Lounis Ait Menguellet s’est produit samedi soir à Tizi Ouzou: «Quand je rencontre mon public, je me sens encore en vie»

Poursuivant sa tournée du mois de Ramadhan, le chanteur kabyle Lounis Ait Menguellet était samedi soir à Tizi Ouzou, où il a animé un concert à la maison de la culture Mouloud-Mammeri.

Par Hamid Messir

La salle de spectacles s’est avérée trop exigüe pour contenir la foule venue profiter des moments de bonheur et de joie que la légende vivante de la chanson kabyle engagée. Elle était déjà pleine une heure avant le début du concert. Les organisateurs du passage de Lounis Ait Menguellet pendant deux jours à Tizi Ouzou, Sirocco Records, ont été contraints de recourir à des chaises pour installer leurs invités, dont certains ont suivi debout le spectacle.
Il était 21h30 quand Lounis Ait Menguellet monte sur scène sous la direction de son fils, Djafar, entamant ainsi sa série de chansons puisées de son riche répertoire et présentant ses excuses à son public s’il venait à oublier des couplets de ses vielles chansons.
«Urdjigh win turdjagh tseryal», «Fekigh levghi», «Uryidjagh», «Ketev ismim», «Telteyam», «JSK», «Taqvaylit» et d’autres chansons ont été interprétées par le chanteur en chœur avec l’assistance, dans une ambiance de fête et de communion. Malgré le poids de l’âge et la fatigue, Lounis Ait Menguellet a gratifié plus de deux heures son public de ses beaux textes et musiques, tantôt de son engagement politique tantôt de l’amour, au bonheur des trois générations réunies dans la salle. Et il n’a pas caché sa joie à la fin de son spectacle, confiant devant la presse : «Je suis content d’avoir réuni dans la salle ces trois générations, tant parmi le public que sur scène, où mon fils et mon petit-fils m’accompagnaient pour offrir ces moments de bonheur à mon public». Lounis Ait Menguellet n’a pas manqué de souligner : «Effectivement, je n’ai jamais été heureux sur scène comme je le suis ces dernières années». Pour une première en interprétant sur scène la chanson «Aassekri», le chanteur a été agréablement surpris par le plaisir offert à son public, confiant qu’il avait parié pour le contraire avec son fils Djafar qui l’avait convaincu de la chanter. Bien qu’il ne la considère pas comme une chanson de scène, mais elle s’écoute ailleurs.
A l’adresse du public, Lounis Ait Menguellet a exprimé ses remerciements en confiant : «Quand je viens à la rencontre du public, je me sens encore en vie. C’est avec ce même public que j’ai grandi, nous nous sommes habitués et j’espère partager encore de tels moments». A noter que le chanteur était attendans la soirée d’hier, au même endroit à la même heure, pour un deuxième spectacle, au bonheur des ses fans qui n’ont pas pu avoir leur ticket la première soirée.

H. M.