Guelma : Houari Boumediène revisité
L’association Wiam de la localité de Houari Boumediène (ex-Aïn Hassainia) a organisé, avant-hier jeudi, la commémoration du 46e anniversaire de la disparition du président Houari Boumediène, sous le patronage de la wali de Guelma, Houria Aggoune et avec le concours des élus locaux et de la famille révolutionnaire. La salle omnisports Berkani Moussa d’Aïn Hassainia, commune […] The post Guelma : Houari Boumediène revisité first appeared on L'Est Républicain.
L’association Wiam de la localité de Houari Boumediène (ex-Aïn Hassainia) a organisé, avant-hier jeudi, la commémoration du 46e anniversaire de la disparition du président Houari Boumediène, sous le patronage de la wali de Guelma, Houria Aggoune et avec le concours des élus locaux et de la famille révolutionnaire. La salle omnisports Berkani Moussa d’Aïn Hassainia, commune natale du défunt président, a abrité cet anniversaire en présence des autorités civiles et militaires, conduites par la cheffe de l’exécutif en présence d’un riche parterre d’invités et de citoyens. À la faveur de la cérémonie protocolaire, un vibrant hommage a été rendu par le président de l’association Wiam, qui a retracé brièvement le parcours de Mohamed Boukharouba, né le 23 août 1932 à Béni Adi, à quelques encablures de la commune qui porte désormais son nom. Issu d’une famille de paysans pauvres, il a fréquenté à six ans l’école française d’Alembert (aujourd’hui Mohamed Abdou) et également une école coranique de Guelma, où il a appris les soixante versets du Coran. Il est entré plus tard à la médersa El Kittania de Constantine, avant de se rendre à Tunis, à Djemaâ Zitouna, puis à l’université El Azhar d’Égypte, pour parfaire sa formation. Il a rejoint début 1955 le maquis, prenant part à la lutte de libération nationale. Il devient chef d’état-major de l’Armée de Libération Nationale (ALN), ministre de la Défense et président de la République de juin 1965 à fin décembre 1978. Rappelant les propos du défunt président, un professeur de l’université de Guelma a animé une conférence, au cours de laquelle il a dénoncé les massacres perpétrés par l’occupant sioniste contre le peuple palestinien et la bande de Ghaza et a condamné fermement la violation du droit international, prononçant la fameuse phrase de Houari Boumediene : « Nous sommes aux côtés de La Palestine, qu’elle ait tort ou raison ! ». Le parcours de ce dirigeant, qui avait suscité l’admiration et le respect dans le concert des nations, a par ailleurs été évoqué. Boumediene était en effet convaincu de la nécessité de réhabiliter la langue et la culture arabes dans leur statut souverain en Algérie. À cet égard, il a mobilisé le peuple, afin d’assurer son triple objectif : construire l’État, parfaire l’indépendance politique par la récupération des richesses nationales et poser les bases du décollage économique. Le sommet des non-alignés en 1973 a constitué une étape fondamentale et a servi de tremplin à cet objectif. L’apothéose a été en avril 1974, lors de la participation de Boumediene à la session spéciale de l’assemblée générale de l’ONU, où il a prononcé un discours mémorable sur le nouvel ordre économique international. La récupération des richesses naturelles en 1966 et 1971, la révolution agraire, la démocratisation de l’enseignement répondaient aux principes contenus dans la proclamation du 1er novembre 1954. L’homme qui a fasciné tant de générations par « Nous avons décidé la nationalisation des hydrocarbures », annonçait ainsi solennellement au monde entier que l’Algérie tenait en main son destin énergétique et militait pour un nouvel ordre économique international plus juste. Homme modeste, ses seuls petits luxes étaient le port du burnous en poils de chameau et les cigares que lui envoyait Fidel Castro. Sa profonde conviction : l’argent de l’État appartient à la nation et ne devrait pas être gaspillé. Il usait uniquement de son salaire et s’interdisait dépenses somptueuses et luxe auxquels d’autres s’adonnaient sans hésitation. À sa mort, ses détracteurs ont découvert avec étonnement qu’il ne détenait aucun patrimoine immobilier, aucune fortune personnelle, mais seulement 6.000 dinars sur son Compte courant postal. Cette commémoration a été caractérisée par la visite de la maison natale du deuxième chef de l’État, à la mechta Araâra, aux abords de laquelle a été réalisé un musée où sont exposés les effets personnels du défunt. La délégation officielle s’est rendue à Sellaoua Announa, où Aggoune a donné le coup d’envoi de l’aménagement d’anciens locaux commerciaux en Établissement Public de Santé de Proximité (EPSP), en faveur des habitants de cette région de l’Algérie profonde. Dans la localité de Ras El Agba, il a été procédé à l’inauguration de la pelouse de la cour de l’école Bouledroua Mostefa.
Hamid Baali
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