Les guichets de l’état civil submergés à Annaba : AADL 3, les souscripteurs font face au chaos !

Depuis hier, samedi 15 mars, la wilaya d’Annaba a mis en place des mesures exceptionnelles pour faciliter l’obtention des documents nécessaires aux dossiers AADL 3 (Agence de l’Amélioration et du Développement du Logement, NDLR) pour les citoyens, et ce, jusqu’à la fin du mois de Ramadhan. Les guichets de l’état civil des douze communes d’Annaba seront ouverts le soir entre 21h00 et 23h30, tous les jours de la semaine, excepté les vendredis. Cette décision a été prise par la wilaya d’Annaba avant-hier, vendredi 14 mars, quelques heures après que la wilaya d’Alger a annoncé la même approche. Cette mesure vise à permettre aux citoyens d’obtenir les documents requis dans de bonnes conditions, et ce, jusqu’à la fin de cette opération. Cela fait plusieurs jours que les guichets d’état civil d’Annaba sont submergés par des légions de citoyens qui veulent obtenir les documents nécessaires au dossier de l’AADL 3. Face à cette déferlante humaine, l’organisation et l’ordre de passage ont laissé place au chaos, notamment dans les petits guichets de la cité de la Plaine ouest où des altercations ont eu lieu plus d’une fois. Toutefois, ce n’est pas le seul problème à ce stade, car nombre de citoyens qui ont retiré des extraits de naissance ont dû y retourner en raison d’erreurs de transcription. Depuis l’introduction du système biométrique, les défaillances de transcription des registres, qui passaient jusqu’alors inaperçues, apparaissent au grand jour. Une cinquantaine d’erreurs sont enregistrées quotidiennement dans ce service. Dans la ruée vers la numérisation, beaucoup trop de données ont été numérisées de manière erronée. Il suffit d’une lettre en plus ou d’un point en moins pour bouleverser le programme d’activité d’un citoyen pour le restant de la semaine, dans le meilleur des cas. Le nombre des erreurs recensées à d’Annaba est pour le moins alarmant. Il est arrivé qu’une famille entière soit victime d’erreurs de ce genre où les extraits de naissance de cinq personnes affichent des fautes de transcription. À elle seule, chaque année, la commune d’Annaba enregistre plus de 15.000 demandes de rectification de documents d’état civil.

Soufiane Sadouki

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