Présidentielle américaine : Donald Trump de retour à la Maison Blanche

L’élection présidentielle américaine a délivré son vainqueur. Les 244 millions d’électeurs ont départagé Donald Trump et Kamala Harris, réélisant le républicain à la Maison Blanche. Il s’agit du plus grand comeback politique de l’histoire des États Unis. Donald Trump a recueilli 277 votes de grands électeurs, dépassant le seuil de 270 pour remporter la victoire, […] The post Présidentielle américaine : Donald Trump de retour à la Maison Blanche appeared first on Le Jeune Indépendant.

Nov 7, 2024 - 00:28
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Présidentielle américaine : Donald Trump de retour à la Maison Blanche

L’élection présidentielle américaine a délivré son vainqueur. Les 244 millions d’électeurs ont départagé Donald Trump et Kamala Harris, réélisant le républicain à la Maison Blanche. Il s’agit du plus grand comeback politique de l’histoire des États Unis.

Donald Trump a recueilli 277 votes de grands électeurs, dépassant le seuil de 270 pour remporter la victoire, tandis que Kamala Harris en a obtenu 224. En termes de votes populaires, ce sont près de 71 millions d’électeurs qui ont choisi Donald Trump, alors que Kamala Harris a recueilli environ 66 millions de voix, selon l’agence de presse américaine, The Associated Press.

Comme prévu, les sept swing states ont été déterminants. Le premier à basculer, la Caroline du Nord, est tombée dans l’escarcelle de Donald Trump sur les coups de 5h30, mercredi matin. La Géorgie a suivi à 7 heures. La Pennsylvanie a sonné le glas des espoirs démocrates.

Le décompte définitif pourrait prendre des jours, notamment en cas de litiges et recours juridiques. En sachant que dans le même temps, les Américains votent aussi pour de nombreux scrutins locaux à la portée tout aussi essentielle.

En renversant les sénateurs démocrates sortants en Ohio et en Virginie-Occidentale, et en maintenant un nombre suffisant de ses candidats sortants, les républicains sont également assurés de contrôler le Sénat. La Chambre des représentants reste disputée.

«Nous avons écrit l’histoire» s’est félicité Donald Trump, lors de son discours après sa victoire. Le milliardaire s’est dit heureux d’avoir remporté l’intégralité des états clés, le vote populaire, le Congrès et le Sénat. La victoire est totale, après quatre ans où le monde le pensait enterré.  «Nous allons maintenant passer à l’étape suivante, car nous allons aider notre pays à guérir. Notre pays a besoin de cette aide. Nous allons régler le problème de la frontière, nous allons régler la situation économique actuelle. Nous allons à nouveau entrer dans l’histoire !».

JD Vance, le vice-président élu, a présenté la victoire de Donald Trump comme « le plus grand retour de l’histoire de la politique américaine ». Le président-élu a présenté son vice-président élu comme « un bon choix ». Il a aussi mentionné sa tentative d’assassinat, pour illustrer son exploit. 

 

Les principales promesses de campagne

Sur le volet de la politique étrangère, il promet une rupture avec les alliances traditionnelles. Pour Donald Trump, la politique étrangère doit revenir à un strict isolationnisme. Il s’engage à limiter le soutien américain à l’Ukraine, affirmant qu’il mettra fin au conflit «en 24 heures» en forçant Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine à la table des négociations. 

Ce positionnement marque un changement radical dans le soutien militaire et financier des États-Unis, Trump ayant déclaré que «l’Europe doit assumer davantage de responsabilités dans ce conflit».

En ce qui concerne le Moyen-Orient, Trump maintient son soutien «inconditionnel» à Israël, tout en adoptant parfois des positions ambiguës, notamment en critiquant Benjamin Netanyahou et en qualifiant le Hezbollah de «très intelligent».  Il promet de rétablir les sanctions contre l’Iran et de réduire l’aide humanitaire aux Palestiniens. 

Face à la Chine, Trump renforce son discours de confrontation économique, prévoyant des droits de douane punitifs de 60% sur les importations chinoises et une réduction des investissements technologiques chinois sur le sol américain. Sur la question de Taïwan, il reste évasif, adoptant une «ambiguïté stratégique» qui joue entre provocation et prudence. 

Les relations avec les alliés européens s’annoncent tendues. Trump accuse les pays de l’OTAN, notamment l’Allemagne, de «profiter des États-Unis» et prévoit de conditionner la protection militaire américaine à l’augmentation des dépenses militaires des pays européens. Cette approche pourrait compromettre les relations transatlantiques et créer des divisions au sein de l’OTAN.

Au cœur du programme de Donald Trump se trouve une offensive contre les «valeurs progressistes» qu’il accuse d’affaiblir la société américaine. Il veut interdire l’enseignement de la théorie critique de la race, et supprimer les formations sur la diversité dans les institutions fédérales. Il souhaite également introduire des cours «d’éducation patriotique» dans les écoles pour promouvoir les «valeurs américaines». Sur la question de l’avortement, Trump, qui avait nommé trois juges conservateurs à la Cour suprême ayant contribué à annuler l’arrêt Roe vs Wade, soutient désormais des restrictions au niveau fédéral, bien que la possibilité d’appliquer une telle décision reste floue.

Immigration : un retour à des politiques strictes 

Trump fait de l’immigration une priorité absolue. Il promet de reprendre la construction du mur frontalier avec le Mexique et d’expulser massivement les sans-papiers, en rétablissant notamment les interdictions d’entrée pour les ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane. Son programme prévoit également de renforcer la sécurité à la frontière et d’accentuer les restrictions sur l’octroi de l’asile. 

Le nouveau président américain affiche ouvertement son climato scepticisme, qualifiant le changement climatique de «canular» et promettant de relancer l’exploitation des énergies fossiles. Sous le slogan «Drill, baby, drill», il s’engage à augmenter les forages pétroliers, à revitaliser l’industrie du charbon et à réduire les réglementations environnementales imposées par l’administration Biden. Il souhaite également se retirer à nouveau des accords de Paris, estimant que ces engagements freinent l’économie américaine. 

Avec des priorités nettement tournées vers le protectionnisme économique, un repli stratégique et une réaffirmation des valeurs conservatrices, le programme de Donald Trump pour ce second mandat promet de remodeler les politiques nationales et internationales des États-Unis, non sans controverses. Les débats s’annoncent houleux, tant au Congrès qu’au sein de la société américaine, face à ce retour marqué par une rupture avec les politiques du camp démocrate.

Par ailleurs, plusieurs dirigeants mondiaux ont déjà félicité Donald Trump, y compris le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre indien Narendra Modi. 

Dmitri Peskov, porte-parole du président russe Vladimir Poutine, a déclaré: «Je ne sais pas si le président a l’intention de féliciter Trump», avant d’ajouter : «n’oublions pas que nous parlons d’un pays hostile qui est directement et indirectement impliqué dans un conflit contre notre nation». 

En outre, le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que la Russie s’engagera à collaborer avec la nouvelle administration américaine tout en défendant résolument ses intérêts nationaux. 

Donald Trump a battu la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris, dans une élection marquée par plusieurs développements inattendus : un procès contre Trump pendant la campagne, deux tentatives d’assassinat contre l’ancien président, et le retrait de la course du président en exercice Joe Biden. 

La victoire de Donald Trump s’illustre aussi par une série de premières historiques. À 78 ans, il est le candidat le plus âgé à remporter une élection présidentielle américaine. Depuis Grover Cleveland en 1892, il est aussi le second président à remporter un deuxième mandat non consécutif.

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