Dictature masquée

Par Mohamed El-Maadi – L’Etat français, dans sa dérive autoritaire la plus abjecte, expose désormais au grand jour sa vraie nature : celle d’une dictature masquée qui surpasse même ses voisins européens en matière de brutalité policière. Les chiffres sont accablants – la police française tue plus que partout ailleurs en Europe, une réalité qui s’aggrave de façon exponentielle depuis 2010, transformant les rues en zones de non-droit où les forces de l’ordre agissent en toute impunité.

Le «cabinet noir», véritable officine de la répression moderne, perpétue les méthodes coloniales les plus abjectes sous couvert de «gestion des affaires indigènes». Cette structure occulte, digne des pires régimes totalitaires, orchestre une surveillance systématique des opposants politiques, particulièrement ceux qui osent dénoncer les dictatures «amies» de la France. Les méthodes n’ont pas changé depuis l’époque de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka – seule la technologie s’est modernisée.

La militante du Rif, dont le sort rappelle tragiquement celui de tant d’autres avant elle, illustre la continuité d’une politique d’Etat criminelle. Pendant que certains voient en Alger un symbole d’espoir et de liberté, comparable à ce que représentait la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale, la France s’enfonce dans les abysses de la répression systématique.

L’affaire de la brigade de gendarmerie de Nice n’est que la partie émergée d’un iceberg de violence institutionnelle. Même les avocats d’origine algérienne, censés être protégés par leur fonction, subissent persécutions et humiliations. Le système judiciaire, gangrené jusqu’à la moelle, est devenu complice d’une machine à broyer les droits humains.

Retailleau, dans sa posture de faux républicain, incarne parfaitement l’hypocrisie d’un système politique en décomposition. Ses discours creux sur les valeurs républicaines ne servent qu’à masquer sa complicité avec un appareil répressif qui bafoue quotidiennement les principes qu’il prétend défendre. Sa responsabilité dans la perpétuation de ce système est écrasante.

La France contemporaine s’est muée en un véritable refuge pour criminels de guerre et bandits internationaux recherchés par Interpol, pendant que les défenseurs des droits humains sont persécutés. Cette terre qui se vantait d’être un havre pour les opprimés est devenue le repaire privilégié des oppresseurs. Les services de police, transformés en milice au service des puissants, traquent sans relâche ceux qui osent dénoncer ces dérives mortifères.

Cette république fantoche, qui ose encore se draper dans les oripeaux de la démocratie, n’est plus qu’une mascarade sanglante où les principes fondamentaux sont quotidiennement assassinés. Le pays des droits de l’Homme s’est métamorphosé en une prison à ciel ouvert, où la répression s’abat avec une violence particulière sur les populations issues de l’immigration, perpétuant un système colonial qui n’a jamais vraiment disparu.

L’étoile d’Alger brille désormais comme un phare d’espoir pour tous les opprimés, tandis que la France s’enfonce chaque jour davantage dans les ténèbres d’un Etat policier où la violence institutionnelle est érigée en système de gouvernement. Cette descente aux enfers d’une nation qui prétend encore donner des leçons de démocratie au monde entier révèle l’ampleur de sa déchéance morale et politique.

M. E.-M.

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