Cinéma: Jean Dujardin pense que son «Zorro» de série n’a rien à voir avec OSS 117
Quand Don Diego de la Vega rencontre (involontairement) Hubert Bonisseur de la Bath. Après avoir été mise en ligne sur la plateforme de streaming Paramount+ en septembre, France 2 a diffusé ce lundi 23 décembre les quatre premiers épisodes de la série française en huit épisodes. Zorro revisite le mythe du justicier masqué californien. Sous […]
Quand Don Diego de la Vega rencontre (involontairement) Hubert Bonisseur de la Bath. Après avoir été mise en ligne sur la plateforme de streaming Paramount+ en septembre, France 2 a diffusé ce lundi 23 décembre les quatre premiers épisodes de la série française en huit épisodes. Zorro revisite le mythe du justicier masqué californien. Sous le sombrero de Don Diego, on retrouve Jean Dujardin. L’acteur de la saga OSS 117 y fait ce qu’il sait faire de mieux : de l’humour.
Au début du XIXe siècle, Los Angeles est une petite ville de Californie (au Mexique) en apparence prospère. Mais lorsque Don Diego de la Vega devient maire, succédant ainsi à son père, il comprend que ce dernier a en réalité gravement endetté la ville, notamment auprès de l’impitoyable Don Emmanuel. Une situation complexe à gérer pour le quinquagénaire qui doit de plus faire face à des problèmes conjugaux. Pour protéger la population que le sergent a abandonnée, Don Diego se voit un peu contraint de ressortir du grenier son costume de Zorro, forcément un peu étriqué. Heureusement, Bernardo est là pour l’épauler.
La série créée par Noé Debré et Benjamin Charbit adopte cependant un ton sensiblement différent. Que ce soit dans la série culte des années 60, ou les films avec Antonio Banderas, le personnage de Zorro n’a jamais manqué de répartie. Ses interactions avec le sergent Garcia ou les bandits ont toujours amusé. Mais le Zorro de 2024 va encore plus loin. De nombreuses scènes versent dans le ridicule de situation et le théâtral façon comedia dell’arte, voire l’absurde.
Le scénario n’hésite pas à jouer avec le comique de répétition, s’appuyant sur de l’humour très premier degré. Si vous êtes totalement insensible à ce type d’humour «façon OSS», vous risquez de ne pas vous laisser embarquer. Et Jean Dujardin, qui incarne ce justicier sur le retour, n’y est pas pour rien.
«Les flemmards diront que c’est du OSS masqué», se désolait Jean Dujardin lors de la conférence de presse de présentation de la série à laquelle Le HuffPost a assisté le 3 septembre. Difficile pourtant de dissocier l’acteur de son personnage culte d’Hubert Bonisseur de la Bath, et encore moins lorsque beaucoup des lignes de dialogues de Zorro auraient pu être prononcées par ce dernier.
Le principal intéressé rejette cependant en bloc cette comparaison qui semble l’agacer. «C’est ma tête, c’est mon nez, c’est moi, je n’y peux rien. Mais je n’ai jamais pensé à OSS en jouant parce que ça n’a pas été écrit comme ça. Il y avait une autre partition à trouver et à jouer», affirme Jean Dujardin. Au moins, c’est dit.
Le Don Diego de la Vega façon Dujardin n’a pas le panache épique de Guy Williams, acteur iconique de la série de 1957, ni l’impertinente séduction d’Antonio Banderas. Il est, de la volonté du scénariste Benjamin Charbit «pas du tout héros au premier degré». Ce Zorro est maladroit, naïf, mais souvent malgré lui drôle.
F. B.
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