Entretien/«J’ai des idées d’écriture et des projets de cinéma»: Elisa Biagi présente «Le fil rouge» demain au TNA

Elisa Biagi, petite-fille du commandant Si Hafid Yaha, est une artiste qui a plusieurs cordes à son arc. Malgré son jeune âge, elle est écrivaine, actrice et musicienne. Elle s’est servie de son talent pour rendre hommage aux Algériens victimes des crimes du 17 octobre 1961 à Paris. Pour atteindre son but, Elisa Biagi présente […]

Oct 29, 2024 - 22:20
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Entretien/«J’ai des idées d’écriture et des projets de cinéma»: Elisa Biagi présente  «Le fil rouge» demain au TNA

Elisa Biagi, petite-fille du commandant Si Hafid Yaha, est une artiste qui a plusieurs cordes à son arc. Malgré son jeune âge, elle est écrivaine, actrice et musicienne. Elle s’est servie de son talent pour rendre hommage aux Algériens victimes des crimes du 17 octobre 1961 à Paris. Pour atteindre son but, Elisa Biagi présente son spectacle «Le fil rouge» demain au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. Elisa Biagi nous parle de cette expérience et de ses projets pour l’avenir.

Propos recueillis par Abla Selles

– Le Jour d’Algérie : Comment vous présentez-vous au public algérien ?
Elisa Biagi : Elisa Biagi est une jeune femme de 24 ans, algéro-italienne, qui a vécu toute sa vie entre l’Italie et l’Algérie. Elle est comédienne mais aussi écrivaine. Comme je le raconte dans le spectacle, «si je devais parler de mon identité, je ne vous montrerais pas mes passeports, mais je vous amènerais plutôt dans mon passé, et plus exactement dans les étés de mon enfance».

– Comment est venue
l’idée de votre spectacle «Le fil rouge» ?
Le fil rouge est né comme mémoire de fin d’études pour clôturer mon école de théâtre. J’ai décidé de rendre hommage à ma grand-mère et de mettre à l’honneur le rôle de la femme pendant la guerre de Libération nationale. Je ne pouvais pas penser que le spectacle prendrait cette ampleur, ce qui nous arrive est juste indescriptible.

– Vous avez déjà présenté ce spectacle en France, comment a-t-il été reçu par les Français ?
Nous avons joué la pièce pendant 4 mois en France entre mars et juin, puis on a rejoué à Paris dernièrement pour la commémoration du massacre du 17 octobre 1961 en collaboration avec la ville d’Aubervilliers. La pièce a été bien reçue, les Français qui sont venus voir la pièce ont été touchés par la sincérité du récit, cela a été une occasion pour eux de remettre en question et de faire face à une partie de l’histoire qui ne leur a pas été enseignée : la participation active des femmes pendant la guerre de Libération et ses conséquences (torture, violence).

– Avez-vous des projets pour l’avenir ?
Actuellement, je suis extrêmement concentrée sur ce spectacle et cette tournée, mais j’ai des idées d’écriture et des projets de cinéma.

-Un dernier mot.
On se retrouve le 31 octobre à 18h00 au Théâtre national algérien (TNA) et le 7 novembre au théâtre Kateb-Yacine à Tizi Ouzou. On vous attend nombreux !
A. S.

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