Motos en roue libre : Berrahal (Annaba) réclame l’ordre

Qui arrêtera l’hémorragie en matière de sécurité routière, notamment les exhibitionnistes à bord de motos — scooters et grosses cylindrées — qui demeurent la principale source d’accidents de la circulation en milieu urbain et qui semblent défier, au grand jour, les lois de la République ? C’est la question qui se pose et s’impose ces derniers temps au chef-lieu de la wilaya et surtout à Berrahal. D’ailleurs, le bilan des accidents causés par les « motards » donne froid dans le dos. La situation se détériore sans cesse, empirant progressivement, autrement dit « allant de mal en pis ». Elle traduit une dégradation continue qui s’aggrave de jour en jour. Pour certains conducteurs de deux-roues, le code de la route n’a aucune valeur, encore moins lorsqu’il s’agit d’obtempérer aux injonctions des agents de l’ordre. La stratégie visant à endiguer les accidents de motos en milieu urbain, combinant le renforcement de la loi et de son application (contrôles accrus, sanctions plus sévères) avec des actions de prévention et de sensibilisation ciblées (campagnes d’information, formation des conducteurs de deux-roues), n’a pas changé d’un iota une situation qui prévaut principalement dans ces deux agglomérations. Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel que les autorités, via la police et la Gendarmerie, intensifient leur présence sur le terrain pour dissuader les comportements dangereux et sanctionner les infractions commises par les conducteurs de scooters et de grosses cylindrées. Le problème de la sécurité routière préoccupe sérieusement les habitants de la cité des rives de la Seybouse et de l’antique Aïn-Mokra et donne du fil à retordre aux services de sécurité. Engendré principalement par le non-respect du code de la route par les utilisateurs de deux-roues, ce problème doit être réglé, aux yeux des experts, par l’application stricte de la loi. La population exprime son « dégoût » face au laisser-aller et exige qu’« un règlement strict soit mis en œuvre dans les meilleurs délais pour faire face à cette frange d’usagers totalement en roue libre ». Il est vrai que les habitants n’ont cessé d’appeler à la prise de mesures urgentes pour résoudre ce problème, surtout lorsqu’on sait que ces motards sont à l’origine de nombreux accidents mortels. Des cellules de « transporteurs » à moto, chargés de livrer des quantités de drogue pour le compte des dealers, sont également de plus en plus signalées. À Berrahal par exemple, les usagers de la route et les piétons constatent, impuissants, que les motos sont devenues toujours plus nombreuses. Leurs conducteurs, souvent assimilables à des « cascadeurs », ignorent tout ou presque du code de la route et circulent sans équipements de protection (casque…). Ces « voltigeurs », tête nue, très nombreux à toute heure, défient la loi en refusant de porter un casque.  Au fil des jours, le phénomène prend une nouvelle tournure. Ces « Bad boys » n’ont pas froid aux yeux. Aujourd’hui, circuler sur la voie réservée aux véhicules devient risqué, non seulement par crainte d’un accident, mais aussi pour éviter les invectives de ces « motards » qui surgissent de nulle part et, pour certains, n’hésitent pas à proférer un flot d’insultes. Pour de nombreux observateurs, le manque de contrôle routier favorise des comportements dangereux de certains jeunes conducteurs de scooters, aussi bien dans les zones urbaines que sur les grands axes. On les voit fréquemment circuler sans casque ou emprunter les voies à contresens, ce qui accroît les risques d’accident. Plusieurs citoyens estiment que l’insuffisance des sanctions contribue à cette situation préoccupante. À Annaba, beaucoup appellent à renforcer la sensibilisation et le respect du code de la route afin de rétablir la sécurité pour tous les usagers.

B. Salah-Eddine

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