IATF 2025 : Une opportunité pour renforcer l’intégration économique de l’Afrique.

La Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui se tiendra à Alger du 4 au 10 septembre, constitue une étape cruciale dans la perspective d’une intégration africaine, ont indiqué à l’APS certains experts économiques.

Face aux multiples défis socio-économiques que doit relever l’Afrique (chômage élevé des jeunes, sécurité alimentaire, vulnérabilité aux chocs extérieurs et déficit d’infrastructures), les économistes interrogés estiment que le continent – 1,4 milliard d’habitants – ne s’en sortira qu’en misant sur ses complémentarités.

« La diversité des ressources naturelles, agricoles, industrielles et humaines entre pays africains représente un atout majeur, à condition de mieux les mettre en synergie », précise le professeur en économie, M Brahim Guendouzi.

Il a ensuite expliqué que l’IATF 2025 représentait « une plateforme privilégiée » pour avancer concrètement vers « l’interconnexion des économies africaines », et permettre « de stimuler les échanges commerciaux » et d’identifier les secteurs prioritaires « où la complémentarité entre Etats peut accélérer la transformation locale des ressources ».

Cette foire s’inscrit ainsi dans la dynamique de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine), dont l’objectif est de « lever progressivement les barrières tarifaires et non tarifaires entre les pays du continent » afin, selon l’économiste, de porter la part du commerce intra-africain « à 25% d’ici 2030, contre environ 15% actuellement ».

De son côté, l’enseignant-chercheur à l’Ecole nationale supérieure agronomique d’Alger, M Ali Daoudi, souligne que l’agriculture constitue « l’un des terrains les plus prometteurs pour concrétiser l’intégration africaine ».

Pour ce Professeur, la complémentarité entre pays producteurs et transformateurs est essentielle « pour réduire » la dépendance alimentaire du continent, et « renforcer sa souveraineté ». 

Il a conclu en rappelant que l’Afrique ne peut plus se contenter « d’exporter ses matières premières à l’état brut » car elle risquait de rester prisonnière « d’une dépendance historique aux marchés mondiaux ».

Mansouria Fodeili

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