Tchad Manifestations en soutien à la rupture des accords militaires avec la France
Plusieurs manifestations ont été organisées jeudi et vendredi à N’Djamena, la capitale du Tchad où des milliers de personnes ont exprimé leur soutien à la rupture des accords militaires avec la France, annoncée la semaine dernière par le pouvoir tchadien, ont rapporté des médias. Vendredi, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées aux abords du […]
Plusieurs manifestations ont été organisées jeudi et vendredi à N’Djamena, la capitale du Tchad où des milliers de personnes ont exprimé leur soutien à la rupture des accords militaires avec la France, annoncée la semaine dernière par le pouvoir tchadien, ont
rapporté des médias.
Vendredi, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées aux abords du stade de N’Djari avec des affichettes proclamant en français ou en arabe « France barra » (France dehors) et des drapeaux aux couleurs du pays, ont constaté les médias sur place.
Même constat devant le stade de Diguel où les tchadiens ont répondu en grand nombre à l’appel lancé par les partis politiques et les organisations de la société civile.
Munis de drapeaux et de pancartes arborant des slogans tels que « Non à la présence des forces françaises au Tchad », les manifestants ont également exprimé leur appui à la décision du gouvernement tchadien de mettre fin à la coopération militaire avec la France.
Des milliers de Tchadiens avaient déjà envahi les rues de la capitale
N’Djamena, jeudi, pour exprimer leur soutien à la dénonciation de l’accord de défense signé avec la France et exigé le départ immédiat des forces militaires françaises stationnées dans le pays, accusées d’ingérences. Outre la capitale N’Djamena, une grande manifestation a réuni des milliers de personnes à Abéché, troisième ville la plus peuplée du Tchad, selon les médias tchadiens.
Le gouvernement tchadien a annoncé le 28 novembre sa décision de mettre fin aux accords de sécurité et de défense hérités de l’époque coloniale.
« Etape cruciale » dans le processus, la commission spéciale créée pour la mise en œuvre de la dénonciation de ces accords a tenu sa première réunion jeudi à N’Djamena pour répondre à cette « mission historique », selon un communiqué de la primature du Tchad.
Lundi, le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, avait affirmé que la décision de suspendre l’accord de défense avec la France était motivée notamment par l’inefficacité de ce dernier qui « n’a apporté aucune valeur ajoutée réelle ».
R. I.
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