Festival national du théâtre professionnel: «Ed’diplomassi» suscite l’admiration du public

La pièce de théâtre «Ed’diplomassi zewed’ha», une réflexion réaliste sur la peur qui engendre l’enfermement de l’être humain, a été présentée dimanche soir à Alger, en compétition officielle du 17e Festival national du théâtre professionnel (FNTP). Par Abla Selles Mis en scène par Khaled Ouenougui sur une fusion des textes «Un diplomate» et «Le drame», […]

Déc 23, 2024 - 22:00
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Festival national du théâtre professionnel: «Ed’diplomassi» suscite l’admiration du public

La pièce de théâtre «Ed’diplomassi zewed’ha», une réflexion réaliste sur la peur qui engendre l’enfermement de l’être humain, a été présentée dimanche soir à Alger, en compétition officielle du 17e Festival national du théâtre professionnel (FNTP).

Par Abla Selles
Mis en scène par Khaled Ouenougui sur une fusion des textes «Un diplomate» et «Le drame», deux nouvelles de l’écrivain et dramaturge russe Anton Tchekhov (1860-1904), le spectacle accueilli au Théâtre national Mahieddine- Bachtarzi (TNA), représente le théâtre régional de Djelfa à la compétition du 17e Fntp.
Produit en mai dernier, «Ed’diplomassi zewed’ha», le spectacle déroule en 60 mn l’histoire de quatre jeunes comédiens en devenir, œuvrant à la préparation d’une pièce de théâtre, mais la crainte de voir le passé et le futur s’affronter, nourrit en eux de vives peurs.
Et pour surmonter leurs peurs, au demeurant injustifiées, qui altèrent leur vie et la transforment en enfer, ils décident de contourner toute forme de contrainte et mener, malgré  tout, une vie heureuse et positive.
«La peur empêche l’homme de vivre et d’être libre et grand. La peur pour soi et pour les autres enferme l’âme et altère l’esprit humain», a expliqué le metteur en scène pour qui «l’humour, la parodie, la beauté et l’amour sont autant d’armes contre la peur».   Le rôle de l’art consiste justement à «résister à la peur qui brouille la vie», a-t-il résumé à l’issue du spectacle.
Les évènements de ce spectacle, rendu par les comédiens Mohamed Amar, dans le rôle
d’El Houdhi, Kamel Ouenougui (Aristakh1), Kamel Djelfaoui (Mikhaél) et Khaled Benlahrèche (Aristakh 2), se déroulent dans deux lieux différents, où le héros «Aristakh» vit deux évènements successifs : l’un dans le passé et l’autre dans le futur.
La scénographie, œuvre d’Ahmed Rezzag, également conseiller artistique du metteur en scène, a été d’un apport «concluant» au spectacle, à travers deux espaces incluant un intérieur avec comme décor le bureau d’un employé (comptable) des chemins de fer, et un extérieur avec une charrue, tirée par un cheval suggéré par la présence d’une laisse saisie par le cavalier.
L’atmosphère feutrée et sombre, créée par l’éclairage de circonstance, a appuyé le climat d’anxiété et de peur, thématique principale du spectacle, également soutenue par un choix «judicieux» de bruitages et de corpus musicaux.
Le spectacle «Ed’diplomassi zewed’ha» a été présenté en Russie dans le cadre du 42e Festival international du théâtre «Melikhovskaya Vesna» (le printemps à Melikhovo), organisé du 17 au 26 mai dernier dans la ville de Melikhovo.
Ouvert vendredi, le 17e FNTP se poursuit jusqu’au 30 décembre avec 19 spectacles en compétition, en plus des spectacles programmés hors compétition à la salle Hadj-Omar (TNA), au Théâtre municipal d’Alger-centre et à la Place Mohamed-Touri.
A. S.

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