Œuvres sociales de l’éducation : Un nouveau départ après une année de blocage
Après une année de blocage, les commissions des œuvres sociales reprennent enfin leurs activités. Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, procédera ce mercredi à l’installation officielle de la commission nationale. À tous les niveaux, wilayas et national, les structures ont été renouvelées, mais le retard accumulé reste lourd de conséquences. De nombreux syndicats […] The post Œuvres sociales de l’éducation : Un nouveau départ après une année de blocage appeared first on Le Jeune Indépendant.

Après une année de blocage, les commissions des œuvres sociales reprennent enfin leurs activités. Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, procédera ce mercredi à l’installation officielle de la commission nationale. À tous les niveaux, wilayas et national, les structures ont été renouvelées, mais le retard accumulé reste lourd de conséquences. De nombreux syndicats dénoncent la responsabilité du ministère, soulignant qu’un grand nombre de prestations a été suspendu au détriment des fonctionnaires et retraités du secteur.
La nouvelle commission nationale aura à gérer un volume important de dossiers en souffrance. Selon plusieurs représentants syndicaux, dont le Conseil national autonome des directeurs de lycées (CNADL), la priorité doit être donnée à l’accélération du traitement des dossiers en attente, à savoir demandes d’aide médicale, indemnités de retraite, prêts pour l’achat, la rénovation ou la construction de logements, entre autres. Tous ces dossiers, liés à l’exercice budgétaire 2024, restent à régulariser d’urgence.
Contacté par le Jeune Indépendant, le chargé de communication du CNADL, Yazid Bouanane, a fait savoir que les syndicats appellent également à une rupture avec les pratiques anciennes et l’adoption d’une nouvelle vision de la gestion des œuvres sociales. Il est notamment demandé à la commission d’élaborer un programme d’action précis pour les trois années à venir, en s’appuyant sur les erreurs du passé, sans se contenter de reconduire les anciens mécanismes.
Bouanane insiste aussi sur la nécessité de recentrer les services proposés sur les besoins sociaux réels des personnels de l’éducation. Certaines prestations jugées accessoires ou déconnectées de la mission sociale devraient être supprimées, au profit d’initiatives plus pertinentes.
Avec l’augmentation récente de la masse salariale dans le secteur de l’éducation – et sachant que la part des œuvres sociales représente 3% de cette masse, le budget de la commission connaîtra une progression significative. Une enveloppe qui devrait, selon les syndicats, permettre d’augmenter les montants des aides et prêts accordés, notamment les indemnités de retraite, les prêts pour logement et l’achat de véhicules.
Le CNADL propose en outre la création de nouvelles prestations sociales, telles qu’un prêt ou une aide pour l’Aïd El Adha, ou encore une avance spéciale pour les dépenses de rentrée scolaire.
Dans ce contexte, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, doit présider l’installation officielle de la Commission nationale des œuvres sociales aujourd’hui. Cette étape marquera le début effectif des missions de cette instance, après la tenue de l’Assemblée générale nationale, au cours de laquelle seront établies les nouvelles règles générales encadrant les œuvres sociales.
Élu président de cette nouvelle commission, Abdelbaki Khediri a déclaré que la priorité immédiate est d’obtenir de la tutelle l’autorisation de débloquer les fonds restants de l’exercice 2024, toujours gelés. Ces fonds sont nécessaires pour permettre aux commissions de wilaya de régler sans délai les dossiers les plus urgents.
Parmi les premières mesures envisagées, figure le renouvellement des conventions avec les cliniques privées, notamment pour permettre aux malades atteints de cancer de reprendre leurs traitements de radiothérapie. « Toutes les autres activités passent au second plan. Les soins de santé doivent être réactivés sans attendre pour sauver ce qui peut encore l’être », a-t-il souligné, évoquant des cas critiques parmi les employés, dont certains ont perdu la vie.
Concernant les futurs projets, M. Khediri a précisé qu’aucun programme ne pourra être validé avant la tenue effective de l’Assemblée générale nationale, seule habilitée à définir les nouvelles orientations de gestion des fonds destinés aux actifs, retraités et ayants droit du secteur.
Les représentants syndicaux espèrent que cette nouvelle commission saura travailler dans la transparence, avec rigueur et équité, rompant ainsi avec les pratiques contestées du passé. Les yeux du personnel de l’éducation sont désormais tournés vers cette instance renouvelée, porteuse d’espoir mais aussi d’une lourde responsabilité.
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