Plafonnement des prix de certains produits agricoles : Une mesure à élargir et à inscrire dans la durée
Les pouvoirs publics réagissent à l’augmentation vertigineuse et injustifiée des prix de certains produits agricoles de large consommation. Les prix de la pomme de terre, des bananes et la pomme ainsi que le café ne devront pas être commercialisés au-delà d’un seuil bien déterminé. Des mesures strictes seront prises à l’encontre des contrevenants et que […] The post Plafonnement des prix de certains produits agricoles : Une mesure à élargir et à inscrire dans la durée appeared first on Le Jeune Indépendant.

Les pouvoirs publics réagissent à l’augmentation vertigineuse et injustifiée des prix de certains produits agricoles de large consommation. Les prix de la pomme de terre, des bananes et la pomme ainsi que le café ne devront pas être commercialisés au-delà d’un seuil bien déterminé. Des mesures strictes seront prises à l’encontre des contrevenants et que la Fédération algérienne des consommateurs souhaite voir élargies à d’autres produits agricoles.
Nouvelles mesures visant la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, confrontés à des augmentations récurrentes des prix de certains produits. Une mesure de plafonnement des prix vient d’être mise en place par les directions du commerce des wilayas, en application des instructions du ministère du Commerce intérieur et de la régulation du marché. La wilaya de Timimoun est la première wilaya à mettre en œuvre cette mesure, suivie par la wilaya d’Alger. Les directions de commerce des deux wilayas ont en effet annoncé cette mesure et informer les opérateurs des prix fixés, qui sont désormais applicables. Le prix maximum de la pomme de terre est de 100 DA le kilogramme et le prix de la banane ne doit pas dépasser les 400 DA, alors que les pommes ne devront pas être proposées au-delà des 450 DA (entre 350 et 450 DA selon la qualité).
Le prix de la viande d’agneau local est aussi plafonné à 2 500 DA, tandis que la tasse de café ne doit pas être proposée à plus de 30 DA.
Cette mesure intervient après l’enregistrement d’une hausse des prix de ces produits, devenant inaccessibles sur la majorité des ménages. L’on peut citer les prix de la banane qui a frôlé les 1 000 DA ainsi que ceux de la pomme de terre, très consommée par les Algériens, qui a atteint les 150 DA le kilogramme, mettant à rude épreuve les portes-monnaie des ménages.
Le non-respect de ces prix fixés par le département du commerce entraînera des sanctions à l’encontre des contrevenants, comme il est bien mentionné dans la note des directions de commerce. Des mesures légales strictes seront ainsi appliquées à l’encontre des commerçants qui ne se conforment pas à cette instruction. Des sanctions allant de la saisie de la marchandise à la fermeture de leurs commerces jusqu’à la transmission des dossiers aux instances judiciaires compétentes, a-t-on mis en garde.
Des mesures qui soutiennent le pouvoir d’achat
Le plafonnement des prix de ces produits est perçu par la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), comme étant une mesure qui est à même de soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs. Selon Zaki Hariz, président de l’association, cette initiative doit cependant s’inscrire dans la durée et aussi élargie à d’autres produits, comme les viandes blanches et rouges et aussi d’autres produits agricoles.
Pour assurer la durabilité de ce plafonnement des prix, il est nécessaire, selon M. Hariz, de fixer les marges bénéficiaires. « Nous avons déjà porté cette proposition au ministère du Commerce. Il est nécessaire de plafonner les marges bénéficiaires dans la commercialisation des fruits et légumes », a-t-il indiqué, affirmant que ces dernières ne devront pas dépasser les 30%. Selon lui, il n’est pas normal que les carottes, par exemple, sont vendues à 30 DA au niveau du marché de gros et commercialisées à 80 DA au niveau des marchés de détail !
Il a aussi appelé à l’organisation des marchés des fruits et de légumes qui devront être dotés des centres de tri, comme ce fut le cas les années 1970. L’objectif étant d’assurer un tri de ces produits agricoles pour en sortir des produits de 1er et 2e choix. On offrira ainsi aux consommateurs l’occasion de faire le choix de qualité et, par ricochet, de prix, selon les précisions de M. Hariz, selon lequel on pourra aussi mettre fin au gaspillage de nos produits agricoles. « 20% des fruits et légumes sont jetés en raison de l’absence des centres de tri au niveau des marchés », a fait savoir le président de la FAC, qui dit ces produits devraient être orientés vers la transformation.
Les autorités sont également interpellées pour intervenir s’agissant des prix de la pièce de rechange automobile, selon M. Hariz qui a signalé la hausse des prix de ces pièces qui n’est pas sans impact sur le prix de transport de voyageurs et marchandises.
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