Faid face à 257 questions des députés : Une loi de finances d’ancrage social et d’incitations fiscales
Elaboré sur 69 pages, le projet de loi finances 2025 a été présenté hier aux députés pour débat et discussion par le ministre des Finances, Laaziz Faid. Pas moins de 257 questions émanant des parlementaires ont ainsi été programmées lors cette plénière à l’hémicycle. Par Lynda Naili Avant l’entame des questions et débats, lors de […]
Elaboré sur 69 pages, le projet de loi finances 2025 a été présenté hier aux députés pour débat et discussion par le ministre des Finances, Laaziz Faid. Pas moins de 257 questions émanant des parlementaires ont ainsi été programmées lors cette plénière à l’hémicycle.
Par Lynda Naili
Avant l’entame des questions et débats, lors de son intervention, Faid a dans un premier temps évoqué le contexte conceptuel, le cadre de référence de la loi fiscale de l’année 2025, la situation économique mondiale et les perspectives à moyen terme, et les orientations de la politique budgétaire dans lequel s’est inscrit l’élaboration du PLF 2025 qui, pour lui, «marque la fin des défis financiers». A ce propos, il a indiqué que «la préparation du projet de loi de finances et du budget de l’Etat pour 2025, ainsi que les perspectives pour 2026 et 2027, s’inscrivent dans un contexte national caractérisé par l’amélioration des indicateurs macroéconomiques qui laissent présager la poursuite d’une croissance durable, notamment grâce à l’activité hors hydrocarbures, à l’excédent de la balance des paiements et à l’accumulation de réserves de change».
Et d’assurer ainsi que «basé sur une approche réaliste, il vise à maintenir les équilibres de trésorerie à court et moyen terme et à assurer l’alignement du budget de l’Etat sur la stratégie nationale de développement économique et social du pays». «Le cadre budgétaire à moyen terme 2025-2027 (CBMT) vise à renforcer la discipline budgétaire et à préserver la justice sociale et le pouvoir d’achat des citoyens en réactivant, notamment, les grands projets structurants, en poursuivant la diversification de l’activité économique, en augmentant les exportations hors hydrocarbures et en plaçant le service du citoyen au centre des préoccupations», a-t-il souligné.
Et pour cause, a-t-il argumenté, «l’élaboration de ce projet de loi s’inscrit dans le cadre de la poursuite des réformes du système des finances publiques introduites par la loi organique n° 18-15 relative aux lois de finances (LOLF), ainsi que des efforts visant à mettre en œuvre le plan d’action du gouvernement dans les délais fixés, les principaux axes contribuant à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, la création d’emplois et le développement de l’économie nationale».
Pour le ministre des Finances, «cette nouvelle approche de gestion axée sur l’obligation de résultat, consacrée par la loi organique sur les lois de finances, améliorera l’efficacité et l’efficience des programmes et garantira l’utilisation optimale des investissements publics, afin d’atteindre les objectifs stratégiques des politiques publiques du gouvernement et de répondre aux besoins et aux aspirations des différents agents économiques».
Ainsi, il a fait savoir qu’en dépit des influences extérieures, l’économie algérienne continue de confirmer sa résilience à travers l’amélioration des indicateurs macroéconomiques, la poursuite de la croissance subventionnée et l’excédent de la balance des paiements, en plus de l’accumulation des réserves de change. Et d’assurer, dans ce contexte, que les pouvoirs publics continueront, à travers le projet de loi, à assurer le suivi des mesures prises au cours des 5 dernières années en vue de mobiliser des ressources supplémentaires pour les subventions, d’activer le développement, notamment en relançant les grands projets structurants, et de lutter contre la pénurie d’eau.
En outre, évoquant un excédent de la balance commerciale qui s’est élevé à 2,8 milliards de dollars US, Laaziz Faid a également mis l’accent sur la maîtrise de la gestion de la dette publique dont l’échéance de la dette en 2025 est estimée à 681 milliards DA. Et de souligner que la valeur du PIB atteindra 267 milliards de dollars US en 2023. «Ce qui, a-t-il dit, place l’Algérie en troisième position après l’Afrique du Sud et l’Egypte». S’agissant de la valeur des exportations des hydrocarbures, il a indiqué qu’elle atteindra 43,73 milliards de dollars en 2025, 43,49 milliards en 2026 et 41,18 milliards en 2027.
5 969 milliards DA destinés au financement de 297 projets
Poursuivant sur les principaux cadres macroéconomiques et budgétaires pour 2025-2027 portés par ce PLF 2025, il a annoncé qu’hormis l’or, la réserve de change continue d’augmenter en passant de 69 milliards de dollars US à la fin de 2023 à 72 milliards, soit une augmentation de 4 %. Pour ce qui des recettes budgétaires, elles atteindront 8 236 milliards DA, soit une baisse de 870 milliards DA. Les recettes pétrolières quant à elles, en 2025, atteindront les 3 445 milliards DA, a indiqué le ministre.
De plus, évoquant la valeur des placements de trésorerie accordés sous forme de prêts, il dira qu’elle s’est élevée à 5 969 milliards DA destinés au financement de 297 projets répartis entre 11 secteurs relevant, à titre d’exemple, des chemins de fer, de l’Agence nationale des barrages, des routes algériennes, des sociétés de transport, de Sonelgaz…
Par ailleurs, le ministre des Finances a précisé que la masse salariale pour l’année 2025, qui concerne l’ensemble des salariés, s’élève à 5 843 milliards DA. Et de souligner, dans ce contexte, que la masse salariale pour les institutions publiques à caractère administratif s’élève à 1 276 milliards DA, soit une augmentation de 598 milliards DA, ce qui, a-t-il précisé, représente 43,79 % du budget de l’Etat.
L. N.
Quelle est votre réaction ?