Syrie : au moins 370 000 personnes déplacées par les combats

Le précédent chiffre de l’ONU faisait état de 280 000 déplacés. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, les troupes gouvernementales se sont retirées de la ville de Homs, à 150 km de la capitale Damas.

Au moins 370 000 personnes, « la plupart des femmes et des enfants », ont été déplacées par les combats en Syrie depuis la semaine dernière et l’avancée fulgurante des groupes islamistes en Syrie, a annoncé vendredi le porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

« Depuis l’escalade des hostilités, au moins 370 000 hommes, femmes et enfants, garçons et filles, ont été déplacés, dont 100 000 qui ont quitté leur domicile plus d’une fois », a fait savoir Stéphane Dujarric. Le précédent chiffre de l’ONU faisait état de 280 000 déplacés. Les violences ont également fait 826 morts dont 111 civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Le 27 novembre dernier, une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, a lancé une offensive éclair dans le nord-ouest du pays et a conquis plusieurs villes, notamment Alep (nord) et Hama (centre), l’avancée la plus spectaculaire en 13 ans de guerre en Syrie.

« Lorsque nous parlons d’objectifs, le but de la révolution, c’est de renverser ce régime. Nous avons le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif », a dit à CNN Abou Mohammed al-Jolani, le chef de HTS. Cette organisation est considérée comme terroriste par l’ONU, les États-Unis et certains pays européens.

« Idlib, Hama, Homs et bien sûr l’objectif, Damas : l’avancée des opposants continue. Nous souhaitons que cette avancée se poursuive sans incident », a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est un soutien majeur des islamistes issus d’al Qaida.

De leurs côtés, les forces gouvernementales ont lancé une contre-offensive. Mais selon l’OSDH, les troupes s’étaient retirées vendredi de la ville clé de Homs, à 150 km de la capitale Damas, ce que le ministère syrien de la Défense a démenti. Le pouvoir a affirmé, au contraire, avoir envoyé des renforts.

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