Victimes du bus dans l’oued El Harrach y a-t-il un accompagnement psychologique?

Après l’accident tragique du bus dans l’oued El Harrach qui a bouleversé le pays, quelles mesures peut-on mettre en place pour mieux accompagner les victimes des accidents de la route, un danger constant pour tous ?

Le professeur Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem) répond a cette question.

« En Algérie, l’accompagnement psychologique lors des accidents ne repose pas encore sur une stratégie globale. Actuellement, seules des interventions ponctuelles sont mises en place lors de grandes catastrophes, souvent assurées par la Direction de la solidarité dans les hôpitaux. En dehors de ces situations exceptionnelles, l’aide psychologique reste absente pour le grand public, notamment après les accidents de la route, alors que leurs conséquences psychologiques peuvent être graves. » indique Mustapha Khiati au quotidien Horizon 

urgent de revoir le dispositif national

« Il est donc urgent de revoir le dispositif national afin de réduire l’impact émotionnel et mental de ces drames sur les victimes, les témoins et même les équipes de secours, comme les pompiers, exposés quotidiennement à ces situations. » précise M. Mustapha Khiati

« Les traumatismes psychiques non traités peuvent apparaître plusieurs jours ou mois après l’événement, sous forme de troubles du comportement, de l’humeur ou de l’isolement, pouvant aller jusqu’à des pathologies plus graves. D’où l’importance d’intégrer systématiquement des psychologues dans les équipes de secours. L’assistance psychologique doit être considérée comme un élément essentiel de la gestion des catastrophes, au même titre que l’aide médicale et matérielle. » conclu Mustapha Khiati

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