Le FFS rend hommage à Hocine Aït Ahmed : Neuf ans déjà !  

Cela fait neuf ans que Hocine Aït Ahmed, l’un des plus grands artisans de l’indépendance de l’Algérie et l’un des leaders historiques du Front des forces socialistes (FFS), est décédé à l’âge de 89 ans.

C’était exactement le 23 décembre 2016. La nouvelle de son décès, survenu à Lausanne, en Suisse, a endeuillé les Algériens après la perte de cet homme, qui a laissé une empreinte profonde dans l’histoire du pays et dans les cœurs des Algériens.

Pour commémorer cette date ancrée dans l’histoire du pays, le Front des forces socialistes (FFS) a rendu hommage, ce samedi, à Hocine Aït Ahmed, fondateur du parti, lors d’une cérémonie organisée dans la commune d’Aït Yahia, wilaya de Tizi Ouzou, où une gerbe de fleurs a été déposée sur la tombe de ce héros national. « La douleur de sa disparition est encore présente, tant son héritage est grand et son influence sur la vie politique algérienne indélébile », a affirmé le chef du parti, Youcef Aouchiche.

Né le 20 août 1926 à Aïn El-Hammam, Aït Ahmed s’est distingué, dès sa jeunesse, par son engagement contre le colonialisme français et sa lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Membre actif du PPA dès 1943, il a rapidement défendu l’idée de recourir à la lutte armée pour obtenir la liberté de l’Algérie. Coopté en 1947 au bureau politique du PPA, il fut l’un des artisans de l’Organisation secrète, un groupe qui œuvrait en coulisses pour préparer l’insurrection contre la domination coloniale. Il prend la tête de l’OS à la mort de Mohamed Belouizded et participe activement aux préparatifs de l’attaque de la grande poste d’Oran en 1949. Il prend part au Congrès de Bandung (Indonésie) en 1955 en représentant la délégation du FLN à l’ONU à New York en 1956.

En 1954, l’Algérie entre en Révolution. Aït Ahmed, l’un des dirigeants du FLN, participe activement au déclenchement de la guerre de libération nationale, devenant un symbole de la résistance.

Le 22 octobre 1956, il est capturé par l’armée française lors du tristement célèbre détournement de l’avion Air Atlas, en compagnie de Ben Bella, Boudiaf et Khider. Après plusieurs années de détention, il est libéré en 1962, à l’issue des accords d’Evian, qui marquent la fin de la guerre de libération et l’indépendance de l’Algérie.

Dans les années qui suivent, Aït Ahmed se distingue par son opposition farouche au régime de Ben Bella. En 1963, il fonde le Front des forces socialistes (FFS), un mouvement politique qui s’oppose à l’autoritarisme du pouvoir en place. Cette opposition l’amène à mener une rébellion armée en Kabylie, aux côtés du colonel Mohand Oul Hadj. Il est arrêté en 1964 et condamné à mort, mais parvient à s’évader en 1966, s’exilant à Lausanne, en Suisse, où il passera une grande partie de sa vie.

Le militant et homme politique revient en Algérie en 1990, relançant le FFS et se plaçant en figure de proue de l’opposition démocratique. Bien qu’il ait décidé de se retirer de la course présidentielle en 1999, Aït Ahmed a toujours plaidé pour la réhabilitation des valeurs de la Révolution, notamment la démocratie, les droits de l’homme et l’unité nationale. Il restera fidèle à sa vision d’une Algérie ouverte, respectueuse des droits et de la dignité de ses citoyens.

Homme de conviction, Hocine Aït Ahmed a traversé les épreuves de l’histoire sans jamais céder. Sa pensée et son action ont marqué l’histoire de l’Algérie indépendante. Il incarne le patriotisme, le courage et la fidélité aux idéaux de la Révolution. En 2016, sa disparition a laissé un vide dans le paysage politique et dans le cœur de nombreux Algériens, mais son héritage demeure vivant à travers son engagement pour un pays libre et juste.

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