Hausse des prix des viandes rouges : La Fédération des éleveurs en appelle à l’intervention de l’Etat

«Pour que l’Etat puisse s’imposer, il faut qu’il mette la main à la pâte et montre aux éleveurs qu’il est avec eux en les assistant, les aidant et les orientant scientifiquement», a indiqué, hier, Brahim Amrani, membre de la Fédération nationale des éleveurs. Par Thinhinane Khouchi Les prix des viandes rouges connaissent une augmentation incontrôlable […]

Déc 16, 2024 - 19:50
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Hausse des prix des viandes rouges : La Fédération des éleveurs en appelle à l’intervention de l’Etat

«Pour que l’Etat puisse s’imposer, il faut qu’il mette la main à la pâte et montre aux éleveurs qu’il est avec eux en les assistant, les aidant et les orientant scientifiquement», a indiqué, hier, Brahim Amrani, membre de la Fédération nationale des éleveurs.

Par Thinhinane Khouchi
Les prix des viandes rouges connaissent une augmentation incontrôlable depuis ces dernières années. Afin de stabiliser le marché national, l’Algérie a relancé cette année l’importation des viandes rouges, une solution perçue comme un châtiment par les éleveurs locaux. S’exprimant hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, M. Amrani est revenu sur les raisons de l’augmentation des prix de la viande rouge locale. Il a assuré que les éleveurs rencontrent plusieurs problèmes dans leur travail, ce qui donne lieu à cette hausse des prix. Il dira que «le principal obstacle de l’évolution de la filière est le manque d’eau et de pâturage». Selon lui, «sans la pluie, l’herbe ne pousse pas. Les éleveurs se confrontent chaque jour à ce problème qui est de savoir où vont pâturer leurs moutons, chèvres ou vaches». «Pour qu’il y ait pâturage, il faut qu’il y ait de l’eau soit pluviale, soit d’irrigation». Il a estimé que le principal problème à régler pour que l’éleveur travaille sans souci c’est l’existence des pâturages. «Quand l’éleveur trouve une assistance efficace de la part des instances étatiques, c’est à ce moment là que l’on peut dire que l’Etat intervient d’une façon efficace en assistant, aidant et orientant scientifique les éleveurs», dira l’invité de la radio, ajoutant que «l’Etat peut ensuite exiger de l’éleveur de suivre ses lignes dont les retombées seront bénéfiques des aux citoyens». «Pour que l’Etat puisse s’imposer, il faut qu’il mette la main à la pâte et montre aux éleveurs qu’il est avec eux pour faire face aux différents challenges», a-t-il souligné. Par ailleurs, l’autre raison qui a donné lieu à l’augmentation des prix des viandes rouges est la baisse du nombre de têtes de bétail suite à celle du nombre de femelles ovines et caprines, et la cessation d’activité de certains éleveurs, faute de pouvoir assumer les frais d’élevage. «De nombreux éleveurs ont été contraints de vendre leur cheptel, y compris les brebis nouvellement nées, ce qui a provoqué une baisse du nombre de têtes de mouton. Des bouchers ont acquis ces brebis à bas prix pour les abattre et les revendre», a-t-il indiqué. Revenant sur le recensement général de l’agriculture dont les résultats sont prévus pour la fin de ce mois en cours, «on attend beaucoup de ce recensement pour connaître réellement l’état du secteur agricole. Le président de la République avait exigé des instances du secteur de faire ce recensement pour mieux cerner ce secteur, car en sachant ce que l’on a, on sait pertinemment ce qui nous manque et ainsi trouver les solutions précises à ce manque pour développer la filière» . Il dit attendre avec impatience les résultats de ce recensement pour pouvoir se baser sur des chiffres réels. T. K.

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