Aïd el-Fitr: Des commerces à leur comble, présence marquée des vêtements et chaussures locaux

Quelques heures séparent les Algériens et les musulmans à travers le monde de la nuit du doute de l’Aïd el-Fitr, et les rues des centres commerciaux de la capitale, toujours animées par les derniers achats des familles, sont à leur comble, avec une présence marquée d’une production locale de vêtements et chaussures, compétitive sur le […]

Mars 29, 2025 - 19:00
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Aïd el-Fitr: Des commerces à leur comble, présence marquée  des vêtements et chaussures locaux

Quelques heures séparent les Algériens et les musulmans à travers le monde de la nuit du doute de l’Aïd el-Fitr, et les rues des centres commerciaux de la capitale, toujours animées par les derniers achats des familles, sont à leur comble, avec une présence marquée d’une production locale de vêtements et chaussures, compétitive sur le plan qualité/prix. Les allées des magasins et les marchés sont bondés de clients en quête de bonnes affaires pour accueillir l’Aïd sous leur plus beau jour, a constaté l’APS lors d’une tournée dans les différents magasins d’Alger. «La disponibilité des produits locaux, notamment les textiles et les chaussures, a permis de faire baisser les prix de certains produits importés», explique Saïd, vendeur dans un magasin de Bab Ezzouar. Il précise que les prix des produits locaux sont abordables : des gilets doudoune à 4 000 DA et des survêtements entre 3 000 DA et 5 000 DA, à titre d’exemple.
Le Groupe public de textiles et cuirs Getex, qui a récemment ouvert un magasin dédié aux vêtements et chaussures pour enfants au Centre commercial de Bab Ezzouar, offre une gamme variée de produits 100 % coton : robes à partir de 1 600 DA, chemises à 1 500 DA, ensembles accompagnés d’accessoires à 3 000 DA, ainsi que des capes traditionnelles pour filles et garçons à 3 400 DA.
On y trouve aussi des ensembles en velours à 2 700 DA, des chemises à carreaux avec capuche à 3 200 DA et des pantalons cargo. Les chaussures en cuir inversé haut de gamme sont proposées entre 3 600 DA et 4 600 DA. «Nous avons créé un espace spécialement pour les enfants à l’occasion de la fête de l’Aïd», affirme Amina, co-gérante du magasin Jacket Club de Bab Ezzouar, une filiale de Getex.
«Nous avons également lancé un compte Instagram et un site de commerce en ligne pour faciliter l’achat», ajoute-t-elle. Les clients dépensant plus de 15 000 DA peuvent bénéficier d’un paiement facilité, sans intérêts, selon elle. Farah, opticienne dans le même centre commercial, a découvert ce nouveau magasin de Gitex par hasard et se dit satisfaite des produits. Elle a acheté des ensembles pour ses deux enfants, de 5 et 9 ans, et prévoit de revenir pour compléter ses achats. Souad, venue avec son petit frère Ayoub, lui fait essayer une chemise verte assortie d’un gilet doudoune noir, qui lui sied à merveille et met en valeur ses cheveux châtains et ses yeux verts. Ravi, l’enfant emballe son paquet et repart tout sourire avec sa grande sœur. Le magasin ne cesse d’attirer des clients, et certain viennent même d’autres wilayas. «Malgré la concurrence des produits étrangers, nous restons compétitifs car nous offrons des produits de qualité à des prix très attractifs», se réjouit Amina face à cet engouement.

L’Aïd, des ventes et des achats mais aussi de la solidarité
A Belcourt, les commerces ne sont pas aussi fréquentés. Salim, responsable d’un magasin de prêt-à-porter, explique cette faible affluence par les départs et déménagements récents de nombreuses familles vers des logements AADL et sociaux. «Les gens qui ont déménagé à Sidi AbdAllah se rendent à Douéra ou Draria, et ceux de Bouinan préfèrent faire leurs achats à Blida», précise-t-il. «Mais malgré cela, a-t-il ajouté, ce vieux quartier continue d’attirer des clients nostalgiques». Safia et sa sœur Khalida ont fait une halte dans le quartier pour acheter deux «abayas» et des robes d’hôtesse brodées à la machine. Mounir, un ancien client de ce magasin, fait l’éloge des commerçants qui, souvent dans l’ombre, consacrent une partie de leur marchandise aux nécessiteux et aux orphelins, apportant ainsi de la joie aux cœurs des plus démunis, par le biais des associations de bienfaisance. Non loin de là, une boutique de chaussures attire une foule de clients en cette période de fête. Abdenour, le responsable du magasin, précise que
50 % de leurs produits sont fabriqués localement. Accompagnée de son mari, Lamia essaie plusieurs modèles de sabots, qu’elle choisit après quelques hésitations. Plus qu’une simple occasion d’acheter des vêtements, l’Aïd est pour les Algériens un moment de plaisir et de partage, où l’on fait des achats pour toute la famille : enfants, parents et grands-parents. C’est aussi l’occasion de soutenir les plus démunis et de leur apporter de la joie. Salim Y./APS