Pour répondre aux défis actuels: La diversification économique est un levier du développement

Des participants à des journées d’étude sur «Le développement durable au cœur de la diversification économique», ouvertes mardi à Tizi-Ouzou, ont souligné l’importance de la diversification économique comme «un puissant levier» pour répondre aux défis actuels du développement. Par Nabila T. Les participants ont relevé que l’économie mondiale d’aujourd’hui évolue dans un contexte marqué par […]

Fév 12, 2025 - 20:44
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Pour répondre aux défis actuels: La diversification économique est  un levier du développement

Des participants à des journées d’étude sur «Le développement durable au cœur de la diversification économique», ouvertes mardi à Tizi-Ouzou, ont souligné l’importance de la diversification économique comme «un puissant levier» pour répondre aux défis actuels du développement.

Par Nabila T.
Les participants ont relevé que l’économie mondiale d’aujourd’hui évolue dans un contexte marqué par des bouleversements et des défis sans précédents, caractérisé par des changements climatiques, l’épuisement des ressources et des inégalités économiques et sociales. Autant de facteurs, ont-ils observé, qui incitent beaucoup de pays à adapter leur modèle de croissance économique à ces changements.
Dans ce paysage complexe, le développement durable, ont-ils estimé, plus qu’un concept, est une réalité tangible pour répondre aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs. Et pour y parvenir, il faudrait recourir à la diversification et chercher d’autres sources de revenus et innover dans l’entrepreneuriat.
La diversification constitue, dans ce cas, une stratégie clé pour répondre à la problématique de la dépendance de l’économie d’un seul secteur. En intégrant le concept du développement durable, la diversification peut constituer un puissant levier pour créer de l’emploi, stimuler l’innovation et respecter l’environnement, ont estimé les intervenants.
Dans ce contexte, et face aux bouleversements géopolitiques mondiaux, le retour aux formes ancestrales d’organisation et de développement, Tajemaat et l’économie circulaire, peut constituer «un facteur de résilience et de développement», a estimé Mohamed Achir, enseignant en économie à l’Université Mouloud-Mammeri.
L’universitaire a mis en exergue le rôle et la capacité de Tajemaat comme «modèle social de gestion locale qui a déjà prouvé son efficacité à travers le temps, grâce à sa capacité d’adaptation aux nouvelles conjonctures en réussissant la gestion de la vie communautaire aux plans économique et social». Ce qui démontre, a-t-il estimé, «son efficacité».
Il a rappelé «la réactivité de cette organisation sociale face à la crise sanitaire de Covid-19 et la capacité d’adaptation dont elle a fait preuve pour gérer la situation en adoptant plusieurs mesures dans le but de la prévention et de la préservation de la vie des populations».
M. Achir a également évoqué le rôle de cette organisation dans le développement durable grâce, notamment, aux valeurs de l’organisation et de la solidarité ancestrale, affirmant que «le lien social et la réciprocité sont des fondamentaux du développement durable qui nécessite un équilibre entre le lien social et l’Etat pour émerger», selon lui.
Pour étayer ses propos, il a cité le Concours Rabah-Aissat du village le plus propre, organisé par l’Assemblée populaire de wilaya (APW), en faisant remarquer que l’ensemble des lauréats de ce concours depuis son lancement en 2006, sont les villages disposant d’une organisation sociale rigoureuse.
De son côté, Arezki Chenane, enseignant en économie à la même Université, a plaidé pour «la mise en place d’une stratégie cohérente de développement en associant l’ensemble des acteurs». Il a mis en avant la nécessité de l’investissement dans l’entrepreneuriat vert et l’économie circulaire à travers l’encouragement des projets innovants et créateurs de richesses et d’emplois.
Une dynamique entrepreneuriale qui a besoin, a souligné l’économiste, d’être boostée par un accompagnement multiforme, financier et technique d’abord, mais aussi, sociologique et anthropologique, affirmant que «l’entrepreneuriat ne pourrait réussir sans la prise en compte de l’aspect socioculturel du porteur de projet».
Organisées par l’Institut International de Management (INSIM), ces journées se poursuivront avec l’organisation de divers ateliers portant sur la problématique du développement durable et de la diversification économique.
N. T.