Réélu à la tête de l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA), Mustapha Berraf dévoile un plan d’action ambitieux pour son mandat 2025-2029 en exposant les grandes lignes de sa stratégie.
Lors de la 22e Assemblée générale ordinaire de l’ACNOA, les membres ont adopté un plan d’action axé sur quatre piliers majeurs : renforcer l’organisation, valoriser les athlètes africains, utiliser le sport comme levier de développement et intégrer les enjeux du développement durable. Parmi les priorités figure la lutte contre l’exode des meilleurs talents sportifs africains. « Nous devons promouvoir les jeunes talents et mettre un terme à cet exode des meilleurs athlètes », affirme Berraf.
Fournir aux CNO les infrastructures et les compétences humaines
Pour Berraf, la restructuration du sport africain passe par une collaboration étroite entre gouvernements et dirigeants sportifs. Il prône une solidarité permanente entre tous les acteurs afin de construire une Afrique sportive unie et gagnante. Avec une vision claire et une équipe engagée, Mustapha Berraf entame son nouveau mandat avec la promesse d’un avenir encore plus prometteur pour le sport africain. L’olympisme africain semble désormais prêt à conquérir une place centrale sur la scène internationale.
Berraf mise sur un management orienté vers les résultats. Chaque zone de l’ACNOA devra devenir un vivier de talents et de ressources techniques. Les compétitions africaines et olympiques seront utilisées comme des plateformes pour promouvoir les valeurs olympiques et encourager la jeunesse africaine à pratiquer le sport. Par ailleurs, il s’engage à fournir aux Comités nationaux olympiques (CNO) les moyens nécessaires, tant en infrastructures qu’en compétences humaines, pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs.
Pour une meilleure représentation des femmes dans le sport africain
Berraf met également l’accent sur l’intégration croissante des femmes dans les instances sportives continentales. « Les femmes sont présidentes de CNO, membres du comité exécutif de l’ACNOA et présidentes de commissions. C’est une avancée que nous devons renforcer », affirme-t-il. Il appelle les gouvernements africains à encourager leur présence dans la prise de décisions liées au sport. Cela inclut non seulement leur participation aux postes de direction mais aussi leur implication dans la planification et la mise en œuvre des politiques sportives. En effet, l’implication des femmes dans la gouvernance sportive est essentielle pour garantir que leurs besoins et perspectives soient pris en compte, ce qui peut améliorer la pratique sportive pour toutes les femmes et les filles sur le continent. En Afrique, quatre femmes sont présidentes de CNO, respectivement au Burundi, à Djibouti, au Rwanda et en Gambie. De plus, plusieurs autres occupent des postes prestigieux au sein des CNO et de l’ACNOA, notamment en tant que vice-présidentes ou présidentes de commissions. Cette représentation est cruciale pour promouvoir l’égalité des genres dans le sport et encourager davantage de femmes à s’engager dans des carrières sportives de haut niveau. Berraf et les membres de son bureau tiennent donc à ce que la présence féminine dans l’institution africaine soit plus représentative et croit dur comme fer que cet engagement féminin ne sera que bénéfique pour l’ensemble du sport africain.
Un autre défi à relever
Bien que la mission de Berraf ne soit facile pour atteindre les objectifs tracés, l’homme est capable de relever le défi une fois de plus. Lors du précédent mandat, l’ACNOA a construit et équipé des sièges modernes pour plusieurs Comités nationaux olympiques africains, améliorant ainsi l’encadrement des sportifs et renforçant la gestion des activités sportives. La création des Jeux africains de plage et des Jeux scolaires africains visait à promouvoir le sport et l’éducation physique parmi les jeunes africains. Un autre succès notable était la candidature de Dakar pour les Jeux olympiques de la jeunesse 2026, soutenue par l’ACNOA sous la direction de Berraf, marquant un évènement historique pour l’Afrique. Les Centres olympafrica ont également été renforcés pour promouvoir le développement du sport dans les communautés locales en fournissant des infrastructures et des programmes de formation pour les jeunes athlètes africains. L’ACNOA a mis en place des bourses pour soutenir les athlètes dans leur préparation aux compétitions internationales, notamment les Jeux olympiques de Paris-2024 et Los Angeles-2028.
K. M.