Les sionistes français sont les seuls responsables de la résurgence de l’antisémitisme

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Mars 30, 2025 - 09:27
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Les sionistes français sont les seuls responsables de la résurgence de l’antisémitisme

Une contribution d’Arezki Belkacimi – En France, ces derniers mois, les accusations d’antisémitisme contre LFI et son fondateur, Jean-Luc Mélenchon, se multiplient et se généralisent dans le cadre d’une immonde campagne médiatique et politique. Une campagne calomnieuse et diffamatoire conduite par toute la classe politique française, de l’extrême-droite à la gauche bourgeoise, en passant par la droite et le centre gouvernemental. En effet, tout «l’arc réactionnaire et militariste» (du RN à LR, en passant par Reconquête et Renaissance) s’active sans relâche pour propager sa propagande de la lutte contre «l’antisémitisme de l’extrême-gauche».

La France bourgeoise et sioniste accuse l’extrême-gauche, principalement LFI, d’être le principal promoteur de l’antisémitisme en France. D’aucuns traitent LFI de «parti de l’étranger». Le média d’extrême-droite Frontières, au sein duquel siégeait Boualem Sansal, a annoncé la publication d’un nouveau numéro intitulé «LFI le parti de l’étranger. Enquête sur la galaxie anti-France». L’usage de cette rhétorique complotiste rappelle les discours conspirationnistes et racistes des partis antisémites qui avaient prospéré en France à partir des années 1890, puis dans les années1930 et sous le régime de Vichy.

Cette nauséabonde campagne menée depuis des mois se base sur un amalgame entre sionisme et judaïsme. Comme si le sionisme était l’équivalent d’être juif, et vice-versa. Il y a des centaines de milliers de juifs dans le monde qui sont antisionistes, de même qu’il existe des millions de chrétiens et d’autres non-juifs, des antisémites notoires, qui sont profondément sionistes.

Cette tendancieuse campagne propage l’idée selon laquelle les positions contre le colonialisme israélien et en défense de la Palestine sont équivalents à de l’antisémitisme. Ainsi, en France, toute critique de l’Etat nazi d’Israël, de ses crimes génocidaires, et à plus forte raison tout défenseur des droits du peuple palestinien, sont automatiquement qualifiés «d’antisémites».

Le gouvernement Macron, comme les sionistes français, reprenant à leur compte la tendancieuse narration de l’Etat nazi israélien, pour discréditer les militants antisionistes, qualifient systématiquement leur combat d’antisémite. Cette arme idéologique de destruction massive brandie par les sionistes pour verrouiller tout débat, censurer, anathématiser et criminaliser tout militant antisioniste.

En faisant leur le narratif de l’entité sioniste, en apportant leur soutien inconditionnel au régime fasciste de Netanyahou, notamment en pourchassant et condamnant les militants et manifestants pro-palestiniens, les sionistes français avouent implicitement leur complicité dans les crimes de génocide commis contre les Palestiniens par l’armée israélienne.

Pareillement, les sionistes français, en reprenant à leur compte l’argumentaire d’intimidation sioniste, l’idéologique arme de l’antisémitisme, en affichant ouvertement leur soutien indéfectible à un Etat étranger, l’Etat nazi d’Israël, accusé pourtant par les instances internationales de crimes contre l’humanité, se rendent complices de cet Etat génocidaire.

Par leur soutien apporté à l’Etat génocidaire d’Israël, les sionistes français importent le conflit en France et, conséquemment, attisent l’antisémitisme.

Si la population française de confession juive veut se prémunir contre les répercussions de la guerre génocidaire menée en Palestine occupée, se préserver de toute incrimination et condamnation, il lui suffit de se désolidariser publiquement des sionistes français, et de condamner solennellement l’Etat d’Israël, le gouvernement fasciste israélien qui mène une guerre d’extermination contre le peuple palestinien.

Au lieu de cela, elle fait tout le contraire. Plus israélienne que les Israéliens, elle se range massivement et publiquement derrière l’Etat génocidaire d’Israël, au nom de l’amalgame entre judaïsme et sionisme. De ce fait, elle participe à l’enlisement et à l’importation du conflit colonial en France. Pire, par la confessionnalisation de ce conflit colonial, elle favorise la réactivation de l’antisémitisme, cette maladie anti-judaïque occidentale d’essence chrétienne.

Comme le notait un commentateur dans le journal Le Figaro : «Y a-t-il vraiment des gens en France qui supportent les crimes de guerre d’Israël ? Dans ce cas, on doit absolument envoyer la facture de leur protection à Israël, vu que c’est eux qui commettent des crimes contre l’humanité qui sont bien documentés par tout le monde depuis des décennies – le pays est carrément poursuivi à la CIJ. Pourquoi le contribuable français devrait être mis à contribution dans ces dépenses qui ne le concernent pas ?» On pourrait ajouter : pourquoi les Français, notamment de confession musulmane, doivent-ils endosser la responsabilité de la résurgence de l’antisémitisme en France ?

Si la France assiste à la résurgence de l’antisémitisme, ce n’est certainement pas l’extrême-gauche, à plus forte raison LFI, encore moins les musulmans, qui auront contribué à l’alimenter. Mais les sionistes français.

En réalité, cette immonde campagne de diabolisation de l’extrême-gauche et LFI, accusées d’antisémitisme, conduite par les courants politiques et les lobbies sionistes, vise à légitimer et la guerre d’extermination des Palestiniens et la politique de colonisation tous azimuts de l’Etat nazi d’Israël. Autrement dit, elle vise à dévoyer l’attention des Français. A occulter le génocide des Palestiniens commis par les sionistes d’Israël.

Comble du cynisme, l’extrême-droite est désormais érigée en rempart contre l’antisémitisme. Au point que le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a été officiellement convié en Israël par le gouvernement israélien pour participer, ce jeudi 27 mars, à une «conférence internationale de lutte contre l’antisémitisme». Lors de cette conférence de Jérusalem, organisée par le ministre Amichai Chikli, fils d’un rabbin français, où s’est réunie toute l’internationale fasciste, Jordan Bardella a prononcé un discours devant le président israélien et Benjamin Netanyahou, les deux dirigeants génocidaires de l’Etat nazi d’Israël.

Le ralliement des sionistes français au fascisme transnational est incarné par les deux figures importantes de la communauté juive de France, Serge Klarsfeld et son fils Arno, qui avaient appelé leurs coreligionnaires, lors des dernières élections législatives de 2024, à voter RN contre LFI en cas de duel.

L’extrême-droite française, mais aussi européenne et étasunienne, a, ces dernières décennies, embrassé ouvertement la cause sioniste. Non pas par philosémitisme. Mais par leur commune aversion de l’islam, haine des musulmans. En un mot, par islamophobie.

Néanmoins, l’islamophobie ne constitue pas la seule motivation de ce rapprochement avec l’Etat d’Israël et le sionisme. Dans un article de 2021, Lena Obermaier, spécialiste du Moyen-Orient, écrivait dans Jacobin que «si la droite européenne se passionne par Israël, c’est aussi parce qu’en tant qu’Etat ethno-nationaliste, Israël constitue une sorte de modèle pour une Europe qui peine à trouver un consensus sur la manière de gérer ses propres frontières». Plus loin, elle affirme que «cette compréhension s’explique en partie par le fait qu’Israël est considéré comme un rempart hautement militarisé contre l’Islam».

Ce rapprochement entre l’extrême-droite transnationale et le sionisme permet à l’Etat nazi d’Israël de compléter ses soutiens traditionnels, longtemps cantonnés aux partis gouvernementaux des Etats impérialistes alliés. Et à l’extrême-droite française de bénéficier, dans la perspective de son accession au pouvoir, de l’expertise de l’Etat nazi d’Israël en matière d’islamophobie tortionnaire et de gestion étatique génocidaire des populations musulmanes colonisées ou militairement persécutées : palestiniennes, libanaises, syriennes, etc.

A. B.

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