Conférence de presse de Me Benbraham: Saada Arbane et l’imposture de Kamel Daoud
A l’écoute de la bouleversante conférence de presse tenue jeudi par Me Benbraham Fatima, on repense tout de suite au discours du président du Sénat Mr Salah Goudjil, lorsqu’il a évoqué, dans sa grande lucidité géopolitique, l’arrivée tonitruante de la guerre mondiale médiatique. Effectivement, l’énième affaire de Kamel Daoud contre l’Algérie comporte bien des aspects […] The post Conférence de presse de Me Benbraham: Saada Arbane et l’imposture de Kamel Daoud appeared first on Le Jeune Indépendant.
A l’écoute de la bouleversante conférence de presse tenue jeudi par Me Benbraham Fatima, on repense tout de suite au discours du président du Sénat Mr Salah Goudjil, lorsqu’il a évoqué, dans sa grande lucidité géopolitique, l’arrivée tonitruante de la guerre mondiale médiatique.
Effectivement, l’énième affaire de Kamel Daoud contre l’Algérie comporte bien des aspects sordides cette fois ci. Il est tombé sur une histoire en or ! Mais l’or peut aussi être empoisonné. Après tout, « on ne construit pas sa gloire sur le dos du malheur des gens » dit la sentence populaire sans qu’il n’y ait de revers un jour ou l’autre.
Saada Arbane était une enfant de 6 ans vivant dans un petit village du côté de Tiaret, lorsqu’elle subit le terrible drame qu’ont vécu par les algériens durant cette tragique décennie. Elle a perdu toute sa famille, assassinés par un groupe de terroristes. Elle aussi devait y passer, mais par miracle, elle survécut. Me Benbraham a exposé des détails troublants. Lorsque les corps de toute la famille arrivèrent à la morgue, la petite fille pouvait à nouveau respirer, et on entreprit tout de suite de la sauver d’une mort certain. Elle a subi une trachéotomie. Malheureusement, ses cordes vocales sectionnées, elle perdit la parole. Aujourd’hui, grâce à un petit appareil placé sur son cou, elle parvient à mieux respirer, et à parler d’une voix parfois inaudible qui reflète toute la souffrance de devoir s’exprimer après un tel traumatisme.
Saada fut adoptée par l’ancienne ministre de la santé, décédée en 2022, feue madame Zahia Mentouri Chentouf et son mari, qui firent tout pour tenter de la guérir. Lorsque Saada revint en Algérie après un long séjour en France pour soins, une personne de son entourage lui conseilla une psychiatre pour l’aider à surmonter ses traumatismes.
Plus tard, cette psychiatre devint l’épouse de Kamel Daoud. Selon Me Benbraham, Daoud a bien tenté d’obtenir une autorisation des parents adoptifs de Saada pour pouvoir écrire sur sa vie, mais il reçut une fin de non-recevoir. Il attendit le décès de ces derniers, pensant Saada seule, livrée à elle-même, incapable de se défendre, explique Me Benbraham. Il continuait de penser qu’il était possible de faire céder la jeune femme en lui promettant la richesse et la célébrité qu’il convoite lui-même.
Une dernière tentative auprès de Saada et de son époux, mais c’est encore la même réponse. Un niet catégorique. Décidément, Daoud, loin de ressentir la moindre empathie pour son prochain, ne pense qu’à en profiter. Sans doute s’il avait mis en prose ses propres manigances, aurait-il été un vrai écrivain. Après tout, il n’en est pas à son premier forfait de plagiat.
La coqueluche des médias français de tous bords, unanimement hostiles à l’Algérie, vole une seconde fois la voix à Saada.
A ce propos, il est intéressant de relever comment les médias d’outre-mer ont insisté sur des pseudos déclarations que Me Benbraham aurait faites à l’AFP, et dans lesquelles elle aurait déclaré ne pas vouloir être accusée d’entraver la nomination de Daoud au prix Goncourt. Celle-ci dément fermement toute déclaration à l’AFP.
L’avocate souligne que l’affaire a commencé en Algérie. Des membres de l’organisation nationale des victimes du terrorisme, dirigée par Mme Zohra Flissi et de l’association des disparus, présidée par Mme Safia Fahassi s’étaient manifestées à la sortie du livre pour exprimer leur indignation face à ce qu’ils considèrent des insultes à la mémoire des victimes et de leurs proches, contenues dans le livre « Houris », interdit en Algérie.
