Un document secret révèle un plan de déstabilisation marocain visant l’Egypte

Par Abdelkader S. – Le suppôt d’Israël au Maghreb est à la manœuvre partout où le Mossad le lui ordonne. Ce n’est pas que contre l’Algérie que le Makhzen a été missionné pour mener des campagnes et des actions de déstabilisation. Son action s’étend à l’ensemble du Maghreb et du Moyen-Orient, suite logique d’une longue trahison entamée par Hassan II qui espionnait ses homologues arabes pour le compte des services secrets israéliens, depuis les années 1960.

Ce que les Egyptiens viennent de découvrir confirme cette fâcheuse tendance chez les dirigeants marocains, qui ont la félonie et la perfidie chevillées au corps. A Rabat, c’est devenu un rituel. Hommes politiques, officiers du Mossad, médias et autres universitaires ne manquent pas une occasion pour rappeler le rôle joué par le Maroc dans la victoire d’Israël sur les armées arabes dans le conflit du Moyen-Orient. Des journalistes israéliens révélaient, en 2020, les détails de la haute trahison du roi Hassan II qui avait attiré les dirigeants arabes dans un guet-apens à Casablanca où des officiers du renseignement israélien s’étaient rendus pour espionner les travaux d’un sommet qui allait s’y dérouler. Mais le Mossad n’avait pas besoin de fournir autant d’efforts, puisque le monarque chérifien s’était chargé lui-même de la mission.

«Le roi du Maroc, Hassan II, a aussi contribué à la victoire-éclair de l’Etat hébreux», s’enorgueillissent les Israéliens qui affirment qu’il ne s’agit pas là d’une désinformation et y apportent les preuves. «Sans le Maroc, Israël n’aurait peut-être pas gagné la guerre des Six Jours», attestent-ils. Et de rapporter des faits que les Marocains doivent certainement ignorer eux-mêmes : «Tout commence en 1965. On est deux ans avant que débute la guerre des Six Jours. Les grands leaders du monde arabe se retrouvent à Casablanca, c’est le troisième grand Sommet de la Ligue arabe. Vous vous en doutez, le Mossad ne fait pas partie de la liste officielle des invités, mais il est là et il va recueillir des informations cruciales.»

Hassan II avait fait parvenir des bandes sonores à Israël. Des enregistrements qui révélaient qu’il était question de créer un commandement arabe unifié pour affronter Israël et dévoilaient les points faibles des pays arabes, qui allaient permettre à l’entité sioniste de prendre le dessus militairement. C’est sur la base de ces renseignements que l’armée israélienne lancera les premières opérations de la guerre des Six Jours en 1967.

Près de soixante ans plus tard, le Makhzen revient à la charge et reprend du service au profit d’Israël, dont l’agent, le chef terroriste Ahmed Al-Charaa, vient de prendre le pouvoir en Syrie, sans rencontrer aucune résistance. La prochaine cible est clairement l’Egypte, sont convaincus les Egyptiens qui viennent de découvrir les agissements peu amènes et les grenouillages de l’ambassade du Maroc au Caire. Une correspondance classée secrète a, en effet, fuité, qui révèle la collusion des services secrets marocains avec des «journalistes» égyptiens proches des Frères musulmans, activant sur les réseaux sociaux, et exilés soit en Turquie, soit au Qatar, d’où ils mènent des campagnes contre le gouvernement égyptien.

Parmi ces youtubeurs, Mohamed Nasser et Moataz Matar auxquels les services de Yassine Mansouri ont remis des documents «d’une extrême sensibilité», lit-on dans le message frappé du sceau de la confidentialité, transmis par l’ambassade du Maroc au Caire à qui de droit à Rabat. Il est expliqué que les médias égyptiens étant «cadenassés», c’est à ces relais que les renseignements en question ont été adressés aux fins d’être divulgués pour faire se soulever la rue égyptienne contre le président Al-Sissi.

A. S.

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