Prochaines échéances électorales La classe politique se prépare déjà pour les législatives et les locales
Après une évaluation de leur participation à la présidentielle du 7 septembre dernier, la classe politique, notamment le FFS, le MSP et le RND, sort de sa morosité qui aura duré plus d’un mois, pour préparer les prochaines élections législatives et locales qui devraient se tenir prématurément en 2026. Ainsi, intervenant à l’ouverture des travaux […]
Après une évaluation de leur participation à la présidentielle du 7 septembre dernier, la classe politique, notamment le FFS, le MSP et le RND, sort de sa morosité qui aura duré plus d’un mois, pour préparer les prochaines élections législatives et locales qui devraient se tenir prématurément en 2026. Ainsi, intervenant à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil national de son parti, à Alger, consacrés à l’évaluation de sa participation à la présidentielle du 7 septembre dernier et aux préparatifs des prochaines échéances locales et parlementaires, le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, a fait part de changements organiques en prévision des prochaines échéances. Estimant que «la préparation de ces échéances doit commencer maintenant», il a dit qu’il mettra «en place des changements significatifs au sein de nos équipes de direction et de nos instances locales». «Ces ajustements sont nécessaires pour renforcer notre efficacité, améliorer notre réactivité et garantir nos objectifs», a-t-il soutenu, tout en soulignant que «le pouvoir à des réformes urgentes et audacieuses pour rétablir la confiance entre les citoyens et les institutions».A cet égard, exhortant les cadres de son parti «à capitaliser et transformer la dynamique de la dernière campagne de la présidentielle en un élan de victoire pour les prochaines élections législatives et locales», Youcef Aouchiche a annoncé la création, dans les jours à venir, au sein de son parti d’une «commission électorale nationale» à l’ffet de préparer les prochaines échéances électorales (législatives et locales) «en vue de garantir le succès des campagnes électorales». Composée de militants et d’experts, ces derniers auront pour mission d’«élaborer notre stratégie électorale sur la base d’une évaluation précise de notre capacité d’action, de mobiliser les énergies autour de cet objectif, de coordonner les efforts pour assurer le succès des futures campagnes électorales et de renforcer la cohésion au sein du parti», a-t-il expliqué. De plus, a-t-il ajouté, «les sections locales joueront un rôle clé dans l’adaptation de nos attentes aux réalités spécifiques de chaque région», ce qui, a-t-il dit, «dans un cadre de collaboration, garantira une meilleure préparation de ces événements importants et renforcer l’efficacité de nos actions tout en encourageant un esprit d’unité et d’ouverture au sein de notre parti».
S’agissant de l’évaluation de la participation de la formation politique au scrutin présidentiel du 7 septembre dernier, il a affirmé que ce rendez-vous électoral a mis son parti «sur le devant de la scène politique» tout en lui conférant «une vision et une forte présence au niveau national». Et d’ajouter que le rythme adopté par le parti durant la campagne électorale a permis d’«imposer le débat public et de redéfinir les priorités», ce qui, a-t-il indiqué, «habilite le parti à jouer un rôle majeur sur la scène politique nationale dans l’avenir».
Par ailleurs, évoquant la célébration vendredi prochain du 1er Novembre, il a considéré que «le 70e anniversaire de la glorieuse guerre de Libération pourrait être l’occasion idéale pour entamer un dialogue national, inclusif et adopter une série de mesures et de réformes nécessaires».
Pour sa part, Mustapha Yahi, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), continue à animer des réunions hebdomadaires qu’il tient avec les secrétaires de wilaya du parti, au cours desquelles diverses questions organisationnelles du parti sont discutées en vue des prochaines élections. Quant au MSP, dans le cadre des engagements inscrits sur le programme électoral de son candidat à la présidentielle du 7 septembre dernier ayant trait à la réforme administrative et la promotion des collectivités locales, il a organisé avant-hier aussi un séminaire national au profit de ses élus locaux à travers le pays, sur la gestion des Assemblées locales. Présidant l’ouverture de ce séminaire tenu sous le thème «Les collectivités locales entre opportunités de développement et défis juridiques et financiers», Abdelaali Hassani Cherif, président du Mouvement de la société pour la paix, a souligné la nécessité d’«accompagner les élus du mouvement pour le parachèvement du processus de développement dans les communes qu’ils administrent et la concrétisation de leurs promesses électorales au service des citoyens, et ce, dans le cadre de la consolidation de la vision de réforme des Assemblées élues». Au titre de cette réforme, il a plaidé pour «l’élargissement» des prérogatives des élus, tout en insistant sur la nécessité pour l’ensemble des acteurs de s’acquitter de leurs rôles respectifs dans la réalisation du développement régional qui exige une réforme des finances locales, a-t-il expliqué. Il a, dans ce sens, appelé les élus de sa formation politique à participer au débat sur la révision des codes communal et de wilaya.
Pour rappel, lors de sa dernière entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, le président de la République qui n’a pas écarté la tenue anticipée des prochaines échéances électorales, avait affirmé que «des élections locales et législatives anticipées pourraient avoir lieu si les circonstances l’exigent, mais il est impératif, au préalable, que les codes communal et de wilaya soient prêts».
Lynda Naili
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