Conférence de presse de Maître Benbraham : « Nous avons déposé deux plaintes contre Kamel Daoud et son épouse
L’avocate Fatima Zahra Benbraham a annoncé ce jeudi, lors d’une conférence de presse, avoir déposé deux plaintes contre l’écrivain Kamel Daoud, à la demande de sa cliente, Saâda Arabane, qui l’accuse d’avoir publié l’histoire de sa vie dans son roman « Houris ». L’avocate Fatma Zohra Benbraham a révélé, qu’une action en justice a été […]
L’avocate Fatima Zahra Benbraham a annoncé ce jeudi, lors d’une conférence de presse, avoir déposé deux plaintes contre l’écrivain Kamel Daoud, à la demande de sa cliente, Saâda Arabane, qui l’accuse d’avoir publié l’histoire de sa vie dans son roman « Houris ». L’avocate Fatma Zohra Benbraham a révélé, qu’une action en justice a été intentée devant le tribunal d’Oran contre l’écrivain Kamel Daoud pour avoir exploité dans son dernier ouvrage intitulé « Houris », l’histoire de la vie personnelle d’une victime du terrorisme, Sâada Arbane, et violé les valeurs et la mémoire du peuple algérien. Me Benbraham a affirmé que l’écrivain Kamel Daoud « a volé la personnalité, l’histoire et les propos de ma cliente et publié le roman « Houris » sans aucune considération pour ses souffrances et les tourments endurés ». Elle a déclaré avoir « déposé une plainte auprès du même tribunal au nom des disparus du terrorisme et de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme (ONVT) représentée par Mme Zahra Flici », soulignant que le succès littéraire du concerné et le prix Goncourt qu’il a remporté récemment « se sont faits au détriment des souffrances de nombreuses victimes ». L’avocate a présenté des preuves confirmant que sa cliente est l’auteure de l’histoire réelle qui figure dans le roman « Houris », qui a remporté le prix Goncourt. Parmi ces preuves, un tatouage sur le dos de Saâda Arabane, identique à celui décrit dans le roman, ainsi que des témoignages médicaux fournis par l’épouse de Kamel Daoud, psychologue spécialisée de Saâda Arabane, qui a, selon la même source, transmis le dossier médical de sa patiente à son mari. Pour rappel, Saâda Arbane, une survivante d’un massacre familial perpétré dans les années 1990 en Algérie, a publiquement accusé le célèbre écrivain algérien Kamel Daoud d’avoir utilisé sa tragédie personnelle comme base pour son roman « Houris », récompensé par le prix Goncourt. Saâda, qui a perdu la voix après avoir survécu à une tentative d’égorgement pendant le massacre, affirme que le portrait que Daoud fait d’une femme muette, Aube, reflète trop sa propre vie pour être une coïncidence. Elle accuse Daoud et sa femme, une psychologue, d’avoir exploité des détails privés partagés lors de séances de thérapie, notamment sa cicatrice, son silence et ses difficultés émotionnelles. Saâda maintient que ces expériences personnelles ont été utilisées sans son consentement pour alimenter le complot d’ Houris.
Meriem B.
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