Une procédure judiciaire a été engagée. Le parquet qui a estimé que les éléments de l’affaire étaient concluants a décidé d’ordonner l’ouverture d’une enquête. Peu après, une consœur de Me Benbraham, proche de la société civile, eu connaissance de l’histoire de Saada, a trouvé elle aussi que le roman n’était pas une fiction, mais qu’il s’inspire largement de la vie d’une jeune victime du terrorisme bien réelle. Me Benbraham, Mme Flissi et Mme Fahassi remontent le fil et finissent par trouver Saada, qui de son côté avait déjà commencé à prospecter pour sa défense, ayant eu elle aussi vent du livre et de son contenu.
Détournement du dossier médical de Saada
Si Daoud reprend des éléments précis de la vie privée de Saada, il ne manque pas non plus d’en galvauder certains aspects, ternissant la réputation de la jeune femme qui a déjà bien assez souffert. IL n’épargne pas même sa mère adoptive dans son récit, sans doute la rancune du refus de l’autorisation.
Dans la culture populaire Algérienne, certains pensent que de tout temps les élites maléfiques ont eu recours au procédé de la manipulation de la vie des enfants. En voilà un exemple probant. C’est le 7 novembre dernier que Saada fut reçue par le juge.
Par rapport aux éléments juridiques, Me Benbraham assure de la solidité de son dossier. Il y a tout de même les faits de disparition de tout un dossier médical d’un hôpital, ce qui rend le cas encore plus grave, avec la violation du secret médical. Cette affaire sera également instruite devant la justice. En outre les certificats médicaux signés par la psychiatre Mme Aicha Dehdouh Daoud attestent qu’elle a bien été son médecin traitant.
Ce dossier médical finit entre les mains de l’écrivain. Il contenait autant les récits contés à la psychiatre, que les blessures que son corps portait. Kamel Daoud n’a pas fait l’effort de modifications pour brouiller les pistes. Les tatouages aux mêmes endroits, le travail de gestion d’un salon de coiffure, et bien d’autres détails précis de sa vie intime et de son statut de triple championne d’équitation.
Cet élément est au cœur d’une bataille qui dépasse de loin les vies et les enjeux des protagonistes. L’avocate en veut pour preuve l’obsession de la presse outre-mer pour l’article 46 de la charte pour la paix et la réconciliation qui évoque la décennie noire. Contrairement à ce que laissent penser tous ces médias, il n’est pas interdit de parler de cette période, tel que le prétend aussi M. Daoud, mais il est interdit de mentir et d’instrumentaliser des faits ou des mensonges à des fins de déstabilisation du pays.
Concernant l’éditeur de Daoud, Gallimard, Me Benbraham lui accorde le bénéfice du doute, et évoque aussi des circonstances atténuantes, étant persuadée que ce dernier ignorait tout de l’origine du récit. Après tout, le risque est important pour lui. Publier un livre qui concourt pour un prix « prestigieux » de fiction lorsqu’il s’agit du vol de la vie d’une personne, qui plus est victime de terrorisme, est irresponsable et a un prix au regard de la loi.
En revanche, la juriste assure que des sources très fiables lui ont garanti que c’est Macron en personne qui aurait exercé des pressions sur l’éditeur et sur l’académie Goncourt pour que le scandaleux « roman » obtienne le prix. Les 4 membres du jury sur 10 qui ont voté contre Daoud évoquent l’éventualité d’examiner l’affaire afin de décider s’il doit lui être retiré.
Quant à la femme et complice du « délinquant en gabardine à col remonté », elle se retrouve en haut d’une liste des prétendants au titre de réfugié politique pour qu’elle puisse obtenir un poste permanent à l’hôpital Pompidou.
Cette affaire n’est qu’au commencement et elle est annonciatrice de rebondissements en faveur de la victime, en Algérie comme en France. A l’évidence, Kamel Daoud et sa femme n’ont pas assez médité le sort funeste et peu glorieux du sinistre harki le colonel Bendaoud avant de commettre leur forfaiture.
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