Coupures d’eau à Lemssala et Zemmam (Biskra) : Les habitants dénoncent une gestion défaillante

De plus en plus de citoyens de Biskra recourent aux réseaux sociaux pour signaler des dégradations causées à l’espace public et à l’environnement urbain ainsi que les perturbations « récurrentes », disent-ils, de l’alimentation en eau potable de leurs foyers. Cette fois, ce sont les riverains des cités populaires de Lemssala et de Zemmam de la Reine des Ziban qui montent au créneau. Ils s’insurgent et dénoncent les arrêts intempestifs de la distribution de ce précieux liquide et son absence durant des jours dans les robinets, a-t-on relevé. « Nous sommes sans eau depuis des jours sans que personne ne daigne nous avertir de cette perturbation. Couper l’eau à des milliers de familles sans les en aviser est un acte criminel. Biskra, qui est la dixième agglomération du pays et dont les ressources hydriques souterraines sont immenses, ne mérite pas un tel sort. Serions-nous, sans le savoir, en zone sinistrée de l’Algérie profonde où l’on ne se soucie guère du bien-être des citoyens ? », déplore un internaute d’un certain âge. Ancien cadre de l’État à la retraite, celui-ci souligne que dans les villes qui se respectent, la population est informée à l’avance de l’horaire des coupures et du rétablissement de l’Alimentation en Eau Potable (AEP) et que la commune envoie des camions citernes pour approvisionner ceux qui en manquent. A l’acmé du désappointement et de la colère, il pointe du doigt l’Algérienne Des Eaux (ADE) de Biskra qu’il va jusqu’à accuser de « complicité et de collusion avec les colporteurs distribuant l’eau au moyen de camions-citernes », lesquels « sont en train de se sucrer sur le dos des citoyens les plus humbles », pense-t-il. « Et lorsque l’on va réclamer au siège de cette entreprise, c’est un employé, qui n’est au courant de rien, qui vous reçoit pour remplir le registre de doléances, sans plus. Que m’importe ces travaux très coûteux entrepris pour embellir la ville alors que nous subissons les affres d’une crise hydrique cyclique ? », fait-il remarquer en fustigeant le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) et les responsables de l’ADE « qui doivent se soucier, en priorité, du bien-être des citoyens, rappelle-t-il. A noter que l’eau est revenue dans ces quartiers après cinq longs jours de sécheresse. Les habitants de ces quartiers espèrent seulement que cela ne soit pas une action erratique et temporaire, confient-ils entre joie et crainte.

H. Moussaoui

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