Contrôles renforcés, sanctions sévères et une nouvelle application / Aïd el-Fitr : dispositif inédit pour assurer la disponibilité des produits

À l’approche de l’Aïd el-Fitr, les autorités ont mis en place un dispositif d’envergure pour assurer une disponibilité continue des produits de première nécessité durant les fêtes. Le directeur de la prospective économique au ministère du Commerce intérieur, Abdellah Benhala, a détaillé, sur les ondes de la Radio nationale, les mesures prises pour éviter les […]

Mars 26, 2025 - 18:27
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Contrôles renforcés, sanctions sévères et une nouvelle application / Aïd el-Fitr : dispositif inédit  pour assurer la disponibilité des produits

À l’approche de l’Aïd el-Fitr, les autorités ont mis en place un dispositif d’envergure pour assurer une disponibilité continue des produits de première nécessité durant les fêtes. Le directeur de la prospective économique au ministère du Commerce intérieur, Abdellah Benhala, a détaillé, sur les ondes de la Radio nationale, les mesures prises pour éviter les pénuries et garantir des prix accessibles.

Par Meriem B.
Le responsable du ministère du Commerce, Abdellah Benhala, a annoncé la mobilisation exceptionnelle de plus de 53 000 commerces et services à travers le pays. Un dispositif renforcé de contrôles et de sanctions, allant jusqu’à 200 000 dinars d’amende et 60 jours de fermeture, sera appliqué pour garantir l’approvisionnement du marché et maintenir la stabilité des prix. Une nouvelle application dédiée aux citoyens sera lancée pour faciliter l’accès aux informations sur les permanences des commerçants et permettre des signalements au ministère du Commerce en cas de nonrespect des obligations. Selon lui, «les préparatifs sont rudes parce que nous avions eu une mauvaise expérience en 2013 où la fête de l’Aïd avait coïncidé avec la saison estivale, ce qui avait généré une pénurie généralisée des produits de première nécessité, comme le pain, à cause de la fermeture des commerces». L’invité a affirmé que «pour mettre fin à ce genre de comportements, nous avons réquisitionné pour cette fête 6 829 boulangeries ; 29 811 boutiques d’alimentation générale, de fruits et légumes et 16 990 locaux pour divers services, outre 343 minoteries, 155 laiteries et 45 unités de production des eaux de source et minérales pour assurer l’approvisionnement du marché». Pour mener avec succès cette opération d’envergure, le responsable a souligné que 2 627 agents de contrôle ont été mobilisés à l’échelle nationale et les listes des commerçants concernés par cette permanence ont été publiées au niveau des 58 Directions du commerce des wilayas, des Chambres de commerce et des partenaires, notamment les marchés de gros des fruits et légumes. «Nous allons sensibiliser les opérateurs pour ouvrir durant ces jours de fête et assurer un service public au profit des citoyens», a expliqué Benhala. Pis encore, il a annoncé que «les commerçants réfractaires feront l’objet d’une sanction financière de 200 000 dinars et une fermeture allant jusqu’à 60 jours». «Ces sanctions concernent non seulement la fermeture des locaux durant cette fête, mais aussi les prix appliqués par certains commerçants réfractaires à la loi. Notamment sur les prix plafonnés, donc fixes, sur les produits subventionnés par l’Etat. Là, les sanctions seront très sévères», a détaillé Benhala.

Lancement d’une application dédié aux permanences
Afin de renforcer ce contrôle, une application mobile dédiée a été lancée hier, permettant aux citoyens de consulter en temps réel les commerces ouverts et leur localisation. Elle offrira également une fonctionnalité de signalement permettant aux consommateurs d’alerter les autorités en cas de fermeture injustifiée de commerces ou de non-respect des prix réglementés. «Le citoyen peut faire un signalement si un commerçant concerné par la permanence est fermé», a indiqué Benhala, estimant qu’«aujourd’hui, certains commerçants ne sont pas conscients de la responsabilité sociale qui leur incombe par rapport à l’ouverture de leurs locaux et l’approvisionnement du marché pour les citoyens. Ils font fi de la notion d» service public». «On ne demande pas seulement au commerçant d’ouvrir son local, mais d’approvisionner sa boutique en denrées et produits dont le consommateur a besoin. Car, derrière cette approche, il y a un service public à assurer», a-t-il ajouté. Et pour mieux cadrer la chose, Benhala a affirmé que «l’observation du marché se fait quotidiennement par le ministère du Commerce et par les services de sécurité.
Elle est suivie par des signalements positifs soient-ils ou négatifs, que ce soit en termes de disponibilité des produits ou de la hausse des prix».
M. B.