il insiste aussi sur l’urgence de réformer le système multipartite, qui doit évoluer, car l’objectif du Conseil de sécurité de l’Union africaine est d’œuvrer à trouver des solutions africaines aux problèmes africains.
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