Familicide à Bouzered Hocine (Annaba) : La peine de mort pour le père meurtrier

Le tribunal criminel près la cour de justice d’Annaba a condamné, jeudi 27 février, A. J., âgé de 44 ans, à la peine capitale pour le meurtre de son épouse âgée de 41 ans et de ses trois enfants âgés de onze, douze et quinze ans en août 2022. Lors de l’audience, l’accusé a tenu à exprimer ses regrets et à décrire la défunte comme une femme intègre, respectée de tous, avant de demander pardon à sa famille. La découverte macabre avait été faite par le frère du mis en cause qui, inquiet après plusieurs appels sans réponse, s’était rendu au domicile familial. Il était 19 heures passées lorsque, aidé par des voisins, il avait défoncé la porte de l’appartement pour se retrouver face à un véritable massacre. Entre-temps, le criminel s’était précipité vers le balcon du troisième étage et avait tenté de se suicider en se jetant dans le vide. Alertés, les policiers accompagnés des éléments de la Protection civile avaient immédiatement ouvert une enquête en présence de nombreux témoins pour déterminer le déroulement des événements. Le médecin légiste avait établi que les décès remontaient à environ dix heures, indiquant que l’auteur du crime était resté enfermé dans l’appartement tout ce temps avec les corps de ses victimes. Selon l’enquête, A. J. avait d’abord asséné un violent coup à la tête de son épouse à l’aide d’un objet contondant, avant de l’étrangler avec une corde. Il s’en était ensuite pris à ses trois enfants, décrits comme d’excellents élèves, en les étranglant l’un après l’autre avec la même corde retrouvée sur les lieux du crime. Son épouse, gérait un jardin d’enfants et était appréciée de son voisinage, et lui tenait un commerce florissant à El Hattab. Dans sa déposition aux enquêteurs, le meurtrier a précisé que la veille du drame, il avait passé la journée chez sa belle-famille avec son épouse et ses enfants, rentrant tard dans la nuit vers une heure du matin. Au réveil, alors que son épouse lui demandait de changer la bouteille de gaz butane, une dispute aurait éclaté. Mécontent, il aurait lancé la clé servant à installer la bouteille de gaz en direction de sa tête. Face aux cris de son épouse, il l’aurait étranglée pour la faire taire, avant de s’en prendre à ses enfants, réveillés par les cris de leur mère.

Ahmed Chabi

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