Sahara Occidental : Le Maroc piétine le droit international
Alors qu’il assure actuellement la présidence du Conseil des droits de l’Homme à Genève, le Maroc est de plus en plus critiquée pour sa gestion de la question sahraouie. Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Said Ayachi, a dénoncé hier « une politique systématique d’obstruction » menée par […] The post Sahara Occidental : Le Maroc piétine le droit international appeared first on Le Jeune Indépendant.

Alors qu’il assure actuellement la présidence du Conseil des droits de l’Homme à Genève, le Maroc est de plus en plus critiquée pour sa gestion de la question sahraouie. Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Said Ayachi, a dénoncé hier « une politique systématique d’obstruction » menée par Rabat, visant à empêcher l’accès des observateurs internationaux aux territoires sahraouis occupés.
Ayachi a accusé le Maroc de bloquer, depuis huit ans, toute mission onusienne de terrain. « Plus de soixante rapports documentent des violations flagrantes des droits de l’homme dans les territoires sahraouis. Pourtant, aucune mission internationale n’a été autorisée à y accéder depuis près d’une décennie », a-t-il déclaré sur les ondes de la radio nationale.
Le président du CNASPS a rappelé que la Cour africaine des droits de l’homme avait condamné, en 2022, les atteintes répétées du Maroc contre les droits des Sahraouis, qualifiant cette décision de « confirmation juridique d’une situation que Rabat tente de dissimuler à l’opinion internationale ».
Il a notamment fustigé l’expulsion récente d’un parlementaire européen d’origine espagnole qui tentait de se rendre sur place pour une visite d’observation. Un acte qu’il considère comme une « grave entrave à la transparence » et un exemple flagrant du refus du Maroc de permettre un accès libre et indépendant aux territoires contestés.
Sur le terrain, M. Ayachi a dénoncé ce qu’il qualifie de « politiques de déplacement forcé » visant les populations sahraouies vivant sur le littoral, pratiques qualifiées de « crimes selon le droit international humanitaire ». Il a également mis en garde contre l’exploitation illégale des ressources naturelles sahraouies et la poursuite d’investissements étrangers dans ces zones sans l’accord du peuple sahraoui, pointant du doigt une violation manifeste du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Dans ce contexte, l’intervenant a réitéré l’appel lancé depuis plusieurs décennies par les militants sahraouis et leurs soutiens : la tenue d’un référendum d’autodétermination sous l’égide des Nations unies, afin de permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir.
Il a également critiqué l’attitude ambiguë de certains pays occidentaux, accusés de fermer les yeux sur les abus marocains « par intérêt politique ou économique », contribuant ainsi, selon lui, à prolonger l’impasse.
Enfin, M. Ayachi a salué la position constante de l’Algérie, qu’il a qualifiée de « claire, conforme au droit international et fidèle aux principes de justice et de solidarité entre les peuples ».
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