Entrepreneuriat et innovation: Les grandes avancées des startups algériennes
L’écosystème des startups en Algérie, durant l’année 2024, a été marqué par plusieurs événements majeurs favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat, ce qui reflète la vitalité et le dynamisme de ce secteur. L’intérêt accordé par l’État aux startups offre aux jeunes entrepreneurs des opportunités de formation et de visibilité sur la scène nationale et continentale. Un grand […] The post Entrepreneuriat et innovation: Les grandes avancées des startups algériennes appeared first on Le Jeune Indépendant.
L’écosystème des startups en Algérie, durant l’année 2024, a été marqué par plusieurs événements majeurs favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat, ce qui reflète la vitalité et le dynamisme de ce secteur. L’intérêt accordé par l’État aux startups offre aux jeunes entrepreneurs des opportunités de formation et de visibilité sur la scène nationale et continentale.
Un grand essor pour les startups qui bénéficient d’un intérêt particulier des autorités. En effet,lors de la 32e Foire de la production nationale organisée récemment à Alger, le président de la République a réaffirmé son engagement pour encourager la création de startups, et de renforcer la contribution de ces entreprises dans l’économie nationale. «Je crois en les startups, car elles représentent l’avenir du pays. Nous avons atteint 9 000 startups et je m’engage à atteindre 20 000», a-t-il précisé.
Il a également salué les progrès enregistrés dans le secteur des startups, affirmant qu’il est possible de créer une économie forte, intègre et fondée sur la connaissance, et ce, grâce aux jeunes.
Des instructions ont été données, dans ce sens, par le Président pour ouvrir la voie aux startupers afin de collaborer avec des partenaires internationaux.
Le chef d’État a également invité les sociétés algériennes à «soutenir les startups en finançant leurs projets et recherches, qui étaient auparavant pris en charge par l’Etat essentiellement».
Des mesures incitatives au profit des startupers
Cette année a été marquée aussi par les mesures facilitatrices et les avantages mis en place par l’État afin d’alléger les procédures administratives et financières au profit des startupers. Cela à travers la création de l’Agence nationale de l’auto-entrepreneur (ANAE), ainsi que sa plateforme numérique dédiée à l’obtention de la carte de l’auto-entrepreneur.
L’auto-entrepreneur est soumis à la cotisation la plus basse, correspondant à un revenu équivalent au salaire national minimum garanti (SNMG), tout en étant en mesure de cumuler les cotisations, que ce soit avec la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), ou la Caisse nationale de sécurité sociale des travailleurs salariés (CNAS).
Le titulaire d’un statut d’auto-entrepreneur est également éligible à toutes les formules de financement, notamment la finance islamique.
De plus, le statut permet de domicilier son activité chez soi ou dans un espace de co-working, ainsi qu’un régime fiscal préférentiel, étant soumis au régime d’impôt forfaitaire unique (IFU) avec un taux de 0,5% du chiffre d’affaires (CA), comme prévu dans la loi de finance 2024, à condition de ne pas dépasser 5 millions de dinars du CA durant trois exercices consécutifs.
Suite à ces mesures, près de 42 000 utilisateurs se sont inscrits dans la plateforme et plus de 10 000 cartes d’auto-entrepreneurs ont été distribuées durant le premier semestre de l’année 2024.
L’Algérie capitale africaine des startups
L’Algérie a en outre abrité un événement majeur en regroupant les startups africaines à l’occasion de la 3e édition de l’African Startup Conference.
Cet espace d’échange d’expériences dans le domaine des startups dans le continent africain a été organisé sous le thème « Ré-imaginer l’Afrique grâce à l’intelligence artificielle ». L’importance de l’innovation et des technologies de pointe a été mise en avant tout au long de la conférence, visant à stimuler le développement économique et social du continent.
Les conférences animées par des intervenants de 35 pays ont focalisé sur des sujets de l’actualité, tels que l’économie des données, l’IA dans les villes numériques, le Big data, la blockchain, la cybersécurité, l’application de l’IA dans le domaine de la santé et beaucoup d’autres domaines connexes.
En marge de cet événement, la Conférence sur la stratégie nationale de l’intelligence artificielle a eu lieu, afin de constituer une feuille de route pour faciliter l’utilisation par l’Algérie de cette technologie dans tous les domaines.
Selon le ministère de l’Economie de la Connaissance, cette troisième édition de la conférence visait la mise en œuvre de la feuille de route et de la charte adoptées lors des éditions précédentes, et élaborer une nouvelle feuille de route pour le développement de l’IA en Afrique, témoignant ainsi l’engagement de l’Algérie à renforcer la coopération continentale dans les domaines de l’innovation et de la technologie.
A la découverte de l’écosystème d’innovation mondial
Un programme de visite à l’étranger au profit des startups a été en outre organisé au profit de ces jeunes entreprises. Ce programme de visites internationales, mis en place par le Président, a été dédié à 450 startups algériennes pour leur permettre de découvrir les écosystèmes d’innovation dans des pays leaders dans le domaine technologique.
La première délégation de 60 startupers s’était rendue, dans le cadre de ce programme, en Chine et en Corée du Sud, en sus d’une autre soixantaine qui s’est dirigée vers les États-Unis et la Chine.
La délégation a également visité de grandes entreprises internationales, telles qu’Intel, Nvidia et le géant de la technologie Google, ainsi que la Silicon Valley et la prestigieuse Université de Stanford. Selon le ministère, ces visites ne se sont pas limitées uniquement aux établissements d’enseignement supérieur, elles permettent aux jeunes startupers de découvrir les dernières innovations technologiques de cette entreprise.
La Bourse ouvre ses portes aux startups
Un autre fait marquant, celui d’introduire le marché boursier, c’est la plateforme de consultations électroniques Moustachir, qui a fait le premier pas en intégrant la Bourse d’Alger, en décembre dernier. Elle est une plateforme de mise en relation des entrepreneurs et des entreprises économiques avec des consultants algériens et étrangers actifs dans divers domaines (droit, exportation et importation, intelligence artificielle, etc.). Ceci a permis aux particuliers algériens d’acheter des actions dans la première startup introduite à la Bourse d’Alger. La société émet 125 000 actions, soit 25% de son capital, au prix de 760 DA l’action. Cette opération, qui vise à lever 94,4 millions de dinars, offre une opportunité d’investissement dans un secteur prometteur.
Il faut noter que la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) a également reçu des demandes de plusieurs PME exprimant leur intention d’intégrer la Bourse, sachant que le financement des investissements des entreprises via la Bourse constituait une alternative efficace au financement bancaire. Il permet aux entreprises de bénéficier d’une réduction significative des impôts, tout en offrant un indicateur positif de transparence dans leur gestion et leur gouvernance, renforçant ainsi la confiance des investisseurs.
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