Forum économique algéro-sud-africain : Les opportunités d’un partenariat gagnant-gagnant
L’Algérie et l’Afrique du Sud ont souligné l’importance de renforcer leur coopération économique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). L’objectif est d’intensifier les échanges commerciaux, d’explorer de nouvelles opportunités d’investissements et de favoriser l’intégration économique de l’Afrique. Sous le thème « Pour un partenariat durable et productif », le Forum […] The post Forum économique algéro-sud-africain : Les opportunités d’un partenariat gagnant-gagnant appeared first on Le Jeune Indépendant.
L’Algérie et l’Afrique du Sud ont souligné l’importance de renforcer leur coopération économique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). L’objectif est d’intensifier les échanges commerciaux, d’explorer de nouvelles opportunités d’investissements et de favoriser l’intégration économique de l’Afrique.
Sous le thème « Pour un partenariat durable et productif », le Forum économique algéro-sud-africain, organisé jeudi, à l’occasion de la visite d’Etat du président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, à Alger et dans le cadre de la 7e session de la Haute Commission bilatérale de coopération algéro-sud-africaine, a rassemblé des hauts responsables politiques, experts et plus de 400 opérateurs économiques.
Dans son allocution, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Mohamed Boukhari, a insisté sur l’importance d’établir un mécanisme de coopération bilatérale solide. Il a déclaré que « ce forum est une plateforme essentielle pour échanger les expertises, identifier les opportunités commerciales et définir les priorités de notre coopération, tout cela dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant ».
Dans ce cadre, M. Boukhari a insisté sur « l’importance de favoriser l’accès des produits algériens au marché sud-africain et vice-versa, dans le but de créer un partenariat économique et commercial équilibré et profitable aux deux pays ». Il a également évoqué la volonté commune de « renforcer des relations économiques solides, en tirant parti des opportunités offertes et en transférant des expériences et expertises, qui serviront de fondation pour une économie forte ».
En outre, il a souligné que les infrastructures continentales réalisées par l’Algérie, notamment les ports, les chemins de fer et les lignes maritimes et aériennes, facilitent les échanges commerciaux avec les autres pays africains et renforcent l’intégration économique régionale. Il a relevé l’importance d’accroître « le volume des échanges commerciaux entre les deux pays, en particulier dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ».
Le ministre a également rappelé les réformes économiques entreprises par l’Algérie ces dernières années, en particulier la nouvelle loi sur l’investissement, qui « assure la liberté d’investir et garantit l’égalité des investisseurs ».
Dynamiser les échanges dans le cadre de la Zlecaf
Le président du CREA, Kamel Moula a, quant à lui, souligné que l’adhésion à l’Algérie et l’Afrique du Sud à la ZLECAF constitue une opportunité historique pour dynamiser les échanges commerciaux sur le continent. « Nos deux pays, à travers cette initiative, disposent d’une occasion unique pour intensifier nos échanges commerciaux et en améliorer la qualité, au bénéfice des aspirations de nos peuples », a-t-il déclaré.
Cette adhésion favorisera, selon lui, l’intégration économique du continent africain, en particulier entre des pays ayant des atouts géographiques et économiques complémentaires. « Les deux pays auront l’opportunité de renforcer leur coopération en développant de nouveaux échanges économiques, tout en complétant les relations traditionnelles, surtout dans le contexte des changements mondiaux », a-t-il dit.
Moula a mis en avant les réformes économiques engagées par l’Algérie ces dernières années, notamment l’adoption d’une nouvelle loi sur l’investissement et la promotion de la numérisation. Ces réformes ont permis d’enregistrer plus de 10 000 projets d’investissement à travers l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), et cela en seulement deux ans, offrant ainsi un cadre propice à la collaboration internationale. « L’Algérie offre aujourd’hui un environnement d’investissement favorable grâce aux réformes profondes mises en place par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Nous assistons également à une diminution du taux d’inflation, qui est passé de 9,3 % en 2023 à 4,3 % en 2024, grâce à une augmentation de la capacité de production, ce qui a conduit à une stabilisation des prix », a-t-il rappelé.
Ces mesures, combinées aux efforts de diversification économique, positionnent l’Algérie comme un acteur majeur sur le continent. Riche de ses ressources naturelles et de son positionnement géographique stratégique, le pays offre des opportunités variées dans des secteurs comme l’agro-industrie, les énergies renouvelables, les infrastructures et l’économie numérique, a-t-il indiqué.
Pour sa part, le ministre sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Parks Tau, a salué la diversité et la vitalité de l’économie algérienne, soulignant qu’elle est la troisième économie d’Afrique. Selon lui, l’Algérie représente « une opportunité majeure pour les entreprises sud-africaines, tant en matière de commerce qu’en d’investissement. Avec son économie dynamique et diversifiée, l’Algérie offre de nombreuses opportunités commerciales, faisant de ce marché prometteur une occasion apprêtée pour les entreprises sud-africaines. Les deux pays affichent leur détermination à renforcer leurs relations commerciales et d’investissement, non seulement dans le cadre de ce forum, mais également au-delà, afin de favoriser une coopération durable et fructueuse ».
Tau a également reconnu que les échanges commerciaux entre l’Algérie et son pays restent en deçà des attentes et des capacités des deux pays. Il a appelé à une intensification de la coopération dans des secteurs stratégiques tels que l’industrie automobile, l’industrie chimique, l’innovation technologique, les infrastructures et l’économie verte. Il a particulièrement mis en avant les efforts de l’Algérie pour développer une industrie automobile nationale, une initiative qui ouvre la voie à des collaborations technologiques et industrielles avec des entreprises sud-africaines.
Un volet important des discussions a été consacré aux défis environnementaux et à la transition énergétique. Parks Tau a souligné l’importance de réduire les émissions de carbone et d’investir dans des sources d’énergie propres. Selon lui, cette approche pourrait non seulement atténuer les impacts du changement climatique, mais également générer de nouvelles opportunités d’emploi et favoriser une croissance durable.
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