Classement ARCIF 2024 : Les universités algériennes dans le top 10  

Selon le rapport annuel de l’initiative des indices d’impact et de citations des revues scientifiques arabes (ARCIF) pour 2024, mettant en lumière l’impact et la production scientifique des établissements d’enseignement supérieur dans le monde arabe, les universités algériennes se distinguent en se positionnant dans les 10 premières places de ce classement.

Le rapport de l’ARCIF 2024 a révélé que l’Algérie figure parmi les cinq premiers pays arabes, aux côtés de l’Irak, de la Jordanie, de l’Egypte et de l’Arabie saoudite sur 1 165 institutions académiques et de recherche évaluées.

 Il a également précisé que ce classement repose sur le nombre de citations (impact ou influence des recherches) générées par les auteurs affiliés à ces pays, ainsi que sur le volume de la production scientifique publiée en arabe et son influence mesurée par le nombre de citations obtenues par les articles dans les revues scientifiques.

Selon les données obtenues, le classement des universités algériennes et des institutions de recherche est basé sur le nombre de citations recueillies dans les articles de recherche publiés dans des revues scientifiques. Le rapport mentionne un total de 379 revues scientifiques analysées, révélant ainsi l’ampleur de l’impact des recherches et publications scientifiques issues des universités algériennes et arabes sur la communauté scientifique mondiale.

Sami Khazander, président de l’initiative ARCIF, a souligné que les équipes scientifiques de l’ARCIF ont analysé près de 5 000 revues scientifiques publiées en arabe par environ 1 500 institutions académiques et de recherche. Parmi celles-ci, 1 201 revues ont atteint les 32 critères de qualité internationale d’impact scientifique et sont publiées dans 19 pays arabes, ainsi que dans neuf pays étrangers tels que le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Turquie, la Malaisie, la Belgique, l’Inde, les Pays-Bas, l’Iran et le Pakistan, qui accueillent également des revues scientifiques en langue arabe.

Il a tenu à souligner l’importance de ces résultats pour évaluer la contribution des institutions arabes à la recherche scientifique. Il a ajouté que ces données sont essentielles pour orienter les politiques de recherche et renforcer la visibilité des universités arabes sur la scène internationale. 

En Algérie, l’université Kasdi-Merbah, dans la wilaya d’Ouargla, a occupé la sixième place du classement, avec plus de 6 000 citations scientifiques et 1 492 articles publiés et cités. L’université Mohamed-Khider de Biskra s’est, quant à elle, classée dixième, avec un total de 4 904 citations et 1 683 articles cités.

Concernant l’impact de ces universités et institutions sur la production scientifique en arabe, le rapport ARCIF 2024 a classé les universités algériennes parmi les dix premières au niveau arabe en termes de citations et de volume de production scientifique. L’Université Kasdi Merbah de Ouargla a pris la troisième place, avec 11 803 citations sur 2 572 articles publiés dans ses revues scientifiques. L’université Chahid Hama-Lakhdar, dans la wilaya d’El-Oued, a occupé la septième position, avec 7 030 citations pour 2 411 articles, tandis que l’université Ziane-Achour de Djelfa s’est classée neuvième avec 6 729 citations grâce à 3 195 articles publiés.

Il convient de noter que ces résultats illustrent les efforts continus des universités algériennes pour améliorer leur visibilité et leur impact scientifique, notamment par l’édition de revues de qualité. Afin d’atteindre cet objectif, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en place un comité national exclusivement consacré à la promotion de la visibilité des universités et le classement des établissements académiques.

Ce comité a pour mission de définir une politique sectorielle pour la promotion des universités qui ont été longtemps absentes des classements mondiaux et arabes. Il a contribué à la mise en place de mesures concrètes dans l’objectif d’améliorer la recherche scientifique, de réhabiliter la production pédagogique et académique et de renforcer la position des universités algériennes sur la scène scientifique internationale.

La présence de ces deux dernières universités algériennes dans plusieurs classements internationaux témoigne ainsi des efforts déployés par la tutelle pour améliorer la visibilité des universités et augmenter le nombre de publications scientifiques.

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