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Alors que Bruno Retailleau se prépare à affronter Laurent Wauquiez pour la présidence des Républicains, avec à la clé, l’espoir de devenir le candidat naturel du parti de droite pour la prochaine élection présidentielle, d’autres personnalités au sein du gouvernement français commencent elles aussi à laisser poindre plus clairement leurs ambitions élyséennes. Le ministre de […]

Avr 26, 2025 - 21:39
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Alors que Bruno Retailleau se prépare à affronter Laurent Wauquiez pour la présidence des Républicains, avec à la clé, l’espoir de devenir le candidat naturel du parti de droite pour la prochaine élection présidentielle, d’autres personnalités au sein du gouvernement français commencent elles aussi à laisser poindre plus clairement leurs ambitions élyséennes. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a ainsi « envie » d’être candidat à la prochaine élection présidentielle, dit-il dans un entretien avec des lecteurs de la Voix du Nord publié vendredi soir, tout en affirmant qu’il soutiendra le candidat de son camp le mieux placé. « Nous sommes plusieurs candidats du bloc central. Notre responsabilité est d’avoir un candidat ou une candidate », déclare le ministre dans cet entretien. « Est-ce que j’en ai envie ? Oui. Est-ce que j’ai le projet ? J’y travaille. Est-ce que ce sera le bon ? Je n’en sais rien, vous jugerez. Est-ce que je suis égocentré au point de dire quoiqu’il arrive, j’y vais ? Non, parce que ma responsabilité, c’est de me dire “j’espère être ce candidat”, mais s’il y a mieux placé que moi pour gouverner le pays, je le soutiendrai », expose le garde des Sceaux. Et la raison étant surement le nombre impressionnant de candidats potentiels pour 2027 qui ont déjà déclaré leur volonté de se voir choisit par leur camp pour porter les couleurs centristes pour la prochaine course à l’Élysée. En commençant par l’ex-premier ministre et président d’Horizons Édouard Philippe, à un autre ancien chef de gouvernement Gabriel Attal, les ambitions sont légion, tant dans le camp macroniste qu’à droite. Proche d’Édouard Philippe mais membre de Renaissance, Gérald Darmanin s’est déjà prononcé pour une candidature commune du bloc central et des Républicains (LR) pour l’Élysée. Dans son entretien avec les lecteurs de la Voix du Nord, le ministre estime également que « les femmes et les hommes politiques ne sont pas écoutés, parfois méprisés, parce qu’il y a une musique d’ascenseur. Une musique qui n’a aucun intérêt ». « C’est ce qu’on a en ce moment, surtout le gouvernement », attaque-t-il. « Ce qu’il faut c’est avoir une symphonie, un tube qui prend au cœur des Français », poursuit-il, citant comme exemple l’ancien slogan de Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus ». Reste à voir si Darmanin réussira toutefois à s’imposer alors que pour le moment son successeur au ministère de l’Intérieur est celui qui jouit de la plus forte popularité. Si Retailleau arrivait par ailleurs à garder son poste jusqu’à 2027 tout en remportant la présidence LR, ses chances d’être le candidat d’une alliance centre-droite seraient difficiles à battre, pour Darmanin, ou tout autre candidat du bloc centriste. Reste à voir si Emmanuel Macron gardera Retailleau à Beauvau, sachant l’avantage que cela lui conférera ou s’il trouvera un moyen de lui retirer son poste pour favoriser un autre de ses proches.