Première production du théâtre régional de Naâma: «Sous les ruines», un hommage au peuple palestinien

Le théâtre régional de Naâma annonce la production de sa première œuvre théâtrale destinée aux adultes. Intitulée «Sous les ruines», cette œuvre se veut un hommage à la résistance et aux sacrifices du peuple palestinien qui souffre en silence de la barbarie sioniste.

Par Abla Selles
«Sous les ruines» est mise en scène par Laid Benamara, considéré comme l’un des grands noms du théâtre algérien et qui poursuit sa créativité artistique en présentant des œuvres réfléchies en s’appuyant sur sa vaste expérience dans le domaine théâtral.
«Benamara a réussi à présenter une vision de mise en scène distincte, combinant symbolisme et réalisme, car il vise à ce que le spectacle soit une voix pour les opprimés et cherche à transmettre la réalité palestinienne dans tous ses détails à travers un langage théâtral qui ajoute au spectacle un caractère dramatique impressionnant».
Quant au texte, il a été écrit par le jeune dramaturge Anwar. À travers cette œuvre, l’écrivain et le metteur en scène «cherchent à présenter un regard artistique qui révèle les dimensions de la souffrance quotidienne vécue par le peuple palestinien sous l’agression sioniste, en mettant l’accent sur l’espoir à un avenir meilleur», ajoute la même source. Des acteurs de la ville de Naâma et d’autres venus de différentes villes du pays prennent part à ce spectacle. «Cette diversité de participants reflète l’esprit de coopération entre artistes de différentes régions du pays… La performance de ces acteurs reflétera habilement les émotions humaines contenues dans le texte, en incarnant la souffrance, l’espoir et le conflit en cours», précise le communiqué.
Les événements de la pièce tournent autour d’une famille palestinienne qui vit sous l’occupation israélienne dans la bande de Ghaza. Abdoullah, un jeune Palestinien ambitieux, est un journaliste qui cherche à documenter les événements de la guerre à Ghaza en les photographiant et en les transmettant au monde entier, malgré les grands dangers auxquels il est confronté. Quant à Abou Abdoullah, il collecte des manuscrits et des livres historiques qui racontent la Palestine et sa glorieuse histoire et fait des sacrifices pour les publier afin de préserver cette riche histoire. À un moment donné, Abdoullah rencontre la journaliste américaine Meriem, qui couvrait les événements de la guerre à Ghaza. Au cours de son reportage, elle est prise dans une embuscade, mais Abdoullah lui sauve la vie et l’emmène chez lui. Abou Abdoullah découvre que la journaliste porte des documents secrets et importants qui révèlent l’implication de plusieurs pays ayant signé des accords avec Israël contre la Palestine, y compris son utilisation d’armes interdites au niveau international. Cette découverte expose la famille à un grave danger et leur maison fut bombardée par les forces israéliennes. Depuis ce drame, Abou Abdoullah et sa famille vivent sous les décombres. «La pièce présente une image vivante de la réalité palestinienne et met en lumière les sacrifices quotidiens consentis par le peuple palestinien pour défendre ses droits et sa terre».

A. S.