Industrie automobile : Une nouvelle phase décisive s’annonce

Le ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique a récemment annoncé avoir délivré six licences pour la fabrication de véhicules localement en Algérie en 2025, sur un total de 36 demandes déposées via sa plateforme numérique. L’annonce a été faite avant le remaniement gouvernemental et la réorganisation de ce ministère dédié exclusivement à l’industrie alors que la production pharmaceutique est confiée à un ministère délégué. La décision a été prise par Ali Aoun avant que celui-ci ne soit remplacé dans ses fonction à la lumière du dernier réaménagement ministériel. Le désormais ex-ministre avait déclaré s’être basé sur la loi n° 22-384, adoptée le 17 novembre 2022 définissant les règles nécessaires au lancement de l’activité de fabrication de véhicules en Algérie. Les premières marques à entrer en production localement sont le constructeur chinois Chery, dont l’usine est prévue à Bordj Bou Arreridj. Ayant obtenu une licence de fabrication, Chery envisage une production préliminaire annuelle évaluée à 24 000 véhicules. Par ailleurs, la marque chinoise compte atteindre production annuelle de 100 000 véhicules après une période de trois ans. Le directeur général de la marque en Afrique et le directeur de la marque en Algérie avaient insisté à plusieurs reprises sur le fait que le constructeur chinois proposera ses véhicules assemblés localement à des prix compétitifs, inférieurs à ceux des modèles importés. Le géant italien, Iveco, qui a obtenu l’autorisation de produire des véhicules en Algérie, à partir de son usine qui sera implantée à Bouira. Lancés en 2014, les travaux de ce projet se sont arrêtés en 2019 avec un taux de réalisation de 65%. Il est désormais confié à Ferrovial, et sera destiné à la fabrication de véhicules utilitaires et lourds. Son entrée en service est prévue pour 2025. Le troisième constructeur est le chinois JAC, dont l’usine sera réalisée à Aïn Temouchent. Le quatrième constructeur est BAIC, qui compte activement relancer sa ligne de production de Batna. La firme chinoise attend uniquement l’autorisation finale pour relancer son activité et commercialiser des modèles compétitifs à partir de 150 millions de centimes. Le cinquième constructeur est Geely, qui prévoit de lancer sa première production en 2026. Elle étudie actuellement les meilleures options pour l’emplacement de son usine, notamment à Sétif, Batna, ou Oran, où le tissu industriel est favorable. Le sixième constructeur n’est autre que Sud-coréen, Hyundai, qui a déjà annoncé la construction d’une usine en Algérie pour 2025. Avec tous ces projets une fois réalisés, le secteur automobile en Algérie entrera dans une nouvelle phase décisive vers son développement durable.

Mohamed Mebarki

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