27es journées médico-chirurgicales au CHU de Tizi Ouzou : Plusieurs maladies passées au crible

Une série de tables rondes ont marqué les 27es journées médico-chirurgicales organisées par le CHU Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou, mercredi et jeudi derniers. Ce sont pas moins de 34 thématiques qui ont été abordées portant sur différentes maladies, dont la surdité professionnelle, ce mal très peu connu du public, car peu apparent. Cette thématique a porté […] The post 27es journées médico-chirurgicales au CHU de Tizi Ouzou : Plusieurs maladies passées au crible appeared first on Le Jeune Indépendant.

Déc 6, 2024 - 22:16
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27es journées médico-chirurgicales au CHU de Tizi Ouzou : Plusieurs maladies passées au crible

Une série de tables rondes ont marqué les 27es journées médico-chirurgicales organisées par le CHU Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou, mercredi et jeudi derniers. Ce sont pas moins de 34 thématiques qui ont été abordées portant sur différentes maladies, dont la surdité professionnelle, ce mal très peu connu du public, car peu apparent. Cette thématique a porté précisément sur « la surdité professionnelle : diagnostic, réparation et prévention ».

Dans un point de presse, le Pr Amel Arib Mezdad, spécialiste de la question en tant que membre de la médecine du travail, a expliqué les principaux contours de cette maladie. Elle révélera que selon les données fournies par la CNAS, 56 accidents de surdité dans le milieu professionnel sont survenus à Tizi Ouzou au cours de ces 5 dernières années.

Mais quel est exactement le rôle du médecin du travail ? « Au cours de nos inspections dans les milieux du travail, nous essayons de repérer les éléments de nuisance sonore qui risquent de provoquer le handicap sonore du travailleur », a déclaré le Pr Arib. « Quand les éléments sonores qui risquent de provoquer le handicap de surdité sont diagnostiqués, nous faisons des recommandations aux responsables de l’entreprise pour apporter des mesures devant réduire la sonorité pouvant provoquer l’accident de surdité », a-t-elle expliqué.

Souvent, les recommandations du médecin sont respectées ; c’est-à-dire exécutées par l’entreprise à qui elles sont adressées. Qu’en est-il alors quand elles ne sont pas respectées ? « Dans ce cas, nous saisissons l’inspection du travail pour veiller à l’application des recommandations émises par le médecin », a relevé la conférencière. Le médecin, conformément au règlement, n’a pas les prérogatives de saisir la justice quand ses recommandations sécuritaires ne sont pas appliquées par l’entreprise.

Pour sa part, le Pr Ibrahim Belgacem, spécialiste de la neurochirurgie, a fait plusieurs interventions. Dans sa thématique intitulée « Les tumeurs intra médullaires : à propos de 45 cas », il a souligné que les lésions (entre 2 et 5%) des tumeurs du système nerveux central (SNC) sont observées chez l’adultes, elles sont un peu plus chez les enfants et chez le nourrisson, le taux peut atteindre 12%. « Avec l’imagerie moderne, les techniques de microchirurgie, le pronostic fonctionnel est bon », a-t-il expliqué. Le Pr Belgacem indiquera plus loin que les tumeurs intramédullaires (TIM) représentent 3 à 4% des tumeurs intracrâniennes.

La difficulté thérapeutique est causée souvent par une néoformation d’origine embryologique et « se développe à partir des vestiges de la Poche de Rathke » et constituée de « triple composantes : solide, kystique et calcique. Le conférencier notera entre autres : « Il existe des particularités chirurgicales inhérentes à chaque type histologique. Les épendymomes et les astocytomes constituent l’essentiel des TIM….) ». 

Le Pr Ibrahim Belgacem expliquera encore à l’assistance que certaines tumeurs, plus rares, nécessitent le recours à des techniques chirurgicales particulières. Tout en citant certains cas où celles-ci ont été utilisées, il notera sur ce même volet que prfois, quelques TIM histologiquement bénignes, comme le kyste épidermoïde ou le lipome, posent parfois de « redoutables difficultés d’exérèse du fait d’adhérence intimes avec le parenchyme médullaire, justifiant parfois le recours à des exérèses incomplètes tout à fait légitimes ».

Le conférencier relève que l’exérèse complète de la TIM doit être l’objectif premier de la chirurgie de la TIM, mais pas à n’importe quel prix. « En l’absence de plan de clivage, l’exérèse complète, poursuit-il, est impossible, dangereuse et inutile. Le faible risque de mortalité et de récidives autorise à recommander la chirurgie comme le seul traitement efficace des TIM.

L’efficacité de la radiothérapie et son innocuité encore plus », a encore indiqué le Pr Ibrahim Belgacem pour ensuite se lancer dans la présentation de plusieurs cas en corrélation avec le sujet et leurs explications. C’est pourquoi, il a mis un accent particulier sur les mesures à prendre avant l’acte chirurgical. Il s’agit entre autres des bilans ophtalmologique et hormonal du patient à établir.   

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