Mandats d'arrêt émis par la CPI contre deux responsables de l'entité sioniste: une décision "sans précédent"
BRUXELLES- Les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre deux responsables de l'entité sioniste pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la bande de Ghaza, est une décision "sans précédent", a affirmé le professeur de droit international à l'Université libre de Bruxelles (ULB), Olivier Corten, saluant le "courage" de la Cour qui "a osé franchir ce pas" malgré les "pressions très fortes" exercées sur ses membres. "La décision est quand même sans précédent dans la mesure où jusqu'ici, la Cour pénale internationale n'avait délivré des mandats d'arrêt que contre des personnes qui n'étaient pas des personnes liées à des Etats occidentaux ou alliés à des Etats occidentaux, ce qui avait suscité des critiques très fortes contre la Cour. Pas du côté des Etats-Unis, évidemment, mais du côté plutôt du Sud global, plus généralement aussi de la part de beaucoup de juristes qui estimaient qu'à un certain moment, plus de 20 ans après le début de ses activités, il serait temps que la Cour montre son indépendance", a-t-il déclaré sur la chaîne "La Première" de la RTBF. C'est ce qu'elle a fait, a-t-il poursuivi, "pour la première fois de manière, il faut le dire, assez courageuse puisqu'elle a émis ses mandats d'arrêt, confirmant la demande qui avait été faite par le procureur il y a maintenant à peu près six mois, alors qu'elle était l'objet de pressions". Ce juriste a rappelé, dans ce contexte, que les médias, The Guardian notamment, avaient démontré que "des pressions très fortes, y compris personnelles, contre les membres de la Cour, avaient été exercées pour qu'elle n'ose pas franchir ce pas". En effet, une enquête accablante publiée, en mai, par ce quotidien britannique a révélé au grand jour la guerre secrète menée par l'entité sioniste contre la CPI, et ses sombres méthodes allant de l'espionnage au piratage informatique et à l'intimidation pour tenter de "faire dérailler l'enquête" sur les crimes de guerre perpétrés en Palestine occupée. Selon Olivier Corten, pendant des années, uniquement des Africains étaient sur le banc des accusés. Mais "(...) aujourd'hui, c'est un allié, en tout cas des Etats-Unis, qui est visé", a-t-il souligné. Il a estimé que la Cour "s'extrait des pressions politiques" et "parvient à agir contre toutes les personnes accusées de crimes graves, quelles que soient leurs origines". Rejetant les accusations des responsables sionistes qui ont qualifié la décision de la CPI d'"antisémite", ce professeur de droit international a assuré que "ces personnes sont poursuivies non pas parce qu'elles sont juives, mais parce qu'il y a, comme le dit la Cour, des motifs raisonnables de croire que ces personnes ont commis des crimes". "C'est en tant que criminels qu'ils sont poursuivis, peu importe leur origine", a-t-il conclu.
BRUXELLES- Les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre deux responsables de l'entité sioniste pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la bande de Ghaza, est une décision "sans précédent", a affirmé le professeur de droit international à l'Université libre de Bruxelles (ULB), Olivier Corten, saluant le "courage" de la Cour qui "a osé franchir ce pas" malgré les "pressions très fortes" exercées sur ses membres.
"La décision est quand même sans précédent dans la mesure où jusqu'ici, la Cour pénale internationale n'avait délivré des mandats d'arrêt que contre des personnes qui n'étaient pas des personnes liées à des Etats occidentaux ou alliés à des Etats occidentaux, ce qui avait suscité des critiques très fortes contre la Cour. Pas du côté des Etats-Unis, évidemment, mais du côté plutôt du Sud global, plus généralement aussi de la part de beaucoup de juristes qui estimaient qu'à un certain moment, plus de 20 ans après le début de ses activités, il serait temps que la Cour montre son indépendance", a-t-il déclaré sur la chaîne "La Première" de la RTBF.
C'est ce qu'elle a fait, a-t-il poursuivi, "pour la première fois de manière, il faut le dire, assez courageuse puisqu'elle a émis ses mandats d'arrêt, confirmant la demande qui avait été faite par le procureur il y a maintenant à peu près six mois, alors qu'elle était l'objet de pressions".
Ce juriste a rappelé, dans ce contexte, que les médias, The Guardian notamment, avaient démontré que "des pressions très fortes, y compris personnelles, contre les membres de la Cour, avaient été exercées pour qu'elle n'ose pas franchir ce pas".
En effet, une enquête accablante publiée, en mai, par ce quotidien britannique a révélé au grand jour la guerre secrète menée par l'entité sioniste contre la CPI, et ses sombres méthodes allant de l'espionnage au piratage informatique et à l'intimidation pour tenter de "faire dérailler l'enquête" sur les crimes de guerre perpétrés en Palestine occupée.
Selon Olivier Corten, pendant des années, uniquement des Africains étaient sur le banc des accusés. Mais "(...) aujourd'hui, c'est un allié, en tout cas des Etats-Unis, qui est visé", a-t-il souligné.
Il a estimé que la Cour "s'extrait des pressions politiques" et "parvient à agir contre toutes les personnes accusées de crimes graves, quelles que soient leurs origines".
Rejetant les accusations des responsables sionistes qui ont qualifié la décision de la CPI d'"antisémite", ce professeur de droit international a assuré que "ces personnes sont poursuivies non pas parce qu'elles sont juives, mais parce qu'il y a, comme le dit la Cour, des motifs raisonnables de croire que ces personnes ont commis des crimes".
"C'est en tant que criminels qu'ils sont poursuivis, peu importe leur origine", a-t-il conclu.
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