A la recherche du «Je »
En Algérie…Enfin! C’est la grâce divine qui joue un rôle important dans la vie humaine. Je m’appelle Mohammad Reza et je fais partie de la famille Zaeiri.[2] Entre mon nom et celui de la nationalité de mon pays d’accueil, existe une petite différence de forme en termes de nombres et de lettres mais en termes […] The post A la recherche du «Je » appeared first on Le Jeune Indépendant.
En Algérie…Enfin!
C’est la grâce divine qui joue un rôle important dans la vie humaine.
Je m’appelle Mohammad Reza et je fais partie de la famille Zaeiri.[2]
Entre mon nom et celui de la nationalité de mon pays d’accueil, existe une petite différence de forme en termes de nombres et de lettres mais en termes de contenu, c’est un monde de sens, toute une histoire !
En effet, en comparant les deux mots, Il ne manque à Zaeiri qu’une toute petite lettre de l’alphabet arabe : le Je, pour devenir jazaeiri (Algérien)[3]. C’est donc pour cette raison que je suis venu en Algérie : à la recherche du Je.
Cette lettre, ce joyau que je cherche renferme une multitude de significations nobles et sublimes. C’est celui de la beauté, la majesté des martyrs de la révolution du 1er novembre[4], la générosité, l’excellence, la solidarité, la puissance, de la bravoure et de la témérité. Egalement, c’est le joyau de la République et de l’armée, de la mosquée d’Alger[5] , l’Algérie belle et bien-aimée, des trois beautés : (Djamila Boubacha, Djamila Bouazza et Djamila Bouhired)[6]. C’est l’authenticité du peuple, l’Eden sur terre avec ses plaines, ses hauts plateaux, ses prairies et ses montagnes majestueuses. Et enfin, c’est la terre des racines profondes, libérée du joug colonial, où la souveraineté défend la dignité humaine, la liberté et le droit de vivre heureux, en toute sécurité dans son pays natal.[7]
Alors, ne serait-il pas beau de dire : Al-Zaeiri est venu, en tant que visiteur de son Algérie bien-aimée, pour devenir El-Jazaeïri ? Encore plus, il est venu, par respect et vénération pour l’auteur du plus grand hymne national au monde[8], celui de : « La flamme sacrée» et de « L’Iliade d’Algérie », le poète militant Mofdi Zakaria.
Telle une abeille butinant de fleur en fleur, pour faire du miel guérisseur, j’ai entrepris ma quête aux douceurs de l’Algérie à travers la rédaction de ces rubriques.
J’ai certes parcouru de nombreux pays et visité d’innombrables villes, sans prétendre être un explorateur à la hauteur d’« Ibn Battûta»[9]. Disons plutôt que j’ai été un simple voyageur entrain de contempler les signes de la grandeur de l’éternel sur terre, m’arrêtant pour apprécier l’humanité au temps de l’amour, de la bonté, de la beauté et d’un sourire sincère aussi.
En effet, il s’agit de ma première mission officielle, je souhaite y consacrer plusieurs années sur le sol d’un pays qui se distingue par sa beauté, sa majesté et son histoire glorieuse. Bien que j’aie déjà vécu six ans dans un pays arabe, ma présence en Algérie marque ma toute première expérience sur le continent africain.
En tant qu’iranien étranger à ce pays, mon esprit était rempli d’interrogations et de doutes : Qu’est-ce qui nous attend, moi et ma petite famille ? Que se passera-t-il une fois que nous serons entrés en Algérie ? Comment les gens se comporteront-ils à notre égard ? Pourrons-nous nous adapter en peu de temps ? Que fera ma petite fille ici ? Sera-t-elle heureuse en Algérie ?
Et ma femme encore plus inquiète que moi, m’accablait de questions, mais le destin en a décidé autrement. Par chance, quelques heures avant notre départ pour l’Algérie, elle a reçu un message whatsApp qui parlait avec enthousiasme de l’accueil chaleureux et de l’hospitalité des algériens ainsi que de leur bonté. C’était comme si Dieu avait voulu que ce soit un signe avant-coureur, un début prometteur et un présage de bonheur pour notre voyage.
Et enfin, nous sommes partis en Algérie !
Le Dr Mohammad Reza ZAEIRI est un académicien spécialisé dans les médias religieux, la philosophie islamique et les relations (islamo-chrétiennes). Il est un écrivain et une figure littéraire distinguée avec plus de trente ouvrages en littérature, traduction, écriture créative et narrative, dont certains ont été traduits en langues étrangères : anglais et français. C’est un éminent journaliste dont la carrière médiatique a dépassé un quart de siècle, au cours duquel il a fondé des périodiques et des magazines, et a été rédacteur en chef de journaux, dont “Hamshahri” [1] qui est le plus grand journal au monde en langue persane. En outre, il a des activités et travaux dans les domaines : culturel, artistique, production cinématographique et télévisuelle. Il est également actif dans le domaine de l’édition, tant il a créé une institution médiatique indépendante qui publie un magazine mensuel depuis 23 ans.
[1] Hamshahri : (en alphabet persan : همشرى ) est un quotidien iranien qui a été créé en 1990 et publie en langue persane et signifie en persan: concitoyen ou compatriote ou habitant de la même ville.
[1]Je / en lettre arabe : ج « الجيم », C’est la cinquième lettre (5) par ordre alphabétique par ordre alphabétique des lettres de l’alphabet arabe.
[2] Zaeiri : est le nom de famille de l’auteur, qui s’ecrit en lettre arabe « الزائري »
[3] jazaeiri: est l’appellation du citoyen algerien en langue arabe الجزائري (Algérien)
[4] La Déclaration du 1er novembre 1954, aussi connue sous le nom de manifeste du FLN, est le premier appel adressé par le Front de libération nationale (FLN) au peuple algérien, en liaison avec la journée d’action de la « Toussaint rouge », marquant le début de la guerre d’indépendance de l’Algérie.
[5] Djamaâ El-Djazaïr ou la « grande mosquée d’Alger », est une grande mosquée située à Alger, en Algérie. Elle est achevée en avril 2019, et considéré comme la plus grande mosquée d’Afrique et la troisième plus grande mosquée du monde après Médine et La Mecque
[6]‘’ Djamila Boubacha, Djamila Bouazza et Djamila Bouhired’’ se sont des militantes du Front de Libération Nationale algérien (FLN) durant la guerre d’indépendance de l’Algérie
[7] (Note : tous les mots de description utilisés par l’auteur dans le texte original en arabe commencent par la lettre Je ( ج)
[8] Les paroles du hymne national de l’Algérie, ont été écrites par le poète nationaliste Moufdi Zakaria, et il se compose de 5 couplets.
[9] Ibn Baṭṭūṭa (en arabe : ابن بطّوطة ), de son nom complet ʾAbu ʿAbd Allah Muḥammad Ibn ʿAbd Allah al-Lawātī aṭ-Ṭanjī Ibn Baṭṭūṭa, est un voyageur magrebin du début de XIV siecle, est connu comme ‘’le voyageur de l’islam’’, il a parcouru la totalité des pays islamiques de l’époque, du Mali à Sumatra et du Kenya aux steppes russes
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