Marchés en Asie Les semi-conducteurs s’enfièvrent face aux restrictions américaines
Les titres liés aux semi-conducteurs grimpaient fortement hier dans les échanges asiatiques, après les exemptions ménagées par les Etats-Unis dans leurs restrictions visant l’exportation de puces vers la Chine, tandis que le yen reprenait son souffle après un vif sursaut de la veille. Les Etats-Unis ont restreint encore l’exportation vers la Chine de semi-conducteurs et […]
Les titres liés aux semi-conducteurs grimpaient fortement hier dans les échanges asiatiques, après les exemptions ménagées par les Etats-Unis dans leurs restrictions visant l’exportation de puces vers la Chine, tandis que le yen reprenait son souffle après un vif sursaut de la veille.
Les Etats-Unis ont restreint encore l’exportation vers la Chine de semi-conducteurs et équipements pour les fabriquer – même si la portée de cette annonce était amoindrie à un mois du départ du président Joe Biden.
Des contrôles pour l’exportation viseront notamment 24 types d’équipements de fabrication de puces. Pour autant, des exceptions pour des entreprises d’alliés-clés comme le Japon et les Pays-Bas sont prévues, et le fabricant chinois de puces électroniques n’est pas inclus dans la liste américaine qui établit des restrictions à l’exportation pour 140 entreprises de Chine.Autant de signaux qui ont rassuré les investisseurs et fait fortement grimper les titres de firmes liées au secteur sur les Bourse asiatiques – hors Chine.
Vers 02h30 GMT à Tokyo, Tokyo Electron – épargné par Washington – bondissait de
4,01 %, ainsi que ses compatriotes Screen Holdings de 5,22 % et Advantest de 3,53 %. A Séoul, SK Hynix gagnait 1,89 %, et à Taipei, le mastodonte des puces avancées TSMC s’envolait de 5,27 %.
Les places chinoises ne reculaient que légèrement malgré le durcissement de ton de Washington sur les semi-conducteurs, dans un marché ayant anticipé de telles annonces et dans l’attente d’actions de Pékin pour continuer à muscler l’industrie locale des puces.
Vers 03h00 GMT, l’indice Hang Seng à la Bourse de Hong Kong cédait 0,34 % à 19 483,40 points. L’indice composite de Shanghai perdait 0,14 % à
3 359,26 points et celui de Shenzhen 0,34 % à 2 044,17 points. Les marchés chinois restaient relativement solides après la publication ce week-end de chiffres montrant une progression de l’activité manufacturière dans le pays en novembre, pour le deuxième mois consécutif. «A mesure que les politiques (de relance économique entreprises par Pékin) font effet, l’expansion manufacturière pourrait bien accélérer, et potentiellement profiter aux indices boursiers à Hong Kong comme en Chine continentale», soulignaient des experts de Hang Seng Bank.
Certains titres hongkongais sont, par ailleurs, soutenus par la reprise par la ville voisine de Shenzhen de l’émission de visas à multiples entrées pour ses résidents se rendant à Hong Kong, ajoutaient-il, ce qui devrait «doper la consommation» dans l’ex-colonie britannique.
La devise nippone se repliait à nouveau franchement face à un billet vert revigoré : vers 03h00 GMT, il cédait 0,25 % à 149,97 yens pour un dollar. Le yen avait brièvement bondi lundi à la suite de déclarations du gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Kazuo Ueda renforçant la probabilité d’une hausse des taux directeurs de son institution en décembre. Mais il s’est incliné à nouveau face au renforcement affirmé du dollar, monnaie refuge face aux incertitudes politiques entretenues par les menaces douanières du président élu américain Donald Trump et le scénario d’une chute du gouvernement français, selon les analystes de MUFG. A l’inverse, la Bourse de Tokyo profitait de cet affaiblissement du yen, qui profite aux entreprises exportatrices : à la fin des échanges matinaux, l’indice vedette Nikkei prenait 1,73 % à 39 180,06 points et l’indice élargi Topix 1,29 % à
2 749,74 points.
Les grands groupes exportateurs grimpaient, à l’image de Hitachi (+1,29%) et de Toyota (+1,28%). Les cours du pétrole reculaient légèrement dans un marché atone, toujours tiraillés entre la crainte de voir l’alliance Opep+ augmenter sa production d’or noir et les bons indicateurs manufacturiers chinois pouvant présager une demande accrue. Vers 03h00 GMT, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) cédait 0,19 % à 67,97 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord 0,09 % à 71,74 dollars.
Nabila T.
Quelle est votre réaction ?