Médecine nucléaire : Un levier stratégique pour la santé publique

Avec une vision stratégique portée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie se positionne comme un leader régional dans la médecine nucléaire, dans l’objectif de garantir l’amélioration de la prise en charge des maladies graves et la modernisation de la santé publique. C’est ce qu’a indiqué Mohamed Arkab, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables.

Le ministre a réaffirmé, samedi dernier à Alger, l’engagement de l’Algérie à développer des applications pacifiques de l’énergie nucléaire dans le domaine médical, lors de son allocution d’ouverture de la première Conférence internationale sur la médecine nucléaire, organisée par l’Association algérienne de médecine nucléaire (AAMN), en collaboration avec le Commissariat à l’énergie atomique (COMENA) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Dans une allocution prononcée en son nom par le secrétaire général du ministère, Abdelkrim Aouissi, le ministre a précisé que « ces applications ont un rôle pivot dans l’amélioration de la prise en charge de certaines maladies comme le cancer et le renforcement du système de santé grâce aux technologies de pointe ». Il a ajouté qu’elle s’inscrit au cœur des ambitions nationales visant à moderniser le système de santé, tout en réduisant la dépendance aux importations.

Il a également souligné que « l’Algérie est pleinement consciente de l’importance d’utiliser les applications pacifiques de l’énergie nucléaire dans le domaine médical, en veillant au strict respect des normes internationales ». Il a ajouté qu’« elle œuvre également au renforcement de son rôle régional dans l’utilisation responsable de la technologie nucléaire comme outil d’appui au développement durable ».

En outre, le ministre a fait savoir que l’Algérie a investi massivement dans le développement de la médecine nucléaire à travers la création de centres spécialisés, tels que ceux de Draria à Alger et Birine à Djelfa. Ces infrastructures produisent localement des isotopes médicaux radioactifs, indispensables pour des traitements comme la radiothérapie et le diagnostic par imagerie médicale. En parallèle, des efforts sont déployés pour moderniser les structures hospitalières, acquérir des équipements de pointe et former des experts, en collaboration avec des institutions internationales, notamment l’AIEA.

Il a toutefois relevé que, malgré les contraintes liées aux coûts élevés des infrastructures et au besoin de compétences qualifiées, le pays poursuit son ambition de garantir une autonomie dans ce domaine stratégique.

Par ailleurs, le ministre a également relevé qu’au-delà des frontières, l’Algérie aspire à devenir un acteur régional majeur en partageant son expertise et en offrant ses infrastructures pour la formation de professionnels de la médecine nucléaire dans les pays voisins. 

Le ministre a rappelé que le choix de l’Algérie comme pôle abritant des centres d’excellence dans le cadre de l’initiative Rayons d’espoir (Rays of Hope) de l’AIEA vient attester la compétence de son infrastructure et de son expertise en matière des techniques de médecine nucléaire. Il a affirmé que cette initiative consolide les efforts de l’Algérie, non seulement pour améliorer la prise en charge des maladies graves mais aussi pour favoriser l’autonomie régionale en matière de technologies médicales.

Concernant la conférence, le ministre a tenu à exprimer l’ambition que cette rencontre débouche sur des recommandations concrètes pour renforcer la médecine nucléaire en Algérie et au-delà. Il a salué les efforts des différents acteurs engagés dans cette mission, tout en rappelant l’importance de cette technologie pour garantir un accès équitable aux soins de santé.

Il convient de noter que la conférence, organisée sous l’égide de plusieurs institutions nationales et internationales, a rassemblé des experts venus d’Algérie et de pays tels que la Belgique, la France et la Turquie.

Pour sa part, le président de l’AAMN, Imad Eddine Ghedbane, a fait savoir que cette conférence vient en conformité avec les recommandations des hautes autorités du pays, à leur tête le président de la République, qui accorde une grande importance à la prise en charge des patients atteints de cancer et au développement du système de santé.

Il a précisé que cet événement contribuerait à l’échange d’idées sur des sujets essentiels, à l’instar du diagnostic nucléaire des maladies cardiaques, l’intelligence artificielle (IA) en médecine nucléaire, la réglementation et la pharmacie nucléaire, ainsi que le traitement diagnostique nucléaire. Il offre également l’opportunité de coordonner les efforts entre les secteurs public et privé, de promouvoir la médecine nucléaire comme carrière professionnelle sérieuse et prometteuse, ainsi que pour améliorer l’efficacité des services de médecine nucléaire et soutenir ses activités.

De son côté, le commissaire à l’énergie atomique, Abdelhamid Mellah, a salué, dans son intervention, le rôle stratégique joué par son organe, notamment dans le renforcement des applications de médecine nucléaire et le développement des compétences. Il a ainsi mis en avant le partage de l’expérience de l’Algérie à travers l’accueil de stagiaires venant de plusieurs pays.

Pour sa part, le directeur général adjoint de l’AIEA, Hua Liu, a salué, dans un enregistrement vidéo, le rôle de l’Algérie dans le développement du système de santé au niveau national et continental, saluant les efforts de l’Algérie dans la formation des praticiens en médecine nucléaire. 

The post Médecine nucléaire : Un levier stratégique pour la santé publique appeared first on Le Jeune Indépendant.