Campagne médiatique française contre l’Algérie: Dérives, mensonges et légèreté

Depuis la chute du régime de Bachar Al Assad en Syrie, une campagne médiatique insidieuse est lancée contre l’Algérie. Des journaux et des sites français, marocains et israéliens orchestrent une propagande infâme, mensongère et méprisante contre l’Etat algérien, son peuple et sa souveraineté.

Dernier en date, un édito plein d’insanités et de contre-vérités est balancé dans l’hebdomadaire français « Le Point », qui tente avec une grande mauvaise foi de faire le parallèle entre ce qui s’est passé dernièrement en Syrie et l’Algérie. Un parallèle d’une insoutenable légèreté.

Selon son auteur, « l’Algérie est l’un des rares pays à regretter l’éviction du « boucher de Damas. La chute du tyran syrien affaiblit sa posture stratégique et la plonge un peu plus dans l’impasse géopolitique », une conclusion éhontée tirée par les cheveux, alors que le Moyen-Orient n’a jamais été une profondeur géopolitique pour l’Algérie depuis son indépendance.

C’aurait été vrai pour l’Iran ou la Turquie, mais non pas pour un pays d’Afrique du nord, comme le nôtre, dont la véritable profondeur est l’Afrique subsaharienne, le Maghreb et l’Ouest de la Méditerranée. Ensuite, quelle est cette impasse géopolitique pour l’Algérie, que l’auteur veut assimiler à une vérité crue, dont il est le seul à en connaitre les secrets ?

Pour l’Algérie, sa diplomatie est basée sur des principes intangibles, sur une doctrine de valeurs de paix et de progrès, sur le respect des souverainetés, de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires internes de n’importe quel pays.

Ignorant complètement ces principes qui guident la politique étrangère de l’Algérie, l’auteur de l’édito foule toutes les règles en confondant principe d’une diplomatie et stratégie, allant jusqu’à faire croire à ses lecteurs que l’Algérie est le grand perdant dans l’effondrement du pouvoir de Bachar Al Assad, et qu’elle est désormais isolée diplomatiquement et politiquement.

Comme le ridicule ne tue pas, l’éditorialiste écrit sans honte que Damas et Alger se ressemble et s’assemble, en brandissant deux faits qui trahissent bien son esprit et son âme néo-colonialiste : « Les deux pays ont connu la férule française, la Syrie à l’époque du mandat (1920-1946) et l’Algérie pendant la colonisation (1830-1962). L’auteur soutient qu’Alger et Damas « ont aussi affiché continûment la même obsession anti-israélienne virulente.

Dès la fin des années 1970, ils furent des piliers du « front du refus » qui condamnait la paix entre l’Égypte et Israël au nom de la « solidarité » avec le peuple palestinien». Ainsi, donc, être solidaire avec le peuple palestinien, dont les territoires sont annexés et occupés par l’entité sioniste, est une obsession virulente contre Israël. Pourtant, l’ONU, résolutions à l’appui, et l’Union européenne endossent ce principe et reconnaissent le droit des Palestiniens d’établir un Etat indépendant.

Cependant, l’auteur touche le fond du ridicule quand il clame que l’entrée des rebelles armés à Damas profite à la monarchie marocaine, car cette dernière entretient des relations cordiales avec l’entité sioniste, allant jusqu’à reproduire les écrits hilares de la presse propagandiste du makhzen, en parlant « des combattants sahraouis du Front Polisario, qui auraient même combattu la rébellion en Syrie aux côtés des troupes d’Assad et du Hezbollah libanais ». Un raccourci honteux qui défie toute logique puisque le peuple marocain n’a à ce jour aucunement profité de ses inclinaisons pro-sionistes. Tout au contraire, le Maroc, en crise économique profonde, est l’un des pays arabes les plus endettées selon les bilans du FMI.

Aveuglé par des tirades enflées de mensonges, embuées par son idéologie extrémiste et contre une Algérie libre, cet auteur agit exactement comme les raids façonnés par les labos de BHL et consorts. Ces médias xénophobes et mercantilistes applaudissent les bains de sang, le chaos dans ces contrées lointaines et chez des peuples qui vivent à la marge du pôle de l’Occident.

Pour l’Algérie et son peuple, la prise du pouvoir par les armes n’a jamais été un gage de stabilité éternelle pour les peuples. Les exemples dans le monde arabe ne manquent pas : la Libye, le Soudan, le Yémen…..

Le soutien de la France et ses alliés à ses opposants armés et aux chutes des régimes n’est pas aussi une garantie de sécurité solide. Il est plus que probable que cet éditorialiste du « Le Point », obtus par ses certitudes, n’en tirera aucune leçon.

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