Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, a mis en avant, mardi à Alger, les efforts continus de l’Algérie aux côtés de ses partenaires à travers le monde pour parvenir à une interdiction complète des essais nucléaires, affirmant que le désarmement et la non-prolifération nucléaires étaient au cœur des priorités de l’Algérie, en tant qu’Etat partie aux principaux traités liés aux armes de destruction massive.
Par Salim K.
L’Algérie, depuis son adhésion à l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Otice), «continue d’œuvrer, aux côtés de ses partenaires internationaux, pour atteindre l’objectif commun, à savoir l’interdiction complète des essais nucléaires», a indiqué M. Arkab lors d’un atelier sur les technologies du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice) pour les centres de données nationaux des pays arabophones. Et
d’ajouter que «l’Algérie a, de tout temps, été parmi les pays soutenant les efforts internationaux visant à mettre un terme à la prolifération des armes nucléaires, à promouvoir le désarmement nucléaire et à appuyer l’entente internationale dans les domaines de la sécurité et de la paix». L’ouverture des travaux de cet atelier, prévu jusqu’à aujourd’hui, s’est déroulée en présence du Secrétaire exécutif de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, Robert Floyd, d’experts de cette organisation et du Commissaire à l’énergie atomique, Abdelhamid Mellah. En vue d’honorer ses engagements au titre du TICE, l’Algérie a créé le Centre national de données du Commissariat à l’énergie atomique (Comena), qui représente le principal point de contact technique avec l’Otice concernant les activités de ce centre, dont le nouveau siège a été inauguré par le ministre en marge de l’atelier. Le désarmement et la non-prolifération nucléaires demeurent «au cœur des priorités de l’Algérie», a affirmé M. Arkab, soutenant que «l’Algérie, en tant qu’Etat partie aux principaux traités liés aux armes de destruction massive, est profondément convaincue que l’élimination complète des armes nucléaires est la seule et unique garantie contre l’utilisation ou la menace d’utilisation des armes nucléaires». L’Algérie, en tant qu’Etat membre de l’Otice, a signé le Tice, le 15 octobre 1996, et déposé ses instruments de ratification, le 11 juillet 2003, a fait savoir le ministre, faisant remarquer que «la création de zones exemptes d’armes nucléaires à travers le monde a grandement contribué au renforcement des normes de désarmement et de non-prolifération nucléaires». L’Algérie a également contribué dans sa zone géographique à l’adoption du Traité de Pelindaba, qui a pour objectif de créer une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique. En effet, elle a été l’un des premiers Etats africains à ratifier ce Traité en vue de consolider la paix et la sécurité internationales, a relevé M. Arkab. Mettant en avant «la relation étroite et la coopération continue entre l’Algérie et l’Otice», le ministre a précisé que la participation des délégations algériennes aux différentes sessions de l’Otice témoignait de l’attachement de l’Algérie à une entrée en vigueur rapide du Tice, en tant qu’outil fondamental dans le régime de désarmement et de non-prolifération nucléaires. A cette occasion, le ministre a félicité le Secrétariat exécutif de l’Otice pour les progrès considérables réalisés dans la création et le développement des éléments du système de vérification, notamment le système de surveillance international, soulignant que «cet atelier sur les technologies du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires pour les centres de données nationaux des pays arabophones est une initiative de l’Algérie, dans le cadre de la coopération régionale avec l’Otice». Il a également mis en exergue l’importance qu’accorde l’Algérie à la coopération technique et technologique avec l’Otice dans toutes les technologies constituant le système de vérification afin de permettre aux chercheurs algériens d’améliorer le niveau des applications techniques et scientifiques en participant aux programmes de renforcement des capacités organisés sous forme de workshops et de sessions de formation. De son côté, le Commissaire à l’énergie atomique, Abdelhamid Mellah, a fait savoir que depuis sa création en 2003, le Centre national de données du Comena a «désigné des chercheurs de différents centres nationaux de recherches, spécialisés dans les technologies de l’Otice, comme utilisateurs autorisés à exploiter les données du système de surveillance international et les productions du Centre international de données relevant de l’Organisation dans différentes technologies y afférentes». Il a, par ailleurs, indiqué que le Commissariat était disposé à renforcer les capacités des pays arabes et africains signataires du Traité en accueillant les travaux liés aux activités des centres nationaux de données.
S. K.