Lutte contre la triche aux examens de fin d’année : L’Etat serre la vis

À l’approche des examens du Brevet d’enseignement moyen (BEM) et du baccalauréat, le ministère de la Justice a lancé, ce mercredi au siège de la Cour d’Alger, une campagne de sensibilisation pour lutter contre la fraude, un fléau qui menace l’intégrité du système éducatif. Intitulée « Lutte contre les crimes complexes à l’occasion des examens […] The post Lutte contre la triche aux examens de fin d’année : L’Etat serre la vis appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mai 28, 2025 - 22:25
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Lutte contre la triche aux examens de fin d’année : L’Etat serre la vis

À l’approche des examens du Brevet d’enseignement moyen (BEM) et du baccalauréat, le ministère de la Justice a lancé, ce mercredi au siège de la Cour d’Alger, une campagne de sensibilisation pour lutter contre la fraude, un fléau qui menace l’intégrité du système éducatif.

Intitulée « Lutte contre les crimes complexes à l’occasion des examens finaux de l’enseignement moyen et secondaire », cette initiative vise à alerter l’opinion publique, les élèves, leurs familles ainsi que les personnels encadrants, sur les risques et les conséquences graves de la triche. Les médias ont été conviés à couvrir cette opération afin de maximiser son impact.

La fraude aux examens, qu’elle soit classique ou électronique, reste un problème préoccupant. La semaine dernière, la Cour d’Oran a accueilli une journée d’étude réunissant magistrats, experts judiciaires et responsables du ministère de l’Éducation. Cette rencontre a permis d’évaluer l’efficacité des mesures déjà mises en place. Si le nombre de cas détectés a diminué par rapport à 2023, le phénomène persiste, s’adaptant aux nouvelles technologies.

Les participants ont souligné que la triche ne se limite plus à la simple copie en salle d’examen, elle inclut désormais l’utilisation de dispositifs électroniques sophistiqués et la fuite frauduleuse des sujets avant les épreuves. Cette évolution constitue une menace sérieuse pour la crédibilité des diplômes nationaux et la confiance dans le système éducatif.

Pour lutter efficacement contre ce fléau, le ministère de la Justice s’appuie sur un arsenal juridique strict. Les autorités rappellent que toute implication dans un acte de fraude peut entraîner des peines allant jusqu’à 15 ans de prison ferme et 300 000 DA d’amende.

Les candidats pris en flagrant délit s’exposent également à de lourdes sanctions disciplinaires, à savoir exclusion des examens pour une période de cinq à dix ans, confiscation du matériel frauduleux (téléphones, clés USB, etc.) et suppression des comptes numériques liés aux infractions.

Une journée similaire de sensibilisation s’est récemment tenue à la Cour de Khemis Miliana, les intervenants ont souligné l’importance de la vigilance, notamment parmi les surveillants et les encadreurs, qui jouent un rôle-clé dans la prévention de la fraude.

Tous les acteurs concernés sont appelés à faire preuve de rigueur et d’engagement pour garantir la transparence et l’équité des examens, et ainsi protéger la réputation du système éducatif national.

Afin de sécuriser l’ensemble du processus, l’Office national des examens et concours (ONEC) a mis en place des mesures strictes. Les téléphones portables et autres outils de communication sont formellement interdits dans les centres d’examen, des salles de consignation sécurisées ont été aménagées pour recueillir ces appareils, sous surveillance rapprochée.

Un contrôle rigoureux des déplacements des candidats est également assuré pour prévenir toute tentative de triche. Les sujets d’examen sont conservés dans des coffres forts sous vidéosurveillance, ne seront ouverts qu’en présence d’observateurs assermentés le jour des épreuves. Après l’examen, les copies sont scellées, anonymisées et conservées dans un environnement sécurisé pour garantir l’impartialité des corrections.

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