Droits des consommateurs: Beaucoup reste à faire
L’heure est au bilan en termes de droits des consommateurs, à l’occasion de la Journée internationale des droits des consommateurs. Des acquis sont réalisés mais beaucoup reste à faire et le consommateur est surtout appelé à se « ressaisir », en devenant plus collaboratif et moins gaspilleur. C’est du moins l’avis du président de l’association […] The post Droits des consommateurs: Beaucoup reste à faire appeared first on Le Jeune Indépendant.

L’heure est au bilan en termes de droits des consommateurs, à l’occasion de la Journée internationale des droits des consommateurs. Des acquis sont réalisés mais beaucoup reste à faire et le consommateur est surtout appelé à se « ressaisir », en devenant plus collaboratif et moins gaspilleur.
C’est du moins l’avis du président de l’association El-Aman pour la protection des consommateurs, Hacène Menouar, selon lequel cette journée est une occasion de faire le bilan de la situation consumériste en Algérie mais aussi d’identifier les lacunes et les insuffisances.
« Un bilan des acquis et des droits des consommateurs est établi par l’association depuis 2020 », a précisé M. Menouar, selon lequel beaucoup de choses ont été faites dans ce sens. « Des actions concrètes sont accomplies sur le terrain et un grand intérêt est accordé aux droits des consommateurs », a affirmé le président d’El-Aman, qui a surtout fait référence aux différentes décisions et mesures prises par les hautes autorités du pays en faveur du consommateur algérien.
« Le président de la République a accordé un grand intérêt aux droits des consommateurs, en prenant des décisions souveraines et pertinentes », a-t-il noté, signalant le fait de tenir compte des demandes et doléances des associations de protection des consommateurs, à l’instar d’El-Aman. Il a, dans cette optique, cité la décision de l’installation généralisée des détecteurs du monoxyde de carbone dans tous les foyers, et surtout la récente décision d’importation des moutons en prévision de l’Aïd-el-Adha, à même de garantir leur disponibilité et ainsi donner l’occasion aux Algériens qui le désirent de sacrifier un mouton.
Des mesures prises au niveau de plusieurs départements ministériels, à l’instar de celui du Commerce et de l’Agriculture, en vue de garantir la sécurité alimentaire du pays, ont été également mises en évidence par M. Menouar.
Pour lui, la Journée internationale des droits des consommateurs est aussi une occasion d’évoquer « ce qui ne va pas ». « Nous sommes dans la peau des éternels insatisfaits. C’est notre rôle », a-t-il lancé. Selon lui, il reste beaucoup à faire, évoquant les multiples recherches et études réalisées au niveau de l’Association qu’il dirige, sur lesquelles sont fondées les propositions soumises aux pouvoirs publics. Il a d’emblée évoqué l’existence d’« un grand problème de santé publique ».
Selon lui, les pouvoirs publics doivent faire encore des efforts pour assurer une meilleure sécurité sanitaire des aliments, avec principalement la réduction du sucre, du sel et des matières grasses dans l’industrie agroalimentaire. Il est aussi urgent d’intervenir pour réguler l’utilisation des pesticides et les engrais chimiques dans l’agriculture, car selon M. Menouar, la régulation du marché ne se limite pas uniquement à garantir la disponibilité des produits, d’autant que d’autres facteurs doivent être pris en charge, citant la nécessité de veiller au respect de la chaîne de froid mais aussi d’assurer un transport des produits alimentaires adéquat.
« Il est primordial d’assurer la sécurité sanitaire des aliments pour avoir une meilleure santé en Algérie », a-t-il souligné, évoquant la prolifération de maladies, comme les cancers, le diabète, l’obésité ainsi que les maladies cardiovasculaires.
Devenir un consommateur plus collaboratif
Le président de l’association El-Aman a évoqué un autre problème qui touche de près à l’un des droits des consommateurs, celui de disposer d’un transport en commun « correct ». « Les Algériens n’ont pas droit à un transport confortable, régulier et sûr », a-t-il signalé, affirmant que le transport en Algérie pose un vrai problème économique, environnemental mais aussi un problème de santé physique et mentale pour les Algériens. Il a, en outre, signalé d’autres droits dont ne disposent pas les consommateurs algériens, comme le droit aux produits sains, des droits au bien-être, à la qualité de vie.
Parallèlement aux droits, le consommateur a aussi des devoirs à accomplir. « Le consommateur est appelé à être collaboratif, à disposer d’un esprit de citoyenneté mais aussi à avoir une culture de participation et de dénonciation », a estimé M. Menouar, déplorant le comportement de certains consommateurs qui font encore la queue « pour acheter des produits parfois néfastes pour la santé ! ».
Il a aussi signalé un autre fléau, celui de stocker différentes marchandises à la maison. « On ignore les devoirs. Ceux de penser aux autres, à l’économie nationale et aux générations futures », a-t-il dit, affirmant que la personne qui gaspille l’énergie et l’eau ne pense pas à l’économie et aux générations futures.
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