Implication
Certains pays semblent éprouver le besoin de s’ingérer dans des conflits qui ne les concernent pas, pour se montrer sur le plan diplomatique ou peut-être encore exagérer leur importance sur la scène internationale. L’exemple le plus flagrant étant ces dernières années celui de la France, qui veut à toute force être partie prenante de la […]

Certains pays semblent éprouver le besoin de s’ingérer dans des conflits qui ne les concernent pas, pour se montrer sur le plan diplomatique ou peut-être encore exagérer leur importance sur la scène internationale. L’exemple le plus flagrant étant ces dernières années celui de la France, qui veut à toute force être partie prenante de la guerre en Ukraine et encore plus de la résolution de ce conflit. D’ailleurs, en France, certains n’hésitent pas à pointer du doigt qu’Emmanuel Macron semble sciemment exagérer la menace que représente la Russie pour la France, pour justifier ses multiples tentatives d’implication dans le conflit. Moins dramatique et plus pondérée, la Turquie propose de son côté également de s’impliquer pour jouer les médiateurs entre Kiev et Moscou. Pourtant, Washington joue déjà ce rôle clé et pourrait bien dans les jours et semaines à venir parvenir à enfin mettre un terme à la guerre qui ronge l’Europe de l’Est. Mais Ankara, qui n’a jamais cessé ses relations avec Kiev et Moscou, pourrait pour sa part s’avérer utile et propose d’accueillir des pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine lors d’une réunion des dirigeants européens qui se tiendra à Londres demain. Cette proposition s’appuie sur le rôle antérieur de la Turquie en tant que facilitateur des négociations après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. La Turquie considère qu’il est important d’inclure l’Ukraine et la Russie dans les futurs pourparlers et a réitéré son soutien à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. La Turquie entend jouer un rôle diplomatique clé en servant de médiateur entre les deux nations. Bien qu’elle fournisse une aide militaire à l’Ukraine, la Turquie a choisi de ne pas participer aux sanctions occidentales contre la Russie, démontrant ainsi son engagement à maintenir des liens forts avec les deux pays impliqués dans le conflit, rendant dans cette conjoncture une médiation plus efficace et crédible que celle de la France qui n’a cessé d’attaquer et de critiquer le Kremlin ces dernières années. Les responsables turcs et russes ont récemment entamé des pourparlers, soulignant la volonté de la Turquie de parvenir à une résolution durable du conflit. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu la Turquie comme un partenaire crucial en matière de sécurité dans le cadre des efforts diplomatiques actuels impliquant les États-Unis, la Russie et l’Ukraine. Ainsi, Ankara a une chance inédite de s’impliquer dans les négociations de paix de façon positive pour aider ses alliés à parvenir à un accord, en gardant en tête que réussir à obtenir une paix durable est la priorité. Contrairement à d’autres pays, tels que la France, dont le seul objectif semble au contraire de saboter toute avancée sérieuse vers un accord entre la Russie et l’Ukraine. F. M